France-Soir, avec AFP
L'Assemblée nationale se penchera, dès cette semaine, sur les dangers psychologiques de TikTok pour les jeunes. Une commission d'enquête doit étudier les effets de l'application chinoise, souvent pointée pour son rôle dans l'amplification des comportements destructeurs chez les mineurs.
TikTok, un gouffre de distractions sans fin, est aussi devenu un terrain fertile pour les dérives. En France, près d'un enfant sur deux âgé de 11-12 ans y est inscrit, bien que la plateforme interdise théoriquement l'accès aux moins de 13 ans. Face à cette réalité, l'Assemblée nationale, sous l'impulsion de la députée Laure Miller, a décidé de créer une commission d'enquête pour explorer l'impact de l'application sur les mineurs. Comme le rapporte l'AFP, elle se concentrera notamment sur les conséquences de l'algorithme, accusé d'enfermer les utilisateurs dans des "bulles de filtres" renforçant leur exposition à des contenus violents et hypersexualisés.
Les dangers psychologiques de TikTok ne se limitent pas aux effets immédiats. Selon la députée Miller, l'application "incarne un paradoxe particulièrement morbide", en exposant les jeunes à des contenus perturbateurs. En plus des effets addictifs – déficit de sommeil, troubles de l'attention, sédentarité – l'algorithme amplifie des comportements dangereux : harcèlement, anxiété, voire tendances suicidaires. "La faiblesse de la modération des contenus" serait l'un des principaux facteurs de ce phénomène, déclare-t-elle. Et la commission devra s'attaquer de front à cette problématique.
La résolution, adoptée à l'unanimité en commission des Affaires sociales, propose de mesurer les impacts psychologiques de TikTok et de mettre en place des solutions pour réguler les contenus, renforcer la sécurité numérique et limiter les dérives. Un combat de plus pour contrer les dérives du tout numérique.