© Associated Press
Frontière syro-libanaise militarisée.
À 20 jours de la fin du délai de cessez-le-feu et du retrait israélien du Liban-Sud prévu à cette échéance, le Premier ministre sortant Nagib Mikati a rappelé qu'il s'était entretenu le 6 janvier avec l'émissaire américain Amos Hochstein, qui avait présidé la réunion du comité chargé de surveiller le respect de la trêve.
«Il m'a assuré que dans les trois semaines à venir, Israël se retirera complètement de toutes les régions qu'il avait investies» au Liban-Sud, a affirmé Nagib Mikati. Le Premier ministre sortant a ensuite reconnu que le retrait israélien «a pris du temps» mais qu'il s'est «accéléré» la semaine dernière. «Israël s'est retiré d'un tiers des terres où il s'était infiltré, soit tout le secteur ouest» du Liban-Sud, a-t-il détaillé.
Une ville quasiment détruite
Le Premier ministre sortant a de nouveau insisté sur l'application pleine et entière de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU, et le fait «d'obliger l'ennemi israélien à l'appliquer immédiatement (...) sans manœuvres et sans inventer des excuses pour s'y soustraire» selon ses mots. Cette résolution avait mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.
Cette déclaration du Premier ministre libanais coïncide avec le déploiement de l'armée libanaise dans la ville limitrophe de Naqoura. «Le village est presque entièrement détruit», a déploré Abbas Awada, président du conseil municipal, dans des propos repris par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Il a appelé les habitants «à reporter leur retour au village en attendant que soit terminée l'inspection de l'armée sur le terrain, de peur d'éventuelles munitions non explosées».
Dans un post sur 𝕏 X publié mardi après-midi, l'armée libanaise a écrit que ses unités «ont commencé à se déployer à Ras Naqoura, Alma el-Chaab, Tayr Harfa (caza de Tyr) et Beit Lif (caza de Bint Jbeil), ainsi que dans d'autres localités» du Liban-Sud, dans les secteurs ouest et central de la région, «après le retrait israélien» de ces positions.
La troupe «poursuit son ratissage technique afin de désamorcer et enlever les munitions non explosées, ouvrir les routes et retirer les décombres, en concertation avec la Finul et le comité de surveillance du cessez-le-feu», poursuit le texte. La troupe somme enfin les citoyens «de ne pas s'approcher de la région et de respecter les directives des unités de l'armée jusqu'à ce que le déploiement soit achevé».