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Les habitants du sud-Liban rentrent chez eux.
Les habitants du sud-Liban ont pu rentrer chez eux après le départ des troupes israéliennes le 18 février. 499 jours après leur départ, ils ont découvert l'ampleur des destructions, le dynamitage systématique des habitations et le saccage des routes et des magasins.
La date fatidique est passée. Le départ des troupes israéliennes de la totalité du territoire libanais était prévu pour le 18 février. Ce délai écoulé, les habitants des zones septentrionales du pays du Cèdre se sont rués vers leurs habitations en partie détruites par Tsahal.
Les localités libanaises, encore sous le contrôle de l'armée israélienne la veille, avaient demandé à leurs citoyens d'attendre le 19 février pour rentrer. Mais les habitants n'ont pas voulu attendre un jour de plus. Après 499 jours loin de chez eux, ils étaient nombreux à désirer retrouver leurs maisons, constater l'ampleur des destructions ou retrouver le corps d'un proche sous les décombres.
Des survivants
Alors que l'armée libanaise continuent son déploiement dans la zone afin de la sécuriser et de la déminer, les habitants affluent de partout. Ils découvrent, médusés, l'ampleur des dégâts, le dynamitage systématique de la majorité des habitations, la destruction des routes pavées et le pillage des boutiques et des maisons. «Ce n'était pas une guerre, mais une vengeance... On n'a plus que la voiture où dormir», se plaint une habitante du sud-Liban au micro de L'Orient-Le Jour.
Sous les décombres, les habitants ont découvert deux combattants du Hezbollah encore en vie. Les deux miliciens croyaient que les combats se poursuivaient et avaient trouvé où se cacher pendant l'invasion terrestre des forces israéliennes. «Toute cette destruction, c'est parce que les Israéliens ne parvenaient pas à les retrouver», a rapporté un homme au quotidien libanais.
Les habitants arborent fièrement le drapeau du Hezbollah malgré les innombrables coups de boutoir que le parti a subis pendant cette guerre de 15 mois. Le 8 octobre 2023, en solidarité avec le Hamas, le mouvement chiite libanais avait commencé des opérations contre l'État hébreu au moyen d'escarmouches, d'envois de drones et de missiles. L'armée israélienne a répondu, entraînant des combats quotidiens limités jusqu'au déclenchement d'une guerre ouverte en septembre 2024. Un cessez-le-feu a été conclu le 26 novembre 2024, prônant le désarmement du Hezbollah des zones limitrophes et son retrait au nord du fleuve Litani.