27/12/2024 francais.rt.com  3min #264638

 Le Liban dépose une plainte à l'Onu contre Israël pour les 816 infractions depuis le cessez-le-feu

Liban : Tsahal dans la vallée de Wadi Hojeir, l'armée libanaise dénonce une violation du cessez-le-feu

© Associated Press

Chars israéliens dans le Golan occupé (image d'illustration).

Selon les clauses de l'accord de cessez-le-feu acté fin novembre entre l'armée israélienne et le Hezbollah, Tsahal doit se retirer du territoire libanais sous soixante jours. Or, les autorités libanaises commencent de plus en plus à douter du respect, par leurs homologues israéliens, de cette modalité de la trêve.

«L'ennemi israélien continue de violer l'accord de cessez-le-feu, d'attaquer la souveraineté du Liban et de ses citoyens et de détruire les villages et les villes du sud», a déclaré l'armée libanaise dans 𝕏 un communiqué publié dans la journée du 26 décembre.

Les forces israéliennes «ont pénétré plusieurs points dans les régions de Qantara, Adshit al-Qusayr et Wadi Hojeir», a également affirmé la troupe, dénonçant une «infiltration en plusieurs points» et déclarant avoir «renforcé son déploiement» dans la zone, en coordination avec la Finul.

«Une menace sérieuse», selon le Hezbollah

En parallèle de ces développements,  des sources au sein de Tsahal ont déclaré au Haaretz que les troupes «se préparent à la possibilité de rester au Sud-Liban au-delà des 60 jours prévus par l'accord de cessez-le-feu», date à laquelle toutes leurs forces sont censées se retirer de la région.

«Ce report aura lieu si l'armée libanaise ne remplit pas les obligations prévues par l'accord et ne parvient pas à reprendre le contrôle total du Sud-Liban», ont précisé ces sources au quotidien israélien.

Dans ce contexte, Tsahal «devrait rester sur place jusqu'à ce que l'armée libanaise puisse remplir ses engagements». L'armée israélienne a donc réussi à se rendre à Wadi Hojeir, chose qu'elle n'avait pas réussi à faire pendant la guerre face au Hezbollah. Cette localité se trouve à 7 kilomètres à l'ouest de la Ligne bleue.

Réagissant à  cette avancée israélienne en territoire libanais, Ali Fayad, député du Hezbollah, a dénoncé une «évolution grave et une menace sérieuse», a rapporté L'Orient-Le Jour (OLJ), déclarant que ce déploiement «sape également la crédibilité déjà fragile du comité chargé de superviser» le respect de l'accord. Celui-ci avait enjoint les autorités libanaises à réévaluer la situation de façon à limiter les violations israéliennes.

Ce 27 décembre, citant l'armée libanaise, l'OLJ a rapporté que l'armée israélienne s'était retirée de cette vallée stratégique «suite à des contacts effectués» par le comité.

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