© Parlement sénégalais
Séance inaugurale du nouveau Parlement sénégalais, le 2 décembre
Au Sénégal, le député du Pastef (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité), El Malick Ndiaye, a été élu le 2 décembre président de l'Assemblée nationale, lors de la session inaugurale de la nouvelle législature, deux semaines après les législatives anticipées du 17 novembre.
Les députés ont élu, par ailleurs, les huit vice-présidents de l'Assemblée, tous également membres du Pastef. Le parti, dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, avait raflé 130 des 165 sièges du Parlement, avec 78,79% des voix.
La veille, El Malick Ndiaye avait démissionné de son poste de ministre des Transports qu'il occupait depuis avril dernier. Dans la foulée, le Premier ministre Sonko a procédé à un léger remaniement de son équipe gouvernementale, en nommant Yankhoba Diémé aux Transports et Abass Fall ministre du Travail, tous deux membres phares du Pastef.
El Malick Ndiaye, un pilier du Pastef, a été le porte-parole du parti pendant la campagne électorale de la présidentielle du 24 mars. Il est considéré comme un fidèle proche du Premier ministre Ousmane Sonko et du président Bassirou Diomaye Faye.
À 41 ans, il devient le plus jeune président du Parlement au pays.
Ousmane Sonko renonce à son mandat de député
De son côté, Ousmane Sonko a choisi le 2 décembre de renoncer à son mandat de député et de se consacrer à sa fonction de Premier ministre, après la victoire écrasante de son parti, le Pastef, aux élections législatives.
Il a exposé, dans la foulée, la feuille de route de son gouvernement, axée notamment sur la souveraineté économique, la modernisation des systèmes de santé, d'éducation et d'agriculture, ainsi que l'amélioration du pouvoir d'achat des Sénégalais.
Le 12 septembre dernier, le président Bassirou Diomaye Faye, avait dissous le Parlement du pays et convoqué des élections législatives pour le 17 novembre, expliquant que cette décision était la conséquence du blocage du fonctionnement du gouvernement, plus de cinq mois après son installation.
Le président Bassirou Diomaye Faye, élu le 24 mars, et son Premier ministre Ousmane Sonko, nommé le 2 avril, avaient maintes fois accusé l'opposition de faire «blocage» aux projets de loi émanant de l'exécutif.
Forts désormais de leur écrasante majorité au Parlement, le président Faye et le Premier ministre Sonko vont pouvoir mettre en œuvre leur politique. D'inspiration «panafricaniste de gauche», le programme des deux jeunes dirigeants sénégalais vise à garantir la souveraineté économique du pays.