Par Gilad Atzmon
Des enfants palestiniens se tiennent dans la boue, devant la tente de leur famille dans un camp de déplacés à Khan Younis, dans la bande de Gaza, le 31 décembre 2024. (Doaa Albaz/Activestills)
Anatomie de la défaite israélienne
Par Gilad Atzmon, 16 janvier 2025 - Traduit de l'anglais par Arrêt sur info
Malgré la destruction de Gaza et le fait que l'État juif et sa colonie soumise aux Américains sont responsables du génocide le plus documenté de l'histoire de l'humanité, le Hamas a remporté une victoire décisive.
La stratégie du 7 octobre du Hamas impliquait l'enlèvement massif d'Israéliens, à la fois des soldats et des civils qui vivaient dans la bande de Gaza et servaient pratiquement de boucliers humains à Israël. Ces Israéliens étaient pratiquement et malheureusement des participants au siège brutal de Gaza par Israël depuis deux décennies.
Netanyahu et son cabinet ont compris la philosophie stratégique du Hamas. Ils ont compris qu'en se rendant au Hamas, ils valideraient la doctrine de ce dernier. La reddition d'Israël à un échange d'otages signifierait que d'autres Israéliens seraient enlevés à l'avenir et à plus grande échelle.
C'est dans cet esprit que le cabinet israélien a accepté de sacrifier les otages. Dans la plupart des cas, si ce n'est dans tous, ce sont les FDI et l'IAF qui ont tué les otages israéliens en détruisant Gaza, en la réduisant à l'état de poussière.
Cette action israélienne irréfléchie à Gaza n'est pas seulement conforme à la doctrine israélienne d'Hannibal, elle relève d'un sinistre raisonnement politique : les kibboutzniks de Gaza sont, dans l'ensemble, des opposants politiques à la politique de Netanyahou. Netanyahou n'a pas fait tout ce qu'il pouvait pour les sauver. Les fêtards de Nova Sex n' Drugs ne font pas exactement partie de la démographie des colons de Cisjordanie. Ben Gvir, Smortrich et Netanyahu étaient prêts à les laisser tomber. Ce n'est pas un secret que la droite israélienne s'est opposée à un accord d'échange avec le Hamas. Au grand jour, des rabbins et des hommes politiques ont exigé que l'on achève la destruction de Gaza, sans se soucier des otages et de leur sécurité.
Netanyahou a suivi leur ligne depuis le 7 octobre. Mais ce plan n'a pas très bien fonctionné pour Israël. Le Hamas a tout fait pour protéger les otages israéliens. Malgré les tentatives répétées d'Israël de les éliminer tous en même temps que Gaza, quelques-uns ont survécu.
Pour de nombreux Israéliens et la plupart des Palestiniens, 15 mois de combats éprouvants pour les nerfs ont pris fin. Israël s'est rendu aux conditions du Hamas.
Mais une chose ne se produira pas. Il n'y a pas de retour possible pour Israël dans les nations. Il n'y a pas de retour possible après un génocide. Les Israéliens devraient le savoir maintenant.
Page Facebook, 16 janvier 2025