par Laurent Guyénot
La vidéo de Candace Owens, « Candace Owens, Ce qui est VRAIMENT arrivé à Michael Jackson, THE KING OF POP ! », postée en septembre 2024, a rappelé l'immense influence de Michael Jackson (MJ) sur la communauté noire américaine, qui l'avait vu grandir depuis 1968 et voyait en lui beaucoup plus qu'un génie musical. Owens a aussi réactivé la controverse sur ses déboires judiciaires et sur sa fin tragique, en suggérant qu'il avait été victime d'un complot juif.
C'est ce que MJ avait lui-même suggéré dans les paroles de sa chanson «They don't care about us», sortie en 1995, deux ans après les premières allégations d'attouchement sur des enfants :
«Jew me, sue me Everybody, do me Kick me, kike me Don't you black or white me».
Kike est un équivalent péjoratif de jew, tous deux ici transformés en verbes ; sue signifie «poursuivre en justice». Sony a masqué les mots offensants (jew et kike) par de gros sons de percution, mais les paroles publiées sont restées non censurées, et la version originale peut encore être entendue Michael Jackson - They Don't Care About Us (Uncensored)+lyrics .
Deux ans plus tôt, MJ avait été accusé d'avoir abusé sexuellement de Jordan Chandler, alors âgé de 13 ans. Il a été révélé plus tard que le père de Jordan, Evan Chandler, avait forcé son fils à faire ces allégations, et l'avait peut-être drogué pour cela. Un an plus tard, à l'âge de quatorze ans, Jordan demandera et obtiendra l'émancipation légale de ses deux parents.
Evan Chandler était un dentiste sanctionné pour fautes professionnelles, qui ambitionnait une carrière de scénariste pour Hollywood, et n'avait pas réussi à exploiter l'amitié de son fils pour MJ. En juillet 1993, il fut enregistré à son insu au téléphone par le mari de son ex-femme, expliquant, au sujet de l'avocat qu'il avait embauché pour détruire MJ :
«J'ai choisi le plus méchant des fils de pute que j'ai pu trouver. (...) ça sera un massacre si je n'obtiens pas ce que je veux. (...) ce type va détruire [MJ] de la manière la plus sournoise, la plus méchante et la plus cruelle qui soit. Et je lui ai donné les pleins pouvoirs pour le faire. (...) La carrière de Michael sera terminée. (...) Cet homme va être humilié au-delà de toute mesure. (...) Il ne va pas croire ce qui lui arrive-au-delà de ses pires cauchemars. Il ne vendra plus un seul disque. (...) Il y a d'autres personnes impliquées qui attendent mon coup de fil et qui vont intentionnellement occuper certaines positions. (...) Tout se déroule selon un certain plan qui n'est pas seulement le mien».
Par «si je n'obtiens pas ce que je veux», Evan Chandler entendait 20 millions de dollars, ce qu'il a fini par obtenir, même si MJ a été innocenté (MJ reconnaîtra plus tard avoir commis la pire erreur de sa vie en acceptant un règlement financier, ce qui a donné des idées à d'autres escrocs). Mais qu'entendait Chandler par «un certain plan qui n'est pas seulement le mien» ? De qui s'agit-il ?
Evan Chandler était juif (nom d'origine Charmatz). Le «plus méchant des fils de pute» qu'il trouva était l'avocat juif Barry Rothman, qui s'est associé au psychiatre juif Mathis Abrams pour monter le dossier. Un autre homme juif s'est joint au combat : Samuel Isaac Gordon, alors mari et manager de LaToya Jackson, la sœur de MJ, qui obligea LaToya à déclarer que son frère était un pédophile (elle avouera avoir menti).
Au début des années 1990, la presse commença à publier des articles très négatifs sur MJ, l'appelant «Wacko Jacko». Il n'y avait pas de motivation commerciale à cette mauvaise presse, car l'image positive de MJ se vendait mieux que les critiques à son égard. Selon des journalistes cités par Monika Wiesak dans Michael Jackson, salir l'image de MJ était une politique éditoriale qui leur était imposée par les patrons de la presse. De toute évidence, certaines personnes puissantes avaient déclaré la guerre à MJ. Et de toute évidence, ces personnes avaient de l'influence, non seulement sur la presse, mais sur la justice et la police. Celle-ci interrogea près de trente enfants et leurs familles et environ deux cents témoins au total, enquêtant jusqu'aux Philippines et en Australie. Plusieurs parents se sont plaints que les policiers leur avaient affirmé que MJ avait abusé de leurs enfants, bien que ces derniers aient nié les faits. MJ a été soumis à une inspection à nu humiliante, pour photographier ses organes génitaux et ses fesses.
Il en fut très ébranlé, mais il s'est battu avec son album HIStory, qui inclut la chanson «They don't care about us» citée plus haut. L' Michael Jackson - They Don't Care About Us (Prison Version) (Official Video) de cette chanson le montre en prison, parfois menotté. Une autre chanson, « Tabloid Junkie | Lyrics | Michael Jackson | SLYRICS | », traite de la manipulation des médias, qui le «torturent» et «crucifieraient le Seigneur s'ils le pouvaient».
Bien que les enquêtes contre MJ n'ont débouché sur aucun chef d'accusation, les médias ont continué à le harceler. En 2003 fut diffusé le documentaire Living with Michael Jackson, réalisé par Martin Bashir, qui avait passé plusieurs mois avec MJ dans son ranch de Neverland, en Californie. En éditant les propos de MJ, ce film donne une image trompeuse de sa relation avec les enfants. Inspirés par l'exemple d'Evan Chandler, les parents d'un des enfants apparaissant dans le film, Gavin Arvizo, poussèrent celui-ci à accuser MJ d'attouchements. Ils étaient représentés par les avocats juifs William Dickerman et Larry Feldman, qui ont fait appel aux services du psychologue juif Stanley Katz. Le procès commença début 2005 et dura cinq mois, à l'issue duquel MJ fut déclaré totalement innocent. Gavin avouera plus tard que tout était faux.
Ce harcellement judiciaire et médiatique eut de graves répercussions sur la santé mentale et physique de MJ, qui succomba le 25 juin 2009 d'une overdose de propofol, un dangereux anesthésique que lui administrait le docteur véreux Conrad Murray en guise de somnifère, MJ souffrant d'insomnie alors qu'il préparait une nouvelle tournée (Murray fut condamné pour homicide involontaire et passa deux ans en prison).
Il y avait dans cette guerre contre MJ un volet économique, car MJ était en conflit avec sa maison de disque Sony. En 2002, lors d'une rare apparition publique, il accusa l'industrie du disque d'exploiter les artistes noirs, citant le cas de James Brown et de quelques autres. On pense évidemment au cas récent de Kanye West, dénonçant lui aussi l'exploitation des artistes noirs par une industrie du divertissement dominée par des juifs. MJ était dur en affaires, et Paul MacCartney en a fait l'expérience, qui avait confié à MJ vouloir racheter les droits des Beatles à Sony, et s'est fait doubler par MJ. Trump lui-même considérait MJ comme un homme d'affaire avisé, et l'on doit noter en passant qu'il l'a Donald Trump opens up on his friendship with Michael Jackson on Larry King contre ses accusateurs.
Mais il s'agissait plus fondamentalement d'une guerre culturelle. MJ exerçait une influence positive sur les Noirs américains. Il avait déclaré à Oprah Winfrey, lors d'une interview mémorable en 1993 : «Je crois que tout art a pour but ultime l'union du matériel et du spirituel, de l'humain et du divin. Je crois que c'est la raison d'être de l'art». MJ était en décalage complet avec l'esprit que les producteurs voulaient insuffler dans la culture noire américaine, à travers le rap notamment. Commentant la récente 𝕏 performance satanique de Sam Smith aux Grammy's 2023, vue par des millions d'enfants, le neveu de Michael a tweeté :
«Qu'est-ce qui se passe dans notre monde ? ! ! ! Des gens/organisations essaient d'annuler (cancel) quelqu'un qui a chanté «Heal the World», «Man in the Mirror» et «We are the World», mais ils sont d'accord pour que ce type, @samsmith, fasse ce lavage de cerveau satanique à nos jeunes... Non, merci».
La chanson «Heal the World» véhicule un message certes naïf mais plein de bonté et d'espoir. Le Michael Jackson - Heal The World (Official Video) montre des enfants de toutes origines (juifs et palestiniens entre autres) courant au milieu des soldats, qui déposent leurs armes. Dans « Michael Jackson - Man In The Mirror (Lyrics) », extrait de l'album Bad (1988), MJ nous exhorte : «Si vous voulez rendre le monde meilleur, regardez-vous et changez». Et nous nous souvenons tous du single caritatif «We are the World» (1985), écrit par MJ avec l'aide de Lionel Richie ( Michael Jackson - We Are the World(Demo Version) ), et interprété par quarante-quatre stars au profit de l'Éthiopie ravagée par la famine. Ce fut un phénomène mondial, qui marqua le point culminant de l'influence de MJ sur l'industrie musicale. Une influence qu'on peut proprement qualifier de spirituelle.
Michael Jackson a peut-être été détruit parce que ses refrains appelant à la paix et à l'unité n'étaient pas du goût des puissances qui capitalisent sur la division et à la violence. Sa bonté était dangereusement contagieuse. Et elle l'est toujours. Des millions de personnes l'aiment et le pleurent encore aujourd'hui. C'est probablement la raison pour laquelle les médias continuent de le vilipender. Début 2019 a été diffusé le documentaire télévisé calomnieux Leaving Neverland, basé sur les interviews de deux hommes adultes, Wade Robson et James Safechuck, qui affirment avoir été violés par MJ. Dans une sorte d'assassinat posthume, la presse a relayé ces accusations sans la moindre réserve, réclamant à cor et à cri l'«annulation» (cancellation) du Roi de la Pop.
Notons que, parmi ces voix se trouvait celle du rabbin Shmuley Boteach, auteur du best-seller Kosher Sex. En 2000, MJ s'était Michael Jackson's Private Tape Recordings: 2000 - 2001 (with Shmuley Boteach) | (GMJHD) , et en 2009, ce dernier capitalisa sur la mort de MJ en se présentant comme son conseiller spirituel dans un livre basé sur les enregistrements de leur conversation, The Michael Jackson Tapes : A Tragic Icon Reveals His Soul in Intimate Conversation. Selon Dieter Wiesner, ex-manager de MJ, MJ avait rédigé à la fin de sa vie une liste de personnes qu'il soupçonnait de vouloir le détruire. Boteach y figurait aux côtés d'autres personnalités juives comme Uri Geller, qui avait présenté Martin Bashir à MJ. Boteach est aujourd'hui omniprésent sur la scène politico-médiatique (aux côtés de Robert Kennedy Jr. par exemple) comme défenseur d'Israël et pourfendeur d'antisémites. Il est probable que sa véritable fonction soit celle d'un maître-chanteur.
En fin de compte, la destruction de MJ a également été une démonstration de force. Le pouvoir qui règne en maître sur l'industrie du divertissement a prouvé que personne, fût-il le Roi de la Pop, ne pouvait le défier sans en payer le prix fort.
Il est important de se rappeler cette histoire d'un homme bon et innocent accusé de pédophilie, à la lumière des révélations d'aujourd'hui sur le rappeur P. Diddy (Sean Combs), dont la carrière de vrai pervers et maître-chanteur a été protégée pendant trente ans.
Détail troublant : on apprend que le chef de la sécurité de P. Diddy, 𝕏 Faheem Muhammad, que P. Diddy appelait son « BOMBSHELL: Is Diddy A Fed Asset? | Candace Ep 20 », ayant «le pouvoir de faire disparaître les gens et les problèmes», avait assuré la sécurité de MJ durant les sept derniers mois de sa vie. Quatre jours avant sa mort, MJ demanda à Muhammad d'appeler l'infirmière Cherilyn Lee, qui l'avait Cherilyn Lee Follow-Up Interview with CNN's John Roberts contre le propofol que lui administrait le Dr Murray. Lee a dit à Muhammad qu'elle serait là le 25 juin pour aider Michael, et qu'en attendant, Muhammad devait emmener Michael à l'hôpital immédiatement. Muhammad n'a pas emmené Michael à l'hôpital et a Conrad Murray Trial - Day 2, part 17 /last/ qu'il ne se souvenait pas de la demande de Lee.
source : Kosmotheos