Par la rédaction de The Cradle, le 21 février 2025
Les usagers des réseaux sociaux ont suggéré que les explosions constituent une opération sous faux drapeau destinée à justifier l'expansion de la campagne militaire d'Israël en Cisjordanie occupée.
Deux Israéliens ont été arrêtés dans la nuit du 20 février pour leur implication présumée dans la pose d'explosifs qui ont été déclenchés dans des bus vides sur un parking de la banlieue de Tel-Aviv, a rapporté Haaretz le 21 février.
Le journal israélien a déclaré que
"les deux suspects ont été transférés à l'agence de sécurité du Shin Bet pour être interrogés, bien qu'un tribunal ait rendu une ordonnance de non-divulgation sur les détails de l'affaire".
Jeudi soir, trois engins explosifs ont explosé dans des bus à Bat Yam à 21 heures. Un autre engin a été trouvé avant d'exploser dans la ville voisine de Holon.
Les bus étant vides, il n'y a pas eu de victimes.
La police a affirmé que les engins explosifs de cinq kilos devaient exploser vendredi matin et non jeudi soir.
Des sacs portant des inscriptions en arabe ont été trouvés dans certains des bus. Selon une source policière, l'inscription en arabe sur l'un des sacs contenant un engin explosif indiquait "attaque" et "Tulkarem".
La police israélienne a accusé le Shin Bet et l'armée d'avoir échoué à prévenir l'entrée d'explosifs en provenance de la Cisjordanie occupée.
Haim Sargrof, commandant du district de Tel Aviv de la police israélienne, a accusé le Shin Bet de ne pas avoir réussi à empêcher l'attaque.
"Mettons les choses au clair... l'armée empêche l'entrée de [terroristes] en Israël, le Shin Bet travaille à la prévention des attaques et la police [intervient lorsque les attaques] se produisent, et [la police] essaie de maîtriser les suspects le plus rapidement possible. Comment cela s'est-il produit ? Demandez au Shin Bet", a déclaré Sargof.
Bien qu'aucun groupe n'ait revendiqué l'attaque, une déclaration publiée vendredi soir par la branche de Tulkarem des Brigades Qassam indiquait : "La vengeance des martyrs ne sera pas oubliée tant que l'occupant sera présent sur notre terre".
Cependant, certains utilisateurs de réseaux sociaux et analystes palestiniens ont laissé entendre qu'il pouvait s'agir d'une opération sous faux drapeau destinée à justifier l'intensification d'un blocus qui ravage la Cisjordanie occupée depuis plus de 30 jours consécutifs, beaucoup d'entre eux pointant du doigt des messages en arabe mal orthographiés trouvés sur les engins explosifs.
Dès l'annonce des explosions, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a rapidement ordonné à l'armée d'"intensifier les opérations" en Cisjordanie occupée.
L'armée israélienne a annoncé que trois bataillons vont être transférés en Cisjordanie occupée en renfort de sa campagne militaire en cours visant à démanteler les groupes de la résistance palestinienne, en particulier dans le camp de réfugiés de Jénine.
Vendredi, le pasteur de l'église luthérienne de Bethléem a déclaré que la Cisjordanie occupée vit actuellement l'un de ses "plus sombres moments" et ressemble à "[une] multitude de prisons à ciel ouvert".
"Nous voyons ce qui se passe à Gaza", a déclaré le révérend Munther Isaac, "et nous nous demandons si 'ce sera aussi notre destin' ?"
Les politiciens israéliens cherchent à procéder au nettoyage ethnique de la Cisjordanie occupée (en "encourageant" ses habitants palestiniens autochtones à "émigrer") tout en œuvrant à l'annexion du territoire et à l'expansion des colonies juives permanentes.