Xavier Azalbert, France-Soir
Le casse du siècle (seconde partie)
Comme explicité dans la première partie de cet édito, le sujet de cette seconde partie est le cambriolage dont je vais vous narrer ici le où, quand, comment et pourquoi il est intervenu.
Si, en titre, j'ai appelé ce qui s'apparente de plus en plus à un cambriolage « Le casse du siècle », c'est parce que le montant de son butin est de 53,7 milliards d'euros.
François Villeroy de Galhau n'était pas encore Gouverneur de la Banque de France lorsque qu'elle a été prise d'assaut : « le casse du siècle » a lieu pendant les années 2005, 2006, 2007 et 2008, et c'est seulement le 1ᵉʳ novembre 2015 que François Villeroy de Galhau a été nommé Gouverneur de la Banque de France. Au moment des faits, il était PDG de Cetelem.
Néanmoins, jamais depuis qu'il est Gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau ne s'est publiquement positionné à ce sujet. Et pourtant, ce casse du siècle a bel et bien eu lieu !
Écoutez plutôt.
C'est dans les coffres de la Banque de France que se trouvent les réserves d'or du pays, plus exactement dans « la souterraine » une salle à 26 mètres de profondeur dans le 1ᵉʳ arrondissement de Paris.
Ce stock d'or sert principalement à garantir le montant des cautions dont la Caisse des Dépôts et Consignations, trésorière des deniers de l'État, se porte garante auprès des marchés boursiers, pour les sommes astronomiques que nos dirigeants traîtres à la confiance du peuple français empruntent en notre nom, essentiellement pour financer les montants gigantesques auxquels se montent les marchés publics. Des marchés publics qui profitent exclusivement à ceux qui les placent au pouvoir à cet effet, principalement, nos dirigeants (et accessoirement pour qu'ils leur accordent des avantages fiscaux).
Et bien pendant les années 2005, 2006, 2007 et 2008, le stock d'or de la Banque de France a été « soulagé » de 640 tonnes.
Où est passé tout cet or ?
Excellente question ! Le mieux serait de demander à François Villeroy de Galhau. Il sait forcément dans les mains de qui ces 640 tonnes ont été physiquement transférées. C'est marqué sur le registre comptable de la Banque de France, c'est obligé.
Car attention ! Au cours actuel de l'or, qui est de 84 000 euros le kilo, soit 84 millions la tonne, cela fait tout de même 53,7 milliards d'euros.
Or (c'est le cas de le dire), pour une telle somme, il faut non seulement la signature du Gouverneur de la Banque de France, mais il faut également celle du ministre de l'Économie et des finances. Voire en sus celle du président de la République. Et, la signature du président de la République s'impose, ainsi que celle du Premier Ministre, lorsque c'est lui qui ordonne le mouvement de fonds, à savoir quand celui-ci intervient par décret.
Est-ce un hasard ou tenons-nous là le principal responsable de la disparition de ces 640 tonnes d'or ? Les faits sont là. C'est durant le court passage que Nicolas Sarkozy a fait, en 2005, au poste de ministre de l'Économie et des finances, que cette disparition a commencé, et c'est pendant qu'il était président de la République qu'elle s'est poursuivie et terminée.
Voilà.
Alors plutôt que de comploter avec celles que l'on pourrait qualifier d'escrocs officiels, Christine Lagarde et Ursula von der Leyen, pour soustraire aux peuples européens 300 milliards d'euros (1) de l'épargne privée, vous feriez mieux, Monsieur le Gouverneur de la Banque de France, de prendre immédiatement les mesures nécessaires à « récupérer » les 53,7 milliards d'euros dérobés sur l'épargne publique française, au nez et à la barbe de votre prédécesseur ou avec sa complicité.
Parce que, diable ! C'est bien marqué sur le registre des entrées et sorties de la Banque de France, quelle est l'identité des personnes qui sont venues « récupérer » ces 640 tonnes d'or, à quelles dates, et pour le compte de qui. Et, sur ordre de qui, de quelles autorités constitutionnelles et administratives, ces 640 tonnes d'or ont été cédées par l'État français aux personnes physiques ou morales qui en ont « récupéré » la possession, pourquoi, et sur le fondement de quel acte juridique.
J'affirme de nouveau ce que j'ai indiqué plus haut, légalement, une sortie du stock d'or de la Banque de France ne peut se faire autrement que par un acte écrit du Gouverneur de la Banque de France, cosigné par le premier vice-gouverneur et le second, un acte écrit intervenant sur ordre écrit donné par le ministre de l'Économie et des finances, qui lui-même intervient en application d'un décret pris par le président de la République, et cosigné par le Premier Ministre et le ministre de l'Économie et des finances.
Et, comme ce déstockage porte sur une très grande quantité d'or, très certainement qu'en outre, l'ordre écrit donné au Gouverneur de la Banque de France par le ministère de l'Économie et des finances, doit être cosigné par son chef de cabinet.
Ça en fait du monde, des participants, à ce casse du siècle.
Présomption d'innocence oblige, on veut bien leur accorder le bénéfice du doute, à savoir considérer que ces 640 tonnes d'or, ils ne les ont pas dérobées pour les stocker, qui sur un compte offshore, qui dans un coffre privé. Diantre ! Cela demande de l'espace ! On peut donc faire l'hypothèse, qu'il existe une raison légale et légitime à avoir cédé ces 640 tonnes d'or, à ces personnes dont l'identité doit être rendue publique.
Pour commencer, les décrets sur le fondement desquels ces 640 tonnes d'or ont été cédées doivent être rendus publics. Entièrement publics. À savoir avec leur justification légale bien apparente, tant en droit que concernant les faits : le pourquoi du comment ces transactions intervenues sur cinq ans et pour un objet total cumulé de 640 tonnes d'or. Et oui, la transparence n'est pas un concept obscur, mais bien un droit fondamental qui devrait prévaloir dans la République. Et, que je sache, pour ces décisions, il n'y a pas de secret défense tel qu'Emmanuel Macron a pu le décréter durant la guerre contre un virus en 2020. Quoiqu'avec Hollande, l'ennemi, c'était la grande finance, alors y aurait-il une guerre secrète que l'on nous aurait cachée ?
Et, dans un second temps, c'est le plus important, on veut savoir où est passé l'argent. La compensation comptable. Le montant en numéraire de ces 640 tonnes d'or au prix du cours du marché, aux dates auxquelles sont intervenues ces transactions qui, à toutes, matérialisent ce déstockage d'or à hauteur de 640 tonnes.
Trouver les réponses à toutes ces questions est quelque chose de très facile pour celui qui exerce actuellement la fonction de Gouverneur de la Banque. Toutefois, s'il rend ces réponses publiques, il est fort possible qu'il se fasse engueuler un tantinet, en off, par sa hiérarchie. Mais, c'est son problème. Il doit s'en accommoder. Les responsabilités, ça va avec le salaire. En tout cas, c'est l'excuse, le faux prétexte, la justification 100 % foutage de gueule qui est systématiquement invoquée, par les hauts nantis qui vivent grassement aux crochets de la République, pour expliquer aux gueux qui triment durement, payés au Smic, pour engraisser ces parasites, qu'il est tout à fait « normal » qu'ils perçoivent des salaires énormes (cent, deux cents, trois cents, quatre cent mille euros et plus par an : « On a d'énormes responsabilités. » (2)
Vous pourriez prendre exemple sur ce qui se passe aux États-Unis avec le D.O.G.E., ce « département d'efficacité gouvernementale » dont un usage intensif en France sous l'appellation C.L.E.B.S. « comité libre d'efficacité budgétaire souveraine » est dans l'intérêt supérieur des Français. La facture de la fracture entre le gouvernement et les Français est exigée. Les Français demandent à avoir la transparence sur la compta qui leur revient de droit.
La loi assigne à la Banque de France la mission de détenir et de gérer les réserves en or de l'État (article L141-2 du Code monétaire et financier), donc pour le compte des Français. Alors, Monsieur François Villeroy de Galhau, sauf erreur de ma part, cela rentre dans vos attributions et responsabilités. En outre, tel que décrété par vos soins, enfin ceux de votre prédécesseur dans l'exercice de ses fonctions. C'est sous votre direction que réside celle du Secrétariat général en vertu d'une décision du 11 janvier 2017. Ce dernier est responsable du service de Comptabilité, des activités de politique monétaire et de marché, ainsi que la cellule de Contrôle interne.
Vous devriez donc avoir toute l'information comptable et avoir à disposition le contrôle de la légitimité des décisions.Donc, allez, Monsieur François Villeroy de Galhau : au boulot ! Montrez-nous tout ça : on veut voir la compta.
1) Pour les 300 milliards, je rappelle que 🔍Mobilisation de l’épargne privée, une idée qui fait son chemin… .
2) Chiffres de 2023, le Gouverneur de la Banque de France a coûté au contribuable 303 847 euros par an de salaire + 74 184 euros d'indemnités de logement. Le premier sous-gouverneur, lui, a coûté 244 847 euros par an de salaire + 74 184 euros d'indemnités de logement. Quant à la seconde « sous-gouverneure », elle, de 195 807 quelques euros de salaire + 74 184 euros d'indemnités de logement. Cela fait un sous-total de 967 053 euros par an. Ce à quoi il convient d'ajouter les charges patronales des agents du régime spécial, qui sont de 55,2 % du salaire. Pour les 744 501 euros obtenus par l'addition de leurs trois salaires, cela fait 410 965 euros par an. On passe ainsi à un total de 1 378 018 euros par an.
Ce n'est pas fini. Non. Il faut encore ajouter le coût de tous les avantages en nature qui leur sont généreusement accordés sur les deniers publics : cuisiniers, chauffeurs, repas, etc. Quand on ajoute ça, on dépasse allégrement les deux millions d'euros par an de dépenses publiques pour ces trois nantis. Trois individus qui en réalité ne servent absolument à rien. Ils n'apportent aucune plus-value réelle et le labeur véritable, nécessaire au bon fonctionnement de la Banque de France, ce travail est effectué par leurs subalternes.
Voilà. Et c'est ce Monsieur, François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France, qui veut voler 300 milliards d'euros aux peuples européens, soit 51 milliards euros au peuple français, puisque la participation de la France au budget de l'Union européenne est de 17 %.
Je ne sais pas vous, mais moi je serais plutôt d'avis qu'on supprime tous les postes de hauts fonctionnaires dont la rémunération mensuelle brute est supérieure à deux fois le smic brut. Je pense tout particulièrement aux fonctionnaires de la Cour des comptes et à ceux de la direction nationale du ministère de l'économie et des finances. La Cour des comptes car en plus elle ne sert strictement à rien, et la direction nationale du ministère de l'économie et des finances parce qu'y « travaillent » des dizaines de hauts fonctionnaires qui perçoivent un salaire annuel brut de plus de 175.000 euros, dont une grosse poignée qui perçoivent plus de 200 000 euros. Et pareil pour les PDG des sociétés publiques, comme par exemple celui de la RATP, dont le salaire annuel brut est 450 000 euros. Avec cela on ferait des économies à milliards. N'est-ce pas ce dont on a besoin dans une telle période d'augmentation sans limite de l'endettement ?