par African Initiative
Le 19 décembre, la France a reçu une demande officielle de retrait complet de ses troupes du Tchad, selon RFI, qui cite des sources proches du gouvernement français. Cette information a également été confirmée au Tchad.
«Sept semaines seulement pour désengager mille soldats et beaucoup de matériel relève de l'impossible», indiquent des militaires français de haut rang. Selon eux, il s'agit d'un «coup de pression de la frange dure du premier cercle du pouvoir tchadien».
Les deux parties poursuivent les négociations. Selon des sources françaises, les discussions seraient «techniques et constructives». Une proposition de calendrier antérieure, prévoyant un retrait en mars, a toutefois été rejetée par le Tchad, qui la jugeait trop longue. Le scénario idéal pour N'Djamena serait d'achever le retrait à la fin du mois de février, avant le début du ramadan.
Après le 23 décembre, l'évacuation des bases françaises de Faya-Largeau (50 soldats) et d'Abéché (environ 100 soldats) débutera. Cependant, ces bases sont situées loin de la capitale tchadienne et le trajet jusqu'à N'Djamena durera plus de dix jours.
Paris devra alors retirer les militaires de la base principale de Kossei. La France insiste sur le fait que ce retrait doit se faire en toute sécurité et de manière ordonnée, ce qui prend du temps.
L'accord de coopération militaire entre les deux pays a été résilié le 28 novembre. Le président du pays, Mahamat Idriss Déby Itno, a qualifié cette décision d'«acte souverain» et l'accord lui-même d'«obsolète».
Un millier de soldats français sont actuellement stationnés dans ce pays africain et le retrait de la base aérienne a déjà commencé. L'un des trois Mirage français n'a pas pu quitter le Tchad le 10 décembre en raison d'un problème de moteur.
source : African Initiative