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Église libanaise détruite par une frappe israélienne (image d'illustration).
Les images ont fait le tour de la toile au Liban. Le prêtre Walid Mallah de l'église Mar Maroun de Mazraat Yachouh, au nord de Beyrouth, portait une kalachnikov en bandoulière pendant la messe de Noël le 25 décembre.
انظروا ماذا حمل الكاهن خلال القداسفي مشهدٍ مُلفت، يحمل كاهن رعية كنيسة مار مارون في مزرعة يشوع عتاداً في قداس العيد، ثم رمى العتاد وقال: "إن علينا أن نسلّمه كلنا للجيش".
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L'Orient-Le Jour (OLJ) a réussi à se procurer le script de son homélie. «L'image d'un prêtre avec une mitraillette ressemble-t-elle à Jésus ? Absolument pas ! Jésus a échangé le fusil contre la croix, il a pardonné à ses ennemis et les a intégrés à son peuple», a lancé l'ecclésiastique dans son sermon du 25 décembre, avant de se débarrasser de son arme, affirmant que les chrétiens sont «passés du Dieu des armées au Dieu désarmé».
«Qui ne porte pas d'arme dans ce pays ?»
Le père Mallah a également indiqué que l'arme des chrétiens devait uniquement être la croix et que son prêche était en faveur de «l'amour et du pardon».
Les personnes ayant assisté à la messe n'ont pas compris le tollé que cette scène a pu susciter au Liban, soulignant le côté «théâtral» du curé et le message pacifique qu'il entendait délivrer. «Qui ne porte pas d'arme dans ce pays ?», a même ironisé une paroissienne, citée par l'OLJ, assurant que l'arme du prêtre n'était même pas chargée.
De son côté, le responsable du Centre catholique d'information (CIC), Mgr Abdo Abou Kasm, a dénoncé le port de l'arme, la qualifiant d'«inacceptable», «même si l'intention du prêtre était d'exprimer que cette arme est source de guerre et ne sert pas la paix, et que la véritable arme de l'Église est l'arme de la prière».