par John Whitbeck
Une chose avec laquelle je peux être d'accord dans les réactions scandaleuses et indignées des Israéliens et des Américains aux mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale contre deux dirigeants israéliens et un dirigeant palestinien (probablement décédé) est qu'il ne peut y avoir d'équivalence morale entre le gouvernement israélien et le Hamas.
En effet, il ne peut y avoir d'équivalence morale entre ceux qui imposent une occupation illégale, comme l'a définitivement déclaré la Cour internationale de justice : l'occupation de l'État de Palestine par Israël depuis 57 ans, et ceux qui résistent à cette occupation, comme c'est leur droit légal, en vertu du droit international, y compris par l'action armée.
Bien sûr, en vertu du droit international, les oppresseurs et les opprimés peuvent être coupables de crimes de guerre en imposant ou en résistant à une occupation, mais il ne peut y avoir d'équivalence morale concevable entre ceux qui imposent l'injustice et l'illégalité et ceux qui résistent à l'injustice et à l'illégalité.
Appliquer l'épithète, par essence subjective, de «terroristes» à ceux qui résistent à l'injustice ne modifie pas cette distinction morale claire.
Comme je l'ai écrit en 2002, «les pauvres, les faibles et les opprimés se plaignent rarement du «terrorisme». Les riches, les forts et les oppresseurs le font constamment.
Alors que la plupart des humains ont plus de raisons de craindre la violence de haute technologie des forts que la violence de basse technologie des faibles, le subterfuge mental fondamental employé par ceux qui abusent de l'épithète de «terrorisme» (sans doute, dans certains cas, inconsciemment) est essentiellement le suivant : la violence de basse technologie des faibles est une telle abomination qu'il n'y a aucune limite à la violence de haute technologie des forts qui peut être déployée contre elle».
Ce subterfuge mental fondamental continue d'être employé et exploité par les défenseurs de l'injustice et de l'illégalité.