22/11/2024 reseauinternational.net  5min #261583

Panique en Ukraine : La Russie utilise un missile balistique intercontinental à une vitesse supérieure à Mach 20

par Yoann

Pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, la Russie a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) sur la ville de Dnipro. Cette attaque, survenue ce jeudi matin entre 5h et 7h, a été confirmée par l'armée de l'air ukrainienne via sa chaîne Telegram. Le missile, lancé depuis la région d'Astrakhan, près de la mer Caspienne, a parcouru plus de 1000 kilomètres avant d'atteindre sa cible. Bien que le modèle exact de l'ICBM n'ait pas été précisé, cette action marque une escalade significative dans le conflit.

Provoquée par l'Occident, la Russie franchit une nouvelle étape dans le conflit ukrainien avec l'utilisation d'un missile intercontinental.

Une première utilisation d'un ICBM par la Russie

L'utilisation d'un missile balistique intercontinental par la Russie en Ukraine est sans précédent. Bien que Moscou ait déjà utilisé des missiles hypersoniques Kinjal depuis le début de son invasion en mars 2022, avec un total de 134 tirs selon le ministère ukrainien de la Défense, c'est la première fois qu'un ICBM est déployé. Ces missiles, capables de parcourir plus de 5500 km et d'atteindre des vitesses supérieures à Mach 20, peuvent être équipés d'ogives conventionnelles ou nucléaires. Ils constituent une composante essentielle de la dissuasion nucléaire russe.

Multiples tirs de missiles par la Russie

En plus de l'ICBM, l'armée russe a également tiré plusieurs autres missiles, dont un missile Kinjal lancé depuis un avion de chasse MiG-31K et sept missiles de croisière tirés depuis des bombardiers Tupolev 95MS. La défense aérienne ukrainienne a réussi à abattre six de ces missiles de croisière. Le communiqué de l'armée de l'air ukrainienne précise que les autres missiles n'ont pas eu de conséquences significatives et qu'aucune information sur d'éventuelles victimes n'est disponible à ce stade.

Avertissements et menaces nucléaires de Moscou

La Russie a intensifié ses avertissements à l'encontre de l'Ukraine et des pays occidentaux ces derniers jours. Cette escalade fait suite à l'autorisation donnée par les États-Unis à Kiev d'utiliser des missiles balistiques  ATACMS pour frapper le sol russe. Les Ukrainiens réclamaient depuis longtemps cette autorisation, mais les Occidentaux craignaient une réaction violente de Moscou, qui considérait cette action comme une ligne rouge.

Nouvelle doctrine nucléaire Russe

La Russie a également émis de  nouvelles mises en garde nucléaires, accusant les Occidentaux de vouloir escalader le conflit. Selon sa nouvelle doctrine sur l'emploi de l'arme nucléaire, officialisée mardi, la Russie peut désormais recourir à l'arme nucléaire en cas d'attaque massive par un pays non nucléaire mais soutenu par une puissance nucléaire, une référence claire à l'Ukraine et aux États-Unis. Sergueï Narychkine, patron du renseignement extérieur russe, a souligné que cette doctrine exclut de facto la possibilité de vaincre les forces armées russes sur le champ de bataille, laissant entendre que la Russie pourrait utiliser la bombe atomique plutôt que de risquer une défaite conventionnelle.

Caractéristiques du missile RS-26 Rubezh

Même si on ne sait toujours pas exactement la nature du missile, les médias ukrainiens rapportent que la chaîne Telegram Strategic Control, spécialisée dans la surveillance des fréquences radio et le suivi des avions de transport militaire russes, a été la première à évoquer un potentiel tir de missile RS-26 Rubezh. Celui-ci, conçu pour embarquer une charge nucléaire, peut être armé d'une charge conventionnelle. D'une portée de 6000 km, il a une précision de 150 mètres, un poids de lancement de 50 tonnes et une charge militaire de 1,2 tonne.

Stratégie de lancement depuis Kapustin Yar

Le tir aurait eu lieu depuis la base de Kapustin Yar, sur les rives de la mer Caspienne, à 1400 km de la capitale ukrainienne. «Le positionnement du missile RS-26 dans cette zone permet des lancements potentiels contre l'Ukraine depuis l'est, en contournant la plupart des systèmes de défense antimissile déployés plus près des frontières nord. Cela réduit également le risque d'interception dans les premières phases du vol», estiment les analystes de la chaîne Strategic Control, cités par le journal RBC Ukraine.

Impact potentiel et système d'alerte américain

Chris Schmitz, analyste en sources ouvertes (OSINT), rapporte sur X : «Un ICBM RS-26 Rubezh typique transporte probablement quatre véhicules de rentrée d'environ une tonne chacune. Si l'on suppose un impact à 4 km/s, l'énergie d'impact est d'environ deux tonnes de TNT, en plus de toute charge utile, et susceptible de créer des dommages locaux très importants». Il ajoute que les États-Unis disposent d'un système d'alerte spatial pour les lancements d'ICBM et que la Russie informera les États-Unis de tout lancement pour éviter le risque d'une guerre nucléaire.

source :  Le Média en 4-4-2

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