par Caitlin Johnstone
L'administration Biden, qui a été intimement complice des atrocités génocidaires perpétrées à Gaza au cours des 15 derniers mois, vient de déterminer qu'un génocide est en train d'être commis au Soudan.
Mardi, l'administration Biden a officiellement accusé le groupe paramilitaire soudanais connu sous le nom de Forces de soutien rapide (FSR) de commettre un génocide dans la guerre civile qui ravage le pays depuis avril 2023, annonçant des sanctions contre le chef du groupe, Mohammad Hamdan Daglo Mousa, ainsi que contre sept entreprises affiliées aux FSR.
«Les FSR et les milices alliées aux FSR ont continué à diriger des attaques contre des civils», a moralisé le secrétaire d'État Antony Blinken dans un État relatif à cette décision, ajoutant : «Les FSR et les milices alliées ont systématiquement assassiné des hommes et des garçons - même des nourrissons - sur une base ethnique, et ont délibérément ciblé des femmes et des filles de certains groupes ethniques pour les violer et commettre d'autres formes de violence sexuelle brutale. Ces mêmes milices ont pris pour cible des civils en fuite, assassinant des innocents fuyant le conflit et empêchant les civils restants d'avoir accès à des fournitures vitales».
Parfois, tout ce que l'on peut faire, c'est contempler sans mot dire le culot absolu de ces monstres.
After reviewing the horrifying information of suffering inside Sudan, I have concluded that members of the Rapid Support Forces and allied militias have committed genocide in Sudan. The United States is committed to pursuing accountability for these atrocities.- Secretary Antony Blinken (@SecBlinken) 𝕏 January 7, 2025
Il s'agit après tout du même Antony Blinken qui vient de nier catégoriquement qu'un génocide est en cours à Gaza lors de ses dernières interviews avec la presse il y a quelques jours, alors même que les principales institutions occidentales de défense des droits de l'homme telles qu' Amnesty International et Human Rights Watch accusent sans ambiguïté Israël de commettre des crimes génocidaires d'extermination contre les Palestiniens dans l'enclave.
C'est cette même administration Biden qui a insisté pour continuer à fournir à Israël les armes dont il dépend pour poursuivre son attaque génocidaire à Gaza, en dépit de montagnes de preuves indéniables montrant qu'il cible délibérément les civils avec une force meurtrière et qu'il les prive délibérément de nourriture, d'eau potable et de fournitures médicales.
C'est également cette même administration Biden qui a envoyé des armes aux Émirats arabes unis tout en ignorant commodément le fait que les Émirats arabes unis envoient de l'argent et des armes aux FSR pour qu'elles les utilisent dans ses atrocités au Soudan.
«Les Émirats arabes unis ont secrètement envoyé des armes aux FSR, mais cela n'a pas empêché l'administration Biden de faire avancer d'importantes ventes d'armes à Abu Dhabi», note Dave DeCamp, d'Antiwar, à propos de cette annonce.
Les États-Unis soutiennent donc indirectement les atrocités génocidaires qu'ils dénoncent aujourd'hui au Soudan, tout en défendant agressivement les atrocités génocidaires qu'ils soutiennent directement à Gaza.
Cette annonce intervient alors que Biden et ses hommes de main font passer une dernière livraison d'armes de 8 milliards de dollars à Israël dans les derniers jours de son mandat, un dernier point de ponctuation maculé de sang sur un horrible héritage de meurtres de masse tout au long de la bien trop longue carrière politique de Biden.
Trump Says He's the 'Best Friend' Israel Ever Had, Repeats Threat to Hamas
by Dave DeCamp @DecampDave #Trump #Netanyahu #Israel #Gaza #Hamas t.co- Antiwar.com (@Antiwarcom) 𝕏 January 6, 2025
Et il n'est pas réaliste de s'attendre à ce que la situation s'améliore avec l'arrivée au pouvoir du prochain chef d'empire sans âme. Dans une interview radiophonique lundi, le président élu Trump s' est vanté d'être «le meilleur ami qu'Israël ait jamais eu», soulignant les nombreuses concessions qu'il a faites à l'État sioniste au cours de son premier mandat.
«Je suis le meilleur ami qu'Israël ait jamais eu», a déclaré Trump. «Vous regardez ce qui s'est passé avec toutes les choses que j'ai obtenues, notamment que Jérusalem soit la capitale, que l'ambassade soit construite».
Trump a ensuite réitéré sa menace au Hamas d'un «enfer à payer» si les otages israéliens ne sont pas libérés d'ici son entrée en fonction, après des déclarations antérieures qui laissaient entendre que les États-Unis pourraient être directement impliqués dans le bombardement de Gaza pendant le mandat de Trump.
Le gouvernement américain se moque des génocides, quel que soit le goule assoiffé de sang qui prend le pouvoir ou le parti politique auquel il appartient. Chaque fois qu'un génocide se manifeste d'une manière qui convient aux intérêts de l'empire, l'empire, au mieux, détourne le regard et, au pire, participe directement au massacre.
C'est l'empire lui-même qui pose problème. Lorsque l'empire reste meurtrier même après que vous vous soyez débarrassé des dirigeants officiels élus qui supervisent actuellement le massacre, cela vous indique que c'est l'empire lui-même qui est le problème. C'est l'empire qui doit disparaître.
source : Caitlin Johnstone