23/12/2024 francais.rt.com  2min #264325

Récade du roi Béhanzin : le Bénin bloque la vente aux enchères en France

Une récade du Bénin (photo d'illustration) © tennants.co.uk

Le Bénin a été informé de la mise en vente de deux objets emblématiques de l'ère du roi Béhanzin, son «Gubasa», un sabre, et son «Makpo», un sceptre. Selon la déclaration du ministre béninois de la Culture, Jean-Michel Abimbola accordée à RFI, le Bénin, avec le soutien du ministère français de la Culture, a obtenu la suspension de cette vente aux enchères du 20 décembre à Paris.

«Tous les objets qui ont été pillés à l'époque ne se retrouvent pas systématiquement dans les collections publiques de la France. Il y a plusieurs objets qui sont aux mains de confessions religieuses et de personnes privées», a souligné le ministre béninois.

«Offert» ou «pillé», selon les versions, les autorités béninoises entendent tout de même rapatrier la récade du roi Béhanzin : «Nous ne mettons pas sur le marché parce que le Bénin n'a pas vocation à faire monter des enchères, mais nous utilisons tous les mécanismes possibles et légaux bien évidemment pour pouvoir obtenir ces rapatriements», a souligné Jean-Michel Abimbola avant de préciser «nous sommes en discussion, non seulement avec les autorités françaises, avec la famille concernée, et également avec la maison de vente».

Récade aux enchères : Qui est le propriétaire ?

À la veille de la vente aux enchères, la présidence béninoise a réagi promptement. Son chargé de mission a sollicité en urgence l'appui du Service des musées de France. Peu après, la maison de vente Millon recevait un appel du ministère français de la Culture, demandant le retrait de la récade du catalogue.

«Ils n'ont pas l'autorité pour l'exiger, mais c'est un geste diplomatique», a commenté un cadre du cabinet Millon cité par RFI précisant que la maison de vente a accepté de retirer l'objet, avec l'accord de son propriétaire, dont l'identité reste confidentielle.

Cependant, le cadre a également fait savoir : «L'objet reste disponible à la vente.» Porto-Novo pourrait ainsi envisager de l'acquérir directement ou de négocier avec Paris un mécanisme de restitution.

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