11/04/2025 reseauinternational.net  4min #274583

Zelensky illégitime : Poutine impose ses conditions, selon un général français

par Stratpol

Le général d'armée français Dominique Delawarde, figure militaire respectée, a partagé son analyse des négociations entourant le conflit en Ukraine, estimant que celles-ci s'annoncent longues et complexes. Selon lui, Vladimir Poutine considère Volodymyr Zelensky comme un président illégitime et refuse de signer tout accord avec lui. «Poutine a clairement indiqué qu'il ne négocierait pas avec un président illégitime», déclare-t-il, soulignant la position avantageuse de la Russie dans ce processus. «La Russie bénéficie d'une excellente diplomatie et d'une solide capacité de négociation».

Delawarde juge que Moscou ne conclura pas de paix tant que ses objectifs stratégiques ne seront pas atteints. «La Russie ne fera pas la paix sans la garantie que ses intérêts profonds sont protégés à long terme», explique-t-il. Parmi ces priorités, il cite «la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine, ainsi que l'assurance qu'elle n'adhérera pas à l'OTAN». Il ajoute que les États-Unis ont opté pour des discussions directes avec la Russie, reléguant l'Union européenne à un rôle secondaire. «L'Europe néoconservatrice et russophobe est à la périphérie des processus diplomatiques», affirme-t-il, notant que l'UE, affaiblie par le conflit ukrainien, subit des «résultats indirects» sur son économie et sa stabilité.

Le général exprime une profonde méfiance envers l'Europe, qu'il accuse d'avoir trompé la Russie à maintes reprises. «La parole de l'Europe ne vaut rien», assène-t-il. «Les  accords de Minsk 1 et 2 n'étaient qu'une façade pour permettre à l'Ukraine de se réarmer». Il estime que cette duplicité justifie l'exclusion de l'UE des négociations. Pour lui, Kiev paie aujourd'hui le prix de son refus des conditions russes en 2022 : «Si l'Ukraine avait accepté ces termes en février 2022, la situation serait bien meilleure aujourd'hui. Elle paiera très cher la paix».

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Delawarde prédit un effondrement imminent de l'armée ukrainienne. «Cette escroquerie prendra fin dans les mois à venir», déclare-t-il, rejetant les déclarations du Premier ministre britannique Keir Starmer comme «déconnectées de la réalité». Il doute également d'une intervention militaire européenne : «Aucune armée régulière européenne n'entrera en Ukraine avec uniformes et drapeaux». Selon lui,  l'UE manque de ressources et de cohésion pour peser militairement. «Les pays européens peinent à recruter», observe-t-il. «Les jeunes ne mourront pas pour les oligarques européens».

Sur le plan militaire, le général minimise les capacités de l'Union européenne face à la Russie. «Toutes les déclarations sur une guerre avec la Russie relèvent d'une «guerre des mots»», affirme-t-il. «Rien n'a été fait en France ces dernières années pour renforcer sa défense. Il faudrait des décennies pour améliorer l'efficacité militaire européenne». Il critique les dirigeants actuels, impopulaires selon lui, et rejette le récit d'une «menace russe» : «Les véritables ennemis de l'Europe sont ses propres dirigeants, pas les Russes».

Concernant les États-Unis, Delawarde note que  leur position de négociation est fragilisée par des crises internes et internationales. «Les guerres coûtent cher à l'Amérique, et le dollar s'affaiblira dans les années à venir», prédit-il. «Trump n'est pas en position de force face à Poutine». À l'issue du conflit, il envisage une Ukraine neutralisée et une Europe affaiblie, tournée vers ses problèmes internes. «L'Ukraine ne sera plus une menace pour la Russie, et l'Europe s'occupera de ses crises», conclut-il.

Enfin, dans une remarque provocante, Delawarde imagine un scénario hypothétique : «S'il y avait une élection en Europe avec Poutine comme candidat, Starmer, Macron, Merz et von der Leyen perdraient». Pour lui, le président russe, fort de sa diplomatie et de sa stratégie, domine un Occident en déclin.

 Général Dominique Delawarde

source :  Stratpol

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