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Frappe israélienne sur Beyrouth.
L'armée israélienne a frappé la banlieue sud de Beyrouth après des tirs de roquettes sur le nord d'Israël. Cette attaque intervient alors que le président libanais était en France. Benjamin Netanyahou a menacé de bombarder partout au Liban.
Le 28 mars 2025, Beyrouth a été secouée par des frappes aériennes israéliennes visant les banlieues sud de la capitale libanaise, ce qui constitue la première attaque sur cette zone depuis le cessez-le-feu conclu avec le Hezbollah le 27 novembre 2024.
Cet événement, survenu alors que le président libanais Joseph Aoun se trouvait à Paris pour une visite officielle auprès d'Emmanuel Macron, a ravivé les tensions dans une région déjà fragile. Les déclarations menaçantes du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, faites le même jour, ont amplifié l'inquiétude internationale.
Israël démolit une fois de plus des quartiers entiers dans la banlieue sud de Beyrouth. pic.twitter.com/862EKQqNHU- Ribere Fabrice (@RibereF) 𝕏 March 28, 2025
L'attaque a eu lieu dans le quartier de Dahiyeh, bastion du Hezbollah, après que l'armée israélienne a lancé un avertissement d'évacuation en arabe, visant un bâtiment présenté comme une «installation de stockage de drones» du groupe militant.
Netanyahou menace de frapper partout au Liban
Cet assaut a coïncidé avec la présence de Joseph Aoun à Paris, où il discutait avec Emmanuel Macron de la sécurité régionale et des efforts de reconstruction du Liban. Cette simultanéité a été perçue comme un message direct d'Israël, la France étant l'un des garants du cessez-le-feu.
Les frappes font suite à des tirs de roquettes depuis le sud du Liban vers le nord d'Israël plus tôt dans la journée, visant Kiryat Shmona. Si l'une d'entre elles a été interceptée, l'autre est tombée en territoire libanais, selon l'armée israélienne. Le Hezbollah a nié toute implication, accusant Israël de chercher un prétexte pour rompre la trêve.
Dans une déclaration diffusée le 28 mars, Benjamin Netanyahou a adopté un ton inflexible, promettant une réponse implacable à toute menace. «Nous ne permettrons pas de tirs sur nos communautés, pas même un filet», a-t-il averti, ajoutant : «Nous frapperons partout au Liban, contre toute menace à l'État d'Israël, et nous garantirons le retour de tous nos habitants du nord dans leurs foyers en toute sécurité».
Il a également souligné que «ceux qui n'ont pas encore compris la nouvelle situation au Liban ont reçu aujourd'hui un nouvel exemple de notre détermination». Le Premier ministre israélien a tenu le gouvernement libanais pour «entièrement responsable de tout ce qui se passe sur son territoire».