par Mikhail Gamandiy-Egorov
Le rôle de la République populaire de Chine est et restera celui d'une puissance mondiale responsable et de premier plan. Indépendamment des actions ultérieures à son encontre de la part des régimes occidentaux. Cela sans oublier que l'axe sino-russe est d'une solidité que de-facto rien ne pourra compromettre.
Pendant que les régimes européistes bruxellois non seulement font preuve d'hystérie et courent dans tous les sens face au processus de négociations russo-étasuniennes, auxquelles les européistes n'ont pas été conviés, faisant mine d'oublier que les vassaux purs et simples ne peuvent prétendre à une place aux négociations entre grandes puissances, il est important de rappeler que face aux tourmentes dans le camp otano-occidental, du côté des principales forces de l'ordre mondial multipolaire, la constante est de mise. Avec un accent sur la poursuite du développement des relations véritablement stratégiques.
Alors que les régimes bruxellois et kiévien ont plusieurs fois visé la Chine quant au prétendu soutien chinois à la Russie, y compris dans le cadre de l'Opération militaire spéciale, les mêmes aujourd'hui semblent enclins à bientôt supplier une intervention de Beijing dans les règlements de compte intra-occidentaux et intra-otanesques. Chose que la République populaire de Chine ne fera évidemment pas.
À ce sujet et en réponse à une question posée au porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, quant au fait si la Chine craint qu'une résolution pacifique de la question ukrainienne ne libèrera pas davantage de ressources militaires étasuniennes pour se concentrer sur la région indopacifique, de même que si Beijing ne craint pas que la paix en Europe ne conduise à un rééquilibrage plus fort vers l'Asie de la part de Washington, le responsable chinois a rappelé que la Chine avait déjà exprimé sa position sur la crise ukrainienne à plusieurs reprises, écrit Global Times.
«Nous espérons que toutes les parties travailleront ensemble pour s'attaquer aux causes profondes de la crise, établir une architecture de sécurité équilibrée, efficace et durable et parvenir à une paix sur le long terme en Europe», a déclaré Guo Jiakun. Tout en soulignant que dans le même temps, la Chine a toujours considéré que la région Asie-Pacifique était un terrain d'entente pour le développement de tous les pays et ne devait pas devenir un échiquier pour la confrontation géopolitique. La position de la Chine sur cette question reste cohérente et ferme, a-t-il ajouté.
En termes de perspectives et au-delà effectivement de la constance et de la cohérence des positions de la RPC, le point très important soulevé par le représentant diplomatique chinois concerne précisément la mention de la nécessité à s'attaquer aux causes profondes de la crise ukrainienne. Chose rappelée de très nombreuses fois par la Russie et si longtemps ignorée par les régimes otano-occidentaux.
En d'autres termes, Bruxelles et Kiev peuvent déjà se rendre à la ferme évidence de se trouver dans l'isolement, désormais le plus total. Un isolement qui de-facto ne date pas d'hier, tant les dits régimes ont perdu contact avec la réalité mondiale contemporaine et la majorité globale de l'humanité, mais qui actuellement ne fait que s'accentuer. Pouvait-il d'ailleurs en être autrement dans le cas des vassaux purs et simples du côté européiste, et de la chair à canon du côté ukrainien ? La réponse parait évidente.
Par ailleurs, si les européistes comme les bandéristes kiéviens pensent que la Chine oublie les attaques aussi bien verbales que pratiques - c'est très mal connaître la philosophie chinoise. Une philosophie qui analyse tout, qui se rappelle de tout, tout en maintenant autant que possible le calme si caractéristique de la politique de la RPC. D'autant plus que la guerre commerciale engagée récemment par cette Europe bruxelloise à l'encontre de la Chine - n'a fait que rappeler une fois de plus l'extrême vassalité de cet espace européiste représentant une évidente minorité planétaire.
Quant aux relations sino-russes et indépendamment de la suite des discussions entre la Russie et les États-Unis, les trois pays représentant par la même occasion les trois principales puissances mondiales, ces relations entre Beijing et Moscou non seulement conserveront leur niveau hautement stratégique, mais plus que cela, iront vers un développement ultérieur encore plus puissant. Tout comme le fait que l'Occident ne parviendra pas à éloigner la Russie de la Chine - de la même manière qu'il n'est pas parvenu à éloigner la Chine de la Russie.
De manière encore plus générale, le rôle des principales puissances de l'ordre mondial multipolaire contemporain, en premier lieu de la Russie et de la Chine, continuera indéniablement à monter en puissance, et ce avec l'approbation de la large partie du Sud global, de la majorité mondiale. Le tout dans un cadre de complémentarité, de respect mutuel et des intérêts réciproques.
source : Observateur Continental