• La Corée du Sud a connu quelques heures d'une étrange loi martiale, juste pour la défense des intérêts du président. • Marionnette des USA, Yoon est menacé de destitution, et la Corée du Sud d'une crise antiaméricaniste.
Il est vrai qu'un petit détour par la Corée du Sud, nous qui sommes coincés entre Ukraine, Gaza, Syrie, Houthis, Washington, Bruxelles, etc., ne peut faire de mal. Cela nous rappelle que le monde est vaste et que l'hégémonie US qui se défait en lambeaux éparts présente un nombre absolument incroyable des susdits lambeaux dans un déplorable état. Donc, nous déplorons.
Cette fois, la Corée du Sud, avec son président-apprenti-dictateur selon les lois démocratiques, nous offre la plus courte loi martiale de l'histoire de la modernité américaniste. On croirait à une sorte d'invention démocratique pour contrer l'illibéralisme, mais les remarques que font naître l'épisode chez un Korybko pourtant peu habitué à la polémique hasardeuse, nous ramènent aux réalisés les plus basses de la politiqueSystème, en même temps qu'elles nous donnent une mesure de plus de l'incroyable accélération de la dégradation de l''empire'.
Korybko note différentes vérités-de-situation mises en évidence par cet épisode. On en retient notamment deux qui situent l'état des choses : une politique d'extrême corruption d'un "dictateur" d'une très grande médiocrité, coincé par les scandales de sa femme, complètement isolé et impuissant...
« 1. Même les alliés traditionnels ne sont pas entièrement sous le contrôle de l'Amérique.» Il est compréhensible que certains aient spéculé au plus fort de cette crise que les États-Unis y étaient pour quelque chose puisque la Corée du Sud est l'un des plus anciens alliés des États-Unis sur lequel elle exerce une énorme influence, mais les actions sans doute voyous de Yoon montrent que même les alliés traditionnels ne sont pas entièrement sous le contrôle de l'Amérique.
» 2. Le monde se souvient de la corruption politique de l'élite sud-coréenne.
» Peu de gens en dehors du pays savent que "la moitié des anciens présidents sud-coréens vivants sont maintenant en prison" puisque la réputation internationale de la Corée du Sud donne la priorité à sa puissance économique et à son attrait culturel, mais sa période de six heures de loi martiale a rappelé au monde la corruption de son élite politique. »
Actuellement, avec la démission du ministre de la défense ce matin, on est dans l'attente du sort d'une motion de la très puissante opposition demandant la mise en marche du processus de destitution du président. Marionnette de l 'Amérique, archi-belliqueux et alignés sur les aventures américanistes, il paraît finalement bien seul dans ce cas dans le pays. Si effectivement Yoon Suk Yeol disparaît de la scène nationale, - d'une façon ou l'autre, cela paraît inéluctable, - la situation de la Corée du Sud devient une crise de plus dans les possessions hégémoniques de la corruption américaniste dans le monde. Tout le montage lancé par les USA dans la zone Asie-Pacifique pour affronter la Chine se trouve menacé. Bref, rien que l'avatar habituel, mais à une vitesse absolument extraordinaire : les USA exceptionnaliste sont certainement bien placés pour donner une belle leçon au monde, - comment détruire très vite, vraiment très très vite, un bel empire orné de centaines de bases et entièrement recouvert d'une corruption sans égale. Dans la pratique de cet art, nul ne les dépasse.