Après avoir annoncé qu'il respecterait ses engagements par rapport à la CPI et au statut de Rome, le gouvernement a opéré une volte-face honteuse cemercredi, relevée par l'ensemble des pays dans le monde.
Eu égard à son « amitié historique » avec cette « grande démocratie qu'est Israël », l'Etat a fait savoir qu'il accorderait l'immunité à Nétanyahou en tant que premier ministre en poste.
Oubliés les crimes de guerre, crimes contre l'humanité, relevés par la Cour Pénale internationale. Les Palestiniens peuvent crever par centaines de milliers, Macron & Co. n'en n'ont rien à faire.
Y compris des gouvernements qui ne sont pas particulièrement à gauche, comme l'Italie et les Pays-Bas, ont annoncé clairement qu'ils obéiraient aux injonctions de la CPI, leur tribunal international, let arrêteraient Netanyahou et Galland s'ils mettaient les pieds sur leur sol. La France se démarque par son pétainisme affiché.
Le quotidien Haaretz a expliqué ce changement par le fait que Macron aurait accepté de prendre et annoncer cette décision en échange d'une place sur la photo avec Biden à propos du cessez le feu au Liban (Cessez le feu qui n'a pas empêché Israël de continuer à tuer des Libanais, dont un journaliste ce mercredi.)
Quelle que soit la raison, ce mépris pour le droit international montre que le slogan « Israël assassin, Macron complice ! » présent dans toutes les manifestations pour la fin du génocide à Gaza est en dessous-de la réalité.
COMMUNIQUÉ DU MINISTÈRE DES ÉTRANGES AFFAIRES (mercredi 27 novembre)
« La France respectera ses obligations internationales, étant entendu que le Statut de Rome exige une pleine coopération avec la Cour pénale internationale (CPI) et prévoit également qu'un État ne peut être tenu d'agir d'une manière incompatible avec ses obligations en vertu du droit international en ce qui concerne les immunités des États non parties à la CPI. De telles immunités s'appliquent au Premier ministre Netanyahou et aux autres ministres concernés et devront être prises en considération si la CPI devait nous demander leur arrestation et remise.
Conformément à l'amitié historique qui lie la France à Israël, deux démocraties attachées à l'État de droit et au respect d'une justice professionnelle et indépendante, la France entend continuer à travailler en étroite collaboration avec le Premier ministre Netanyahou et les autres autorités israéliennes pour parvenir à la paix et à la sécurité pour tous au Moyen-Orient.«
Beurk ! On ne se sent pas fiers d'être français !
CAPJPO-europalestine