par Chems Eddine Chitour
«Ce jour-là, j'ai vieilli prématurément. L'adolescent que j'étais, est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres». ~ Houari Boumediene (à propos du 8 Mai 1945)
Résumé
Le quarante sixième anniversaire du président Boumediene survenu le 28 décembre 1978 nous donne l'opportunité de rappeler quelques traits de ce que fut l'homme, son ambivalence et son «héritage». L'histoire de l'Algérie indépendante c'est d'abord un rêve réalisé qui a failli tourner au cauchemar n'était-ce un sursaut salvateur du peuple avec le fameux «seb3a sinine barakat !» «Sept ans de douleur, cela suffit». Beaucoup d'écrits ont été publiés sur ce personnage qui ne laisse indifférent ni ses laudateurs ni ses détracteurs qui lui reprochent d'avoir réduit les libertés à leur plus simple expression, pour garder le pouvoir. Mais peut-on honnêtement ne parler que de cela et faire l'impasse sur les espérances qu'il avait suscitées en construisant l'État ?
Appartenant à une génération qui a vu le démarrage de l'industrialisation à marche forcée du pays, je veux ici porter témoignage de l'autre face du président Boumediene qui, quoi qu'on en pense, avait donné à chaque Algérienne et chaque Algérien la fierté de cette identité. Je veux porter témoignage de la vie du président Boumediene qui, quoi qu'on en pense, avait donné à chaque Algérienne et chaque Algérien la fierté de cette identité. La deuxième vie de Boumediene est celle qu'il consacra à sa façon au développement à marche forcée du pays L'occasion nous est donnée d'imaginer un nouveau dialogue imaginaire à l'occasion du 46ème anniversaire de sa disparition.
Introduction
Quand Boumediene annonça lors d'un meeting : du 24 février 1971 «Kararna ta'emime el mahroukate» à la face du monde, par cet acte qui rappelle à bien des égards, l'appel de Nasser quand il déclara la nationalisation du Canal de Suez rapportée par Hassanen Heykal, l'ancien directeur d'Al Ahram 1. Dans l'une de mes contributions que j'avais intitulée «Si Boumediene revenait parmi nous», je l'avais fait réagir post mortem et lui avait demandé son avis sur la situation d'alors l'argent de l'État appartenait à la nation et ne devait pas être dilapidé... À sa mort, ses détracteurs ont découvert, avec étonnement, qu'il ne détenait aucun patrimoine immobilier, aucune fortune personnelle et que son compte courant postal était approvisionné à hauteur, seulement de 6000 dinars... 1
Dans son plaidoyer post mortem, Boumediene déclare : «Mettez-vous dans la peau du nationaliste que j'étais et jugez-en plutôt : l'Algérie était à la fois menacée de l'intérieur par la division clanique et de l'extérieur par des pays, notamment par les appétits de nos voisins qui n'ont jamais accepté que l'Algérie soit aussi grande. (...) Pour faire court, j'avais le choix entre continuer à être «une colonie à distance de la France» soit repartir à zéro et reconstruire les relations, d'abord en mettant de l'ordre à l'intérieur, J'ai opté pour le développement à marche forcée, j'avais pour cela une équipe qui y croyait autant que moi».
«(...) le pays était plus exsangue que jamais. Que faire ? Pas d'argent ! Pas de cadres ! Pas de système éducatif ! Un pays profondément meurtri et déstructuré ! Un environnement international sans pitié. Je vous rappelle que l'embryon d'industrie algérienne était tourné, avant l'Indépendance, vers «la Métropole», l'Algérie c'était surtout le vin et dans les dernières années de la colonisation, le pétrole. J'ai opté pour La révolution industrielle, ce que l'on appelait les «industries industrialisantes», a permis la création de dizaines d'entreprises nationales, de dizaines de milliers d'emplois. On me dit qu'elles ont disparu ! Disparue la Sonitex avec le plus grand complexe d'Afrique qu'était Draâ Ben Khedda, disparue la Sonacome ! Vendu El Hadjar !» 1
Le visionnaire et les mutations du Monde
Dans son dialogue mortem (voir ma contribution : Si Boumediene revenait parmi nous) Boumediene déroulait un réquisitoire sans concession «Qu'avons-nous fait de pérenne à part, là encore, donner l'illusion à l'Algérien qu'il était «arrivé» en lui permettant de convertir des barils de pétrole en 4×4, en appareils portables, et en permettant à ces entreprises qui «viennent nous dépouiller» de transférer des milliards de dollars en produits non indispensables comme l'importation de 50 milliards de dollars de mayonnaise de ketchup».
«Dans quel monde vivons-nous où nous sacrifions nos défenses immunitaires pour l'inconnu et le bazar où l'affairisme le dispute au népotisme ! Nous ne savons plus rien faire par nous-mêmes. Nous payons avec les dernières gouttes de pétrole. Nous avons, en fait, basculé vers la métropole moyen-orientale dans ce qu'elle a de moins glorieux, le farniente, la fatalité et, en définitive, l'installation dans les temps morts par rapport aux changements spectaculaires que je constate dans les pays développés».
Il faut savoir que de 1965 à 1978, l'Algérie a eu en tout et pour tout près de 22 milliards de dollars de rente pétrolière et nous étions dépendants du pétrole pour une très faible part. Le tissu pétrochimique actuel date de cette époque ! Nous sommes bien contents d'avoir une capacité de raffinage de 22 millions de tonnes, la première d'Afrique ! Nous sommes bien contents d'avoir encore quelques complexes pétrochimiques miraculeusement épargnés malgré la furie du mimétisme de la mondialisation.
Le Service national matrice du développement et du vivre ensemble
Soyons objectifs, Boumediene avait institué le Service national, creuset du brassage de l'identité unique en son genre et qui permettait d'atténuer ce déséquilibre régional dont il tenait tant à alléger les disparités criantes Dans plusieurs de mes écrits j'ai parlé de la construction de l'État par la mise en place de l'École nationale d'Administration qui a formé des cohortes d'énarques dévoués à l'édification de l'État, acceptant dans le cadre du Service national d'aller dans les endroits les plus reculés du pays pour témoigner de la présence d'un État que le président et son ministre Ahmed Medeghri n'ont eu de cesse de consolider.
Qui ne se souvient pas avec émotion des chantiers du Barrage vert, de la construction des 1000 villages pour reconstruire une petite partie des 10 000 villages détruits pendant la guerre de Libération, de la Transsaharienne, de la formation et de l'éducation et enfin, du développement des hydrocarbures, prenant sans complexe mais avec beaucoup de foi, de détermination et de feu sacré la suite des compagnies pétrolières qui, en partant, ont voulu asphyxier économiquement l'Algérie. Certes, tout ne fut pas rose et beaucoup d'erreurs ont été faites.
L'aura de l'Algérie à l'extérieur
Avec la France les relations ne furent jamais apaisées du fait de la tentation d'empire de la France et de la condescendance et de la nostalgie bon temps des colonies ; Lors de la réception organisée à l'occasion de la visite du président français Valéry Giscard d'Estaing, ce dernier déclara : «La France historique salue l'Algérie indépendante». Boumediene ne tarda pas à prendre la parole ; s'exprimant en français il déclara : «Une page est tournée ; l'Algérie est d'abord fille de son histoire ; qu'elle ait surmonté l'épreuve coloniale et même défié l'éclipse, atteste, s'il en est besoin, de cette volonté inextinguible de vivre sans laquelle les peuples sont menacés parfois de disparition. L'ornière qui nous a contraints à croupir dans l'existence végétative des asphyxies mortelles nous imposa de nous replier sur nous-mêmes dans l'attente et la préparation d'un réveil et d'un sursaut qui ne pouvaient se faire, hélas, que dans la souffrance et dans le sang. La France, elle-même, a connu de ces disgrâces et de ces résurrections».
En fait nous avions l'aura de la Révolution qui rayonnait encore de mille feux. L'Algérie de l'époque était, selon une expression, la Mecque des intellectuels qui avaient trouvé dans l'Algérie d'alors protection dans leur lutte contre l'apartheid comme Mandela qui s'entraînait à Zeralda.
Le Sommet des Non-alignés de 1973 a constitué une étape fondamentale qui a servi de tremplin. L'apothéose de ce redéploiement diplomatique fut, incontestablement, la participation de Boumediene, en avril 1974, à la session spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU où il a prononcé un discours mémorable sur le Nouvel ordre économique international. Il mit en garde, en vain, le «Nord» contre ce déséquilibre qui, s'il n'était pas résorbé, devait amener des cohortes de gens du Sud vers le Nord. Dans son fameux discours, il avertissait :
«Un jour, des millions d'hommes quitteront l'hémisphère Sud pour aller dans l'hémisphère Nord. Et ils n'iront pas là-bas en tant qu'amis. Parce qu'ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire».
Dans un reportage de la télévision on voit, chose très rare, toutes les délégations de l'Assemblée des Nations unies se lever comme un seul homme pour applaudir l'entrée du président Boumediene accompagné par Kurt Waldheim le secrétaire général des Nations unies. Ces mêmes délégations lui firent une standing ovation à la fin de son discours sur le Nouvel Ordre économique international NOEI qu'il appelait de ses vœux. L'Occident est toujours plus arrogant que jamais. Un monde plus juste est pour le moment encore une utopie.
Ce que voulait faire Boumediene à partir de 1979 Paul Balta, qui fut l'un de ses journalistes qui l'a le plus approché, écrit : «J'ai fait la connaissance du président Boumediene à la veille du IVe «sommet» des non-alignés à l'occasion d'une interview Boumediene préparait l'ouverture vers le multipartisme. Boumediene projetait justement des réformes qu'il n'eut pas le temps de réaliser». 1
L'intimité de l'Homme
Paul Balta trace à grands traits le portrait du président Boumediene : «(...) Contrairement à certains chefs d'État d'autres pays arabes, il ne s'était pas fait construire ni un ni plusieurs palais luxueux, ni en Algérie ni à l'étranger. (...) Il était très réticent à évoquer sa vie privée. Je sais toutefois qu'il était très attaché à sa mère et lui donnait pour vivre une partie de son salaire. Il s'était disputé avec elle, car sa mère lui avait demandé, de faire exempter son frère cadet Saïd des obligations du Service National. Houari Boumediene opposa un refus catégorique. Quelque temps plus tard, en effet, Saïd qui fit ses études à l'École nationale Polytechnique, le frère cadet accomplissait, dans des conditions très ordinaires, son Service national». 1
La nationalisation des hydrocarbures
On a dit de Boumediene que c'était un populiste. Est-ce être populiste que de prononcer la fameuse phrase «Kararna ta'emime el mahroukate» (Nous avons décidé la nationalisation des hydrocarbures) ? par cette phrase, Boumediene annonçait à la face du monde que l'Algérie tenait en main son destin énergétique. Dans le contexte de l'époque, il fut avec le regretté roi Fayçal - qui avait pour Boumediene une réelle considération - et avec le shah, les artisans d'une vision de développement des pays de l'OPEP.
Boumediene et le monde dit «arabe»
Le président Boumediene a été «l'un des plus fervents défenseurs» de la cause palestinienne, Il avait martelé à Kissinger secrétaire d'État américain : «La cause palestinienne est sacrée, nous sommes solidaires du peuple palestinien. Exiger plus que lui c'est de la démagogie, accepter moins que ce qu'il demande, c'est de la trahison».
Ce qui arrive aujourd'hui à Ghaza est une tâche à la face des nations, ce qu'Israël a fait relève d'une Shoah continue sous le regard lâche des pays arabes. Souvenons-nous comment Boumediene «dérangeait» le consensus ambiant et ses interventions étaient vue comme des ruptures par rapport à la résignation : «Les expériences humaines dans bien des régions du monde ont démontré que les liens spirituels (...) n'ont pas pu résister aux coups de boutoir de la pauvreté et de l'ignorance pour la simple raison que les hommes ne veulent pas aller au Paradis le ventre creux. (...) Les peuples qui ont faim ont besoin de pain, les peuples ignorants de savoir, les peuples malades d'hôpitaux». Cette phrase de Boumediene à la Conférence des États islamiques à Lahore en 1974 est profondément subversive pour les potentats arabes et les musulmans. 2
L'Algérie de 2020 : Ce que réalise le président Tebboune
D'une façon tout à fait objective, nous constations que l'Algérie tente de renouer avec le développement. En un mot depuis 2020 poursuit Boumediene dans le dialogue imaginaire post mortem : «des actions importantes ont été engagées malgré un environnement difficile ! J'ai observé un changement de méthode dès le départ le ton est donné : Un peuple qui ne croyait plus en ses dirigeants du fait d'une corruption qui a gangréné le corps social ; un baril qui plongeait autour de 20 dollars et en prime le Covid qui a gelé une grande partie des activités.
Quarante-six ans plus tard on retrouve enfin les vertus de l'industrialisation par le fer et l'acier comme ce fut avec l'épopée d'El Hadjar cette fois avec Gara Djebilet. On retrouve l'ambition des grands travaux comme le rail qui va sillonner l'Algérie en commençant par mettre Tamanrasset à 8h d'Alger grâce à uN TGV a 250 km/h On retrouve aussi la nécessité de ne pas vendre des matières premières mais de vendre des produits finis à forte valeur ajoutée».
«Beaucoup d'actions poursuit Boumedienne dans le dialogue post mortem ont été faites pour moraliser la vie publique Le chantier était titanesque parce que beaucoup de mauvaises habitudes de consommation ont perduré avec la mentalité du bayleck. Certes actuellement des actions positives sur l'aspect quantitatif ont été réalisées Mais dans le nouveau monde qui se dessine ce n'est pas l'aspect quantitatif qui prévaut mais l'aspect qualitatif Rien de pérenne ne tiendra si nous n'avons pas une éducation de qualité Des lycées d'excellence en mathématiques pouvant mener les candidats au Bac Mathé des 2% actuels à la barre des 25% qui est la moyenne mondiale devraient être mises en œuvre».
«Si on veut arriver à l'autonomie dans les secteurs fondamentaux de la sécurité alimentaire, énergétique et même scientifique les pôles d'excellence sont le plus sûr moyen de former une élite du savoir seule défense immunitaire notamment par le développement de l'informatique, de la robotique en un mot de la maitrise des data pour prétendre à la mise en place de l'intelligence artificielle qui préfigure les futures défis c'est la seule voie à suivre».
Ainsi la formation de l'élite permettra de répondre aux défis de la civilisation basée sur l'informatique et l'intelligence artificielle Notre cap une fois accepté il nous faudra de la détermination de la résilience des nuits blanches et par-dessus tout la volonté de convaincre pour entrainer le plus grand nombre d'Algériennes et d'Algériens autour d'une utopie mobilisatrice avec une jeunesse éduquée fière de ses racines mais qui va à la conquête de la modernité avec une mentalité de vainqueur.
Si j'ai une autre satisfaction c'est de voir qu'enfin le rêve de 60 ans concernant le développement de Gara Djebilet se réalise ceci est à mettre au crédit du président Tebboune qui a inauguré le chantier, et même le rail qui devrait permettre le transport du fer de Gara Djebilet Tindouf Bechar sur 900 km. «Nous devons tout faire pour tenir les délais ! L'industrialisation lourde est une portée d'entrée royale pour le développement. Il est permis d'espérer, que l'Algérie passera à une autre étape, celle de l'introduction des nouvelles technologies».
«Il est indéniable poursuit Boumediene que le développement de l'Algérie pourrait venir du Sud, La sidérurgie constitue un véritable enjeu pour l'industrie algérienne. La mine de Gara Djebilet en sera la locomotive. L'Algérie a renoué avec la révolution industrielle qu'elle a pendant longtemps négligée, notamment à partir de la mort du président Boumediene. Car à partir du moment où vous avez de l'acier, vous pouvez tout faire, à savoir des rails, des ustensiles, du rond à béton, etc. des canons et des moyens de transport, source de création de milliers de petites entreprises».
La production de l'hydrogène vert qui va graduellement remplacer le gaz naturel devrait permettre au pays de bénéficier de plusieurs marchés à l'externe, puisque le monde se dirige vers la neutralité carbone et la consommation de moins en moins d'énergie fossile. Il faudrait arriver à ce que chaque calorie thermique que l'on exporte soit adossée à un kilowatt vert à travers la production d'hydrogène qui sera graduellement notre futur gaz naturel.
«Je suis satisfait aussi que non seulement la Transaharienne est une réalité qui permet actuellement à l'Algérie son développement vers les pays voisins notamment du Sahel à la fois sur le plan économique, culturel et naturellement sécuritaire Je constate aussi avec plaisir que l'on programme le développement du rail pour le Sud. Pensez qu'un train électrique Alger Tamanrasset c'est 8 heures Imaginez tout ce qu'il est possible dans la politique de transport tous azimut du produit de la richesse agricole du Sud du développement des transports de voyageurs où le tourisme ne serait plus une vue de l'esprit quand les villes du Sud créées autour des gares qui sont des lieux de vie permettront de créer cette utopie mobilisatrice sur des décennies. Je constate avec satisfaction une reprise de confiance sur le fait que le Sud avec le développement de l'agro-industrie est le plus sûr garant dans le cadre d'un SNAT dynamique où le Sud sera de plus en plus développé».
«Nous ne devons pas oublier de ressasser que tout dépend de la formation des hommes, et des femmes pour prendre en main le destin du pays, Il ne faut pas oublier aussi la nécessité d'asseoir un récit national œcuménique en qui se reconnaitront les Algériennes et les Algériens. Souvenez-vous, poursuit Boumediene j'avais institué ajoute le président Boumediene le Service national, qui fut un formidable creuset du brassage de l'identité unique en son genre et qui permettait aux Algériens de se connaitre. «El Djazaïr min ta lata : Min Tlemcen li Tebessa : Min Tizi Ouzou li Tamanrassset» «L'Algérie va de Ta a Ta ; de Tlemcen à Tebessa ; de Tizi Ouzou à Tamanrasset» aurait dit Cheikh Nahnah Il a mille fois raison !» L'objectif de rejoindre les BRICS devrait dans le futur être un chantier permanent car le monde a changé, C'est cela le défi de l'avenir pour cette Algérie qui «nous» tient tous tant à cœur quel que soit le lieu où nous sommes !»
En définitive, le régime de Boumediene inspirait des sentiments ambivalents, composés de crainte et d'espoir. L'autoritarisme du régime était légitime pour le plus grand nombre car performant. De plus, à l'aura du chef charismatique, s'ajoutait une éthique de la justice et une condamnation de la corruption, qui entretenaient une perception d'un État autoritaire mais intègre
«Si j'ai un conseil à donner à nos dirigeants conclut Boumediene dans son dialogue post mortem, c'est de parler vrai à cette jeunesse Il faut prendre le parti d'être impopulaire -un temps- pour faire passer des réformes rendues nécessaires par la marche d'un monde de l'intelligence où ceux qui survivent sont de loin ceux qui ont la connaissance. C'est cela le défi de l'avenir».
Professeur Chems Eddine Chitour
- Chems Eddine Chitour, agoravox.fr
- Chems Eddine Chitour, «Houari Boumediene : histoire d'une légende». 27 décembre 2007