par Le Tribunal de l'infaux
C'est le titre choc d'un article paru dans le Journal of Orthomolecular Medicine en 2005.
Les auteurs, Gary Null, Ph.D., Carolyn Dean, M.D., N.D., Martin Feldman, M.D, et Debora Rasio, M.D., débutent par ce constat :
«Une lecture attentive des revues médicales à comité de lecture et des statistiques gouvernementales sur la santé montre que la médecine américaine cause souvent plus de mal que de bien».
Si l'article peut paraître désuet parce qu'il date d'il y a 20 ans, une analyse de deux chercheurs de l'École de médecine de l'Université Johns Hopkins concluait en 2016 que les erreurs médicales étaient la 3ème cause de décès aux États-Unis.
Les auteurs soulignaient le fait que «les décès causés par des erreurs ne sont pas mesurés» et ne se retrouvent pas dans les causes décès en raison de l'absence de code à cet effet dans la Classification internationale des maladies.
Au Canada, selon Radio-Canada, les erreurs médicales étaient responsables d'environ 24 000 morts par année en 2004. En 2019, toujours selon la société d'État, les erreurs médicales tuaient jusqu'à 28 000 personnes par an, ce qui en faisait également la 3ème cause de décès au pays.
L'article «La mort par la médecine» demeure donc pertinent à ce jour. Il regorge de statistiques sur les erreurs médicales, la sous-déclaration de ces erreurs et des effets secondaires des médicaments, un problème qui s'est probablement amplifié depuis les injections covid, très rarement reconnues comme la cause de problèmes de santé ou de décès par les professionnels de la santé.
Voici donc la traduction des extraits les plus percutants de cet article. Chaque fait ou statistique est référencé dans l'article original. Les commentaires ou modifications de l'auteure de ces lignes sont entre crochets et les soulignements sont ajoutés.
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La mort par la médecine
1. Le nombre de personnes ayant subi à l'hôpital des effets indésirables des médicaments sous ordonnance est de 2,2 millions. L'étude de 1998 à la source de cette statistique portait sur 30 ans, de 1966 à 1996. Les auteurs estimaient que les effets secondaires de médicaments étaient la [4ème cause de décès aux États-Unis].
2. Le Dr Richard Besser du [Centers for Disease Control] CDC, a déclaré en 1995 que le nombre d'antibiotiques inutiles prescrits chaque année pour les infections virales était de 20 millions.
3. Le nombre d'interventions médicales et chirurgicales inutiles pratiquées chaque année est de 7,5 millions.
4. Le nombre de personnes exposées chaque année à des hospitalisations inutiles est de 8,9 millions.
5. Le nombre total de décès iatrogènes [dus à un acte médical ou à un médicament] est de 783 936 par an. [L]e système médical américain est la principale cause de décès et de blessures aux États-Unis. Le taux annuel de mortalité par maladie cardiaque en 2001 est de 699 697 ; le taux annuel de mortalité par cancer est de 553 251.
6. [Basé sur une étude sur 16,4 millions de personnes], le simple fait d'entrer dans un hôpital peut entraîner ce qui suit :
- 2,1% de probabilités de subir un effet indésirable grave d'un médicament. (186 000)
- 5 à 6% de chances de contracter une infection nosocomiale.
- 4 à 36% de risque d'avoir une blessure iatrogène à l'hôpital (erreur médicale et effets indésirables des médicaments). (1,78 million)
- 17% de probabilité d'une erreur de procédure. (1,3 million)
7. Seuls 5 à 20% environ des incidents iatrogènes sont enregistrés.
8. [Sur] 103 000 décès dus à des infections hospitalières, (...) 75% auraient pu être évités.
9. 57 000 personnes meurent chaque année du manque de soins appropriés pour des maladies courantes telles que l'hypertension artérielle, le diabète ou les maladies cardiaques.
10. [Selon l'article «Error in Medicine» du Dr Lucien L. Leape, paru dans] JAMA en 1994 :
- En 1964, 20% des patients hospitalisés souffraient de blessures iatrogènes, avec un taux de mortalité de 20%.
- En 1981, [on] rapportait que 36% des patients hospitalisés présentaient une iatrogenèse avec un taux de mortalité de 25% et que des effets indésirables des médicaments étaient impliqués dans 50% des lésions.
- En 1991, [on] rapportait que 64% des crises cardiaques aiguës dans un hôpital étaient évitables et étaient principalement dues à des réactions indésirables à des médicaments.
- [E]n 1984, dans l'État de New York, il y avait un taux de blessures iatrogènes de 4% chez les patients, avec un taux de mortalité de 14%. [On] estimait à 180 000 le nombre de personnes qui meurent chaque année, en partie des suites de blessures iatrogènes (...), l'équivalent de trois écrasements de gros-porteurs à tous les deux jours.
11. [Les auteurs de Death by Medicine estiment plutôt] le nombre annuel de décès iatrogènes à 1,189,576.
12. Plusieurs études d'autopsies [présentent] des taux aussi élevés que 35 à 40% de diagnostics manqués causant la mort.
13. [Les auteurs se demandent] : quel est l'effet sur quelqu'un qui reçoit quotidiennement le mauvais médicament, la mauvaise dose, la mauvaise procédure ? Comment mesure-t-on le fardeau accumulé des blessures ? Et lorsque le patient succombe finalement après la dixième erreur de la semaine, qu'est-ce qui est inscrit sur le certificat de décès ?
14. Le Dr Leap a estimé à 1% le taux d'échec des activités médicales. [Si l'on compare] à l'industrie de l'aviation, un taux d'échec de 0,1% équivaut à 2 avions non sécuritaires atterrissant quotidiennement à l'aéroport O'Hare.
15. [Le nombre élevé d'erreurs médicales s'expliquerait par les phénomènes suivants] :
- elles sont peu rapportées ;
- elles sont perçues comme des événements isolés et inhabituels ;
- les médecins et les infirmières ne sont pas équipés pour composer avec les erreurs humaines en raison de la culture de la formation et de la pratique médicale ;
- Les erreurs médicales sont (...) considérées comme un défaut de caractère et toute erreur équivaut à de la négligence ;
- Le «modèle de l'infaillibilité» de la médecine conduit à la malhonnêteté intellectuelle et à la nécessité de dissimuler les erreurs plutôt que de les admettre.
16. En 1995, un rapport de JAMA indiquait que «plus d'un million de patients sont blessés dans les hôpitaux américains chaque année, et environ 280 000 meurent chaque année des suites de ces blessures. Par conséquent, le taux de mortalité iatrogène éclipse le taux annuel d'accidents de voiture de 45 000 et représente plus de décès que tous les autres accidents réunis».
17. Selon une étude menée dans deux unités d'obstétrique au Royaume-Uni, environ un quart seulement des incidents indésirables qui y sont survenus sont signalés pour des raisons de protection du personnel, de préservation de la réputation ou de crainte de représailles, y compris des poursuites judiciaires.
18. Une analyse réalisée par Wald et Shojania a révélé que seulement 1,5% de tous les événements indésirables donnent lieu à un rapport d'incident et seulement 6% des effets indésirables liés aux médicaments sont correctement identifiés.
19. L'American College of Surgeons suppose de manière très large que les rapports d'incidents chirurgicaux ne capturent systématiquement que 5 à 30% des événements indésirables.
20. Une enquête menée en 1992 dans une base de données nationale sur les pharmacies a révélé un total de 429 827 erreurs de médication dans 1 081 hôpitaux. Des erreurs de médication sont survenues chez 5,22% des patients admis dans ces hôpitaux chaque année. Les auteurs ont conclu qu'un minimum de 90 895 personnes par an étaient lésées par des erreurs de médication dans l'ensemble du pays.
21. Une étude de 2002 montre que 20% des médicaments hospitaliers pour les patients présentaient des erreurs de dosage. Près de 40% de ces erreurs ont été considérées comme potentiellement préjudiciables à la personne. Dans un hôpital typique de 300 patients, le nombre d'erreurs par jour était de 40.
22. Le taux d'erreur intercepté par les pharmaciens dans cette étude était de 24%, ce qui porte à 417 908 le nombre minimum potentiel de patients lésés par des médicaments d'ordonnance.
23. Une étude réalisée en 2003 a suivi 400 patients après leur sortie d'un hôpital de soins tertiaires (soins hospitaliers nécessitant des compétences hautement spécialisées, des technologies ou des services de soutien). Soixante-seize personnes (19%) ont présenté des effets indésirables. Les effets indésirables liés aux médicaments étaient les plus fréquents (66%). Venaient ensuite les lésions liées à des procédures (17%).
24. Dans une étude du NEJM, sur plus de 3,34 milliards de médicaments sur ordonnance distribués en 2002, un patient sur quatre a souffert d'effets secondaires observables.
25. [Dans cette étude], les médicaments ayant les pires effets secondaires étaient les ISRS inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, type d'[antidépresseur], les AINS [anti-inflammatoires non stéroïdiens] et les inhibiteurs calciques.
26. Reuters a également rapporté que des recherches antérieures suggéraient que près de 5% des admissions à l'hôpital - plus d'un million par an - sont le résultat d'effets secondaires de médicaments. Mais la plupart des cas ne sont pas documentés de cette façon. L'étude [du NEJM] a trouvé l'une des raisons de cet échec : dans près des deux tiers des cas, les médecins n'ont pas pu diagnostiquer les effets secondaires des médicaments ou les effets secondaires ont persisté parce que le médecin n'a pas tenu compte des signes avant-coureurs.
27. [T]oute une génération d'utilisateurs d'antidépresseurs résulte de jeunes qui ont grandi avec du Ritalin. La médication des jeunes et la modification de leurs émotions doivent avoir un impact sur la façon dont ils apprennent à gérer leurs sentiments. Ils apprennent à s'adapter à la drogue et non à faire appel à leurs ressources intérieures. À l'âge adulte, ces jeunes médicamentés se tournent vers l'alcool, les médicaments ou même les drogues de la rue pour s'en sortir. Selon le Journal of the American Medical Association, «le Ritalin agit un peu comme la cocaïne».
28. En 1995, les sociétés pharmaceutiques avaient triplé le montant alloué à la publicité directe des médicaments sur ordonnance auprès des consommateurs.
29. De 1996 à 2000, les dépenses sont passées de 791 millions de dollars à près de 2,5 milliards de dollars. [Cela] ne représente que 15% du budget total de publicité des pharmaceutiques.
30. Dans un rapport très révélateur, le General Accounting Office (une agence du gouvernement américain) «a constaté que sur les 198 médicaments approuvés par la FDA entre 1976 et 1985 (...) 102 (soit 51,5%) présentaient des risques graves après l'homologation (...) Les risques graves post-homologation [comprenaient] l'insuffisance cardiaque, l'infarctus du myocarde, l'anaphylaxie, la dépression et l'arrêt respiratoires, les convulsions, l'insuffisance rénale et hépatique, divers troubles sanguins, les malformations congénitales et la toxicité fœtale, ainsi que la cécité.»
31. Les principales causes d'effets indésirables sont les antibiotiques (17%), les médicaments cardio-vasculaires (17%), la chimiothérapie (15%), ainsi que les analgésiques et les anti-inflammatoires (15%).
32. Près de la moitié des patients atteints d'infections des voies respiratoires supérieures aux États-Unis reçoivent encore des antibiotiques de leur médecin. Selon le CDC, 90% des infections respiratoires supérieures sont virales et ne doivent pas être traitées avec des antibiotiques (...) Les streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A sont la seule cause fréquente de maux de gorge qui nécessitent des antibiotiques, la pénicilline et l'érythromycine étant les seuls traitements recommandés. Cependant, 90% des maux de gorge sont viraux. Les auteurs de cette étude ont estimé qu'il y avait 6,7 millions de visites annuelles d'adultes pour des maux de gorge entre 1989 et 1999 aux États-Unis. Des antibiotiques ont été utilisés dans 73% des visites (...) Si l'on a administré des antibiotiques dans 73% des cas et qu'ils n'auraient dû l'être que dans 10% des cas, cela représente 63%, soit un total de 4,2 millions de consultations pour des maux de gorge qui se sont soldés par des prescriptions inutiles d'antibiotiques entre 1989 et 1999.
33. Le Dr Richard Besser, du CDC, a déclaré en 1995 que le nombre d'antibiotiques inutiles prescrits chaque année pour des infections virales était de 20 millions. Le Dr Besser, en 2003, [faisait] référence à des dizaines de millions d'antibiotiques inutiles.
34. Le CDC avertit que 90% des infections des voies respiratoires supérieures sont virales, y compris les infections de l'oreille des enfants, et que les antibiotiques ne traitent pas les infections virales. Plus de 40% des quelque 50 millions d'antibiotiques prescrits chaque année dans les cabinets de médecins étaient inappropriées. L'utilisation d'antibiotiques, lorsqu'elle n'est pas nécessaire, peut entraîner le développement de souches mortelles de bactéries résistantes aux médicaments et causer plus de 88 000 décès dus à des infections nosocomiales.
35. Une enquête menée auprès de 1 072 médecins généralistes français a testé leurs connaissances de base en pharmacologie et leur pratique de la prescription d'AINS. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) se classent au premier rang des réactions indésirables graves pour les médicaments couramment prescrits. Les résultats de l'étude suggèrent que les médecins généralistes n'ont pas une connaissance adéquate de ces médicaments et sont incapables de gérer efficacement les effets indésirables.
36. En 1989, un biostatisticien allemand, Ulrich Abel, Ph.D., après avoir publié des dizaines d'articles sur la chimiothérapie anticancéreuse, a écrit la monographie «Chimiothérapie du cancer épithélial avancé» (...) Le Dr Abel a présenté une analyse complète des essais cliniques et des publications représentant plus de 3 000 articles examinant la valeur de la chimiothérapie cytotoxique sur le cancer épithélial avancé (...) Dans son examen approfondi, le Dr Abel conclut qu'il n'y a aucune preuve directe que la chimiothérapie prolonge la survie des patients atteints d'un carcinome avancé (...) : «De nombreux oncologues tiennent pour acquis que la réponse au traitement prolonge la survie, une opinion qui est basée sur une erreur et qui n'est pas étayée par des études cliniques».
37. Une enquête publiée dans le Journal of Health Affairs a souligné qu'entre 18% et 28% des personnes récemment malades avaient souffert d'un problème médical ou médicamenteux au cours des deux années précédentes. L'étude a interrogé 750 adultes récemment malades dans cinq pays différents. La répartition par pays indiquait que 18% des personnes se trouvaient en Grande-Bretagne, 25% au Canada, 23% en Australie, 23% en Nouvelle-Zélande, et le nombre le plus élevé se trouvait aux États-Unis (28%).
38. Une étude américaine très révélatrice, menée sur une période de 14 mois, a évalué l'état nutritionnel de 837 patients [aînés] d'un hôpital de soins subaigus de 100 lits. Seulement 8% des patients se sont avérés bien nourris. Près d'un tiers (29%) souffraient de malnutrition et près des deux tiers (63%) étaient à risque de malnutrition. Les conséquences de cet état de carence ont été que 25% des patients souffrant de malnutrition ont dû être réadmis dans un hôpital de soins aigus, contre 11% des patients bien nourris.
39. Les décès causés par la malnutrition, la déshydratation et les contraintes physiques sont rarement enregistrés sur les certificats de décès. Plusieurs études révèlent que près de la moitié des causes de décès énumérées sur les certificats de décès des personnes âgées atteintes d'une maladie chronique ou multisystémique sont inexactes. Même si 1 personne sur 5 meurt dans les maisons de retraite, le taux d'autopsie n'est que de 0,8%. Ainsi, nous n'avons aucun moyen de connaître les véritables causes de décès.
40. Le Dr Robert Epstein, médecin en chef de Medco Health Solutions Inc. (une unité de Merck & Co.), a mené une étude sur les tendances en matière de médicaments. Les personnes âgées consultent plusieurs médecins, obtiennent plusieurs ordonnances et utilisent plusieurs médicaments (...) Selon l'étude, la personne âgée moyenne reçoit 25 ordonnances par an. Chez ces 6,3 millions de personnes âgées, un total de 7,9 millions d'alertes de médicaments ont été déclenchées, et moins de la moitié de ce nombre, soit 3,4 millions, ont été détectées en 1999. Environ 2,2 millions de ces alertes indiquaient des doses excessives inappropriées pour les personnes âgées et environ 2,4 millions indiquaient des médicaments cliniquement inappropriés pour les personnes âgées.
source : Le Tribunal de l'infaux