28/04/2025 francais.rt.com  3min #276302

Affaire de détournement de fonds au Sénégal : cinq anciens ministres de Macky Sall font face à une éventuelle levée d'immunité parlementaire

Source: Gettyimages.ru

L'ancien président sénégalais Macky Sall

L'actualité politique sénégalaise est marquée par une affaire retentissante impliquant cinq anciens ministres du régime de Macky Sall, accusés de détournement de fonds. La Haute Cour de Justice a été saisie, et l'Assemblée nationale doit décider, le 28 avril, d'une éventuelle levée de leur immunité parlementaire.

L'actualité politique sénégalaise est actuellement marquée par une affaire judiciaire de grande envergure impliquant cinq anciens ministres du régime de Macky Sall. Ces derniers, désormais députés, sont accusés de détournement de fonds, notamment dans la gestion des fonds liés à la pandémie de COVID-19. La Haute Cour de Justice a été saisie, et l'Assemblée nationale doit se prononcer, le 28 avril, sur une possible levée de leur immunité parlementaire.

Des accusations de détournement de fonds

Le ministère de la Justice a adressé une lettre à l'Assemblée nationale demandant la levée de l'immunité parlementaire de cinq anciens ministres, désormais députés, accusés de détournement de fonds liés à la gestion de la pandémie de COVID-19. Parmi les personnalités visées, l'ancien ministre du Développement communautaire Mansour Faye et Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice qui sont déjà dans la tourmente, a rapporté France 24.

Mansour Faye, ancien ministre du Développement communautaire et beau-frère de l'ex-président Macky Sall, est « soupçonné d'être impliqué dans une affaire de surfacturation portant sur l'achat de riz destiné aux populations durant la crise sanitaire ». Sur les réseaux sociaux, de nombreuses voix dénoncent ce qu'elles considèrent comme une tentative de cabale politique. De son côté, l'ancien ministre a qualifié les accusations de « véritables forfaitures » dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.

Ismaïla Madior Fall, ancien ministre de la Justice, est également au coeur d'une affaire présumée de corruption, largement relayée par la presse nationale. Dans un entretien télévisé, il a rejeté les accusations, les qualifiant « d'infondées et politiquement motivées ».

Selon France 24, les trois autres ministres cités dans la lettre du ministère de la Justice sont l'ancien ministre du Développement industriel Moustapha Diop, l'ancienne ministre de la Femme Salimatou Diop, et une cinquième personnalité dont l'identité n'a pas été officiellement confirmée.

Tous ont été cités dans une lettre adressée par le ministère de la Justice à l'Assemblée nationale, sollicitant l'ouverture d'une procédure de mise en accusation.

Une levée de l'immunité parlementaire cruciale

Si l'Assemblée nationale accepte de lever l'immunité parlementaire des cinq anciens ministres, ces derniers pourraient être traduits devant la Haute Cour de Justice, une juridiction spécialement habilitée à juger les membres du gouvernement pour des infractions commises dans l'exercice de leurs fonctions. La décision de l'Assemblée nationale, prévue pour le 28 avril, est donc cruciale pour l'évolution de cette affaire judiciaire.

Les cinq anciens ministres, ayant occupé des fonctions clés pendant la crise sanitaire, sont accusés d'avoir effectué des dépenses injustifiées, détourné des fonds destinés à l'acquisition de matériel médical, et procédé à des surfacturations sur certains équipements.

Ces allégations ont été mises en lumière par le rapport de la Cour des Comptes portant sur les exercices 2019 et 2020, publié en 2022, mais resté sans suite jusqu'à présent.

Rappelons que le gouvernement avait mobilisé, dans le cadre de la gestion de la crise du Covid-19, une somme de 1000 milliards de francs CFA (soit environ 1,734 milliard USD) pour soutenir les efforts de riposte, de solidarité et de résilience.

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