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Benjamin Netanyahou
«Aujourd'hui, j'ai ordonné la fermeture de l'ambassade d'Israël en Irlande», a annoncé le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar le 15 décembre sur la plateforme 𝕏 X.
Selon le ministre israélien des Affaires étrangères, «les actions, les doubles standards et la rhétorique antisémite du gouvernement irlandais contre Israël trouvent leur origine dans des efforts visant à délégitimer et à diaboliser l'État juif». Le gouvernement irlandais, a-t-il poursuivi, «a reconnu un "État palestinien" lors des attaques contre Israël (une démarche saluée par le Hamas), a tenté de redéfinir le "génocide" dans le droit international pour soutenir des accusations sans fondement contre Israël devant la CIJ».
L'Irlande arrêtera Netanyahou s'il entre sur son territoire
Gideon Saar souligne également que Dublin «a soutenu des affaires politiquement motivées devant la CPI, a promu des mesures anti-israéliennes au sein de l'UE et a encouragé l'hostilité envers Israël».
Le chef de la diplomatie israélienne reproche aussi à l'Irlande d'être «l'un des rares pays européens à ne pas avoir adopté la définition de l'antisémitisme de l'IHRA, et son gouvernement n'a pas réussi à prendre des mesures efficaces pour lutter contre la montée de l'antisémitisme en Irlande», faisant référence à l'International Holocaust Remembrance Alliance definition of antisemitism qui statue sur ce qu'est l'antisémitisme.
Enfin, le ministre israélien constate que l'État hébreu «concentrera ses ressources sur le renforcement des relations bilatérales avec les pays du monde entier, selon des priorités qui prennent également en compte les attitudes et les actions de ces États à l'égard d'Israël».
L'Irlande a réagi à la déclaration de Gideon Saar, déplorant «une décision profondément regrettable de la part du gouvernement Netanyahou». «Je rejette totalement l'affirmation selon laquelle l'Irlande est anti-israélienne», écrit le Premier ministre irlandais, Simon Harris, sur son compte 𝕏 X. En novembre, le chef du gouvernement avait fait savoir que les autorités de son pays arrêteraient le Premier ministre, Benjamin Netanyahou s'il se rendait en Irlande, après l'émission par la CPI d'un mandat d'arrêt à son encontre.
Le 28 mai dernier, l'Espagne, l'Irlande et la Slovénie avaient annoncé conjointement la reconnaissance de l'État palestinien, une décision qui avait déjà provoqué l'ire du gouvernement israélien.