par Yoann
Une décision historique. Après une bataille difficile, ponctuée d'expertises, d'innombrables rendez-vous médicaux et de souffrances, Virginie Cathala a obtenu la reconnaissance par la justice que le vaccin contre le Covid-19 a bien causé la maladie qui lui gâche la vie depuis plus de quatre ans.
Le tribunal administratif de Montpellier a reconnu, le 9 décembre dernier, que l'apparition d'une maladie auto-immune avait été causée par un des vaccins à ARN messager contre le Covid-19.
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En janvier 2021, alors que la deuxième vague des contaminations de Covid-19 frappait l'Europe, la campagne de vaccination contre le virus a débuté. Virginie Cathala, alors âgée de 43 ans, faisait partie des personnes prioritaires, exerçant le métier d'infirmière à domicile dans l'Aude.
Elle s'est donc rendue, cette année-là, dans un centre de vaccination à Narbonne. Mais trois minutes après avoir reçu une injection du vaccin à ARN messager produit par les laboratoires BioNTech et Pfizer, sa vie a basculé.
Je persiste et je signe : le complosophisme a du sang sur les mains. pic.twitter.com/bgMnlNR78h- Alexis Haupt Philosophie (@AlexisPhilo) 𝕏 January 29, 2025
Des symptômes inexpliqués pendant près de deux ans
«J'ai eu l'impression que tout mon corps était devenu un barbecue, avec une sensation de brûlure intense dans ma cage thoracique, des douleurs terribles et mon rythme cardiaque s'est emballé», a-t-elle raconté à CNews. «Je suis allée travailler le lendemain, mais à chaque mouvement, les douleurs se manifestaient et j'étais très essoufflée», a-t-elle poursuivi.
Lors d'un passage aux urgences, une péricardite, c'est-à-dire une inflammation de l'enveloppe entourant le cœur, lui est diagnostiquée. Mais après plusieurs mois de traitement, ses souffrances persistent. Pire encore, certains de ses symptômes restent inexpliqués et l'empêchent de mener une vie normale. «J'ai dû arrêter de travailler et vendre mon cabinet. J'ai tout perdu», a-t-elle confié.
Saisi en août 2021, l'ONIAM, l'établissement public chargé d'indemniser les victimes des accidents médicaux et des infections nosocomiales, diligente une expertise. Dans leur rapport, les experts, très peu à l'écoute selon Virginie Cathala, admettent que la vaccination a bien provoqué une péricardite, mais ne se prononcent pas sur ses autres symptômes.
«Les examens n'étaient pas adaptés à ce que je vivais. On a mesuré ma tension assise, après avoir fait quelques pas, mais cela ne suffisait pas à rendre compte de la réalité de mon quotidien», a-t-elle expliqué. Sur la base de ce rapport, l'ONIAM lui a proposé une indemnisation à hauteur de... 1324,80 euros.
Une maladie auto-immune très rare
Mais le 30 septembre 2022, après un énième rendez-vous médical, un cardiologue lui a diagnostiqué un syndrome de tachycardie orthostatique postural (POTS). Cette maladie auto-immune, très rare, entraîne un dérèglement du système nerveux autonome dont les conséquences sont multiples : augmentation rapide du rythme cardiaque au moindre effort, douleurs thoraciques, malaises.
Un soulagement pour Virginie Cathala. «On m'a longtemps prise pour une folle, dit que c'était dans ma tête et qu'avec le temps, ça finirait par passer», a-t-elle confié. Accompagnée par son avocat, Me Alain Terral, elle a alors saisi le tribunal administratif de Montpellier et une contre-expertise est diligentée. Le 9 décembre 2024, le juge a rendu sa décision.
«Le syndrome de POTS, dont souffre Mme Cathala, doit (...) être regardé comme étant en lien avec l'injection du vaccin contre le Covid-19 inoculé le 21 janvier 2021».
source : Le Média en 4-4-2