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Le ministre de la Défense de la République de Corée, Kim Yong-hyun, s'exprime lors d'une conférence de presse aux États-Unis
Sur fond de crise politique en Corée du sud, au lendemain de la proclamation surprise de la loi martiale par le président Yoon Suk-yeol avant qu'elle ne soit levée quelques heures plus tard, le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun a annoncé ce 4 décembre qu'il était prêt à démissionner.
«Je regrette profondément et j'assume l'entière responsabilité de la confusion et de la préoccupation causées au public par la loi martiale», a déclaré le ministre dans un communiqué.
Selon l'agence Yonhap, c'est lui qui aurait suggéré au président d'imposer la loi martiale. Dans la matinée, le bureau de la présidence sud-coréenne avait annoncé que plusieurs conseillers avaient présenté leur démission.
Yoon Suk-yeol avait, lors d'une allocution télévisée diffusée en pleine nuit, annoncé qu'il décrétait la loi martiale afin d'«éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes». Dans la foulée, le Parlement s'était proclamé contre cette loi martiale.
Le président sud-coréen menacé de destitution
Depuis, six partis d'opposition ont soumis au Parlement une motion de destitution du président Yoon Suk-yeol, qui devrait être examinée le 5 décembre à minuit. Pour être adoptée, cette destitution doit recueillir 200 voix sur 300 au Parlement. L'opposition aura donc besoin du soutien d'au moins 18 législateurs du parti au pouvoir.
Le porte-parole du Parti démocrate, Park Chan-dae, a déclaré que la situation à Séoul montrait que Yoon «ne pouvait plus diriger l'État normalement» et l'a appelé à «démissionner immédiatement». «Cet état d'urgence n'est rien d'autre qu'un coup d'État manqué organisé par les forces pro-gouvernementales du président Yoon», a-t-il fustigé devant la presse.
«Lorsque le soleil se lèvera, le président Yoon sera démis de ses fonctions et sera considéré comme un véritable criminel coupable de trahison et de mutinerie militaire», avait-il ajouté.