C'est ainsi, la gestion absolument calamiteuse de la crise Covid par l'État français n'a toujours pas abouti à générer la moindre critique de fond chez nos élites, d'autant que tous les corps intermédiaires ont prêté leur concours pour maladroitement amplifier ce désastre sanitaire. Le Docteur Eric Loridan a réclamé qu'on le rejuge, affligé de trois mois d'interdiction d'exercice en première instance pour avoir scientifiquement démontré, à plusieurs reprises, toute l'inefficacité vénéneuse du port du masque en cas d'épidémie à virus respiratoire. Si McKinsey impose le masque à la France, Eric Loridan aurait-il dû automatiquement faire taire sa rationalité de médecin pour complaire aux autorités ? C'est ce que l'on juge aujourd'hui, sous la plume lapidaire d'Emmanuel qui nous a transmis toutes les minutes de ce procès insensé. Bonne lecture.
AIMSIB
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par Emmanuel
Le Dr Loridan a retrouvé ses juges en appel le 4 avril 2025, devant le Conseil national de l'Ordre des Médecins à Paris au siège du CNOM.
C'est un recours à l'initiative du Dr Loridan suite à une décision de suspension de trois mois par le Conseil Régional de l'Ordre, prononcée voici deux ans. Eric Loridan est chirurgien digestif, praticien hospitalier à Boulogne-sur-Mer. Il lui est reproché d'avoir contesté par des vidéos le port du masque et le vaccin, ce en tant que médecin. La salle était pleine et une partie de ceux qui ont accompagné Eric ont dû rester debout.
Le rapporteur de la chambre a rappelé que la plainte initiale date de mars 2021 et qu'Eric Loridan
• «a pris position contre les choix publics et les traitements existants».
• Il a également fait référence au propos relatif à un nécessaire tribunal de Nuremberg.
• Un médecin doit selon le Conseil Régional de l'Ordre «apporter son concours à l'autorité...»
Tout prend son sens avec la référence exigeante d'Eric à Charles Péguy : «Celui qui ne gueule pas la vérité quand il sait la vérité se fait le complice des menteurs et des faussaires».
Maître Jean-Pierre Joseph, doyen du Barreau de Grenoble et avocat d'Eric, a dénoncé au préalable la qualification de «complotiste», qui interdit tout échange. La science est évolutive et nécessite le débat pour progresser. De fait, le port du masque s'est révélé inutile. Il favorise l'infection des bronches et entraine la sous-oxygénation.
Les vidéos incriminées ont été émises en tant que citoyen. Eric a ainsi un statut particulier comme lanceur d'alerte (le législateur protège ceux qui font usage de ce droit en interdisant toute forme de représailles).
Certains ont relayé ces vidéos avec la mention de médecin. La partie adverse reproche à Eric de ne pas s'y être opposé, ainsi que le fait qu'une des vidéos a été tournée dans un cadre hospitalier.
Maître Joseph a enrichi le débat en rappelant son expérience personnelle d'encadrement d'enfants pour la pratique des arts martiaux. Après le confinement et le port du masque, il a constaté leur incapacité à apprendre, voire à réapprendre ce qui leur avait déjà été enseigné. Cette expérience est hélas commune à beaucoup d'animateurs sportifs.
Le vaccin a fait l'objet d'un suivi de pharmacovigilance par l'ANS En mai 2021, après cinq mois, nous avions déjà 21 000 déclarations d'effet indésirables, ce qui n'était jamais arrivé. Après la clôture de la publication en 2023, nous sommes arrivés à 194 000 déclarations, dont 25% graves.
Il a rappelé les scandales de la Thalidomide, du Distilbène, du Lévothyrox, du Vioxx parmi d'autres.
Des propos délirants de médecins de plateau n'ont jamais été poursuivis. Personne n'a condamné le propos du ministre de la Santé Aurélien Rousseau en octobre 2023, «on a un vaccin [pour lequel] on a maintenant trois ans de recul, on sait qu'on n'a pas d'effets secondaires, et donc il faut y aller» contraire au constat de la pharmacovigilance. Il s'agissait pourtant d'une «autorité sanitaire»... On n'a pas tenu compte non plus de la déclaration pourtant remarquable en avril 2021 du Garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti, selon laquelle «les détenus ne sont pas des cobayes. Ils ont le droit de refuser la vaccination. C'est une question de dignité».
De son côté l'avocate du Conseil régional de l'Ordre a égrené laborieusement le chapelet des arguments que les soignants voulant soigner ont entendu depuis cinq ans :
• la liberté d'expression est certes le principe général, mais on ne peut pas tout dire.
• Il existe un impératif : le code de déontologie (dont on oublie pour l'occasion l'article 5 sur l'indépendance professionnelle ; l'article 8 sur la liberté de prescription ; et l'article 9 sur l'assistance aux personnes en danger ; mais on ne peut pas tout savoir...). En qualité de médecin en exercice, on ne peut pas s'opposer aux autorités sanitaires.
• Il faut de plus «apporter son concours aux autorités compétentes».
• On doit s'exprimer avec prudence et se fonder sur des données confirmées.
• Cela est plus grave quand on s'adresse à un public non averti sur les réseaux sociaux.
• Il est grave de demander un procès de Nuremberg pour les autorités.
L'avocate demande donc la confirmation de la décision de première instance.
• Eric a rappelé son travail au début de la crise sanitaire dans les unités Covid (où ils n'étaient pas si nombreux...).
• Plus tard, il a entrepris une vaste recherche bibliographique de toutes les études publiées de 1975 à 2000 sur le port du masque : il n'y avait pas d'effet favorable ; et l'impact en bloc opératoire est très limité. D'ailleurs, le port du masque faisait l'objet de difficultés et le masque n'était pas bien utilisé, en partie par ignorance, en partie par manque de conviction des praticiens sur son utilité.
• Sa référence au procès de Nuremberg visait les autorités politiques et non les autorités médicales.
• Il craint les effets secondaires sur la durée. L'information qui se développe, notamment aux USA, montre déjà des réalités très inquiétantes.
• Il a mentionné le fait que le gouvernement ne veut pas forcément le bien des citoyens et qu'ils ont des intérêts différents.
• Les médecins ont besoin d'un Conseil de l'Ordre, départemental, régional et national, pour faire respecter selon les textes officiels «l'indépendance et l'honneur de la profession médicale auprès de l'ensemble de la société française... (et notamment) des administrations et services de l'État».
«L'histoire jugera».
Le jugement sera rendu dans un délai de l'ordre de deux ou trois semaines.
source : AIMSIB