Par la rédaction de The Cradle, le 29 mai 2025
La Maison Blanche a confirmé le 29 mai que le gouvernement israélien a approuvé une proposition de cessez-le-feu temporaire présentée par l'envoyé spécial américain en Asie occidentale, Steve Witkoff.
"Israël a approuvé cette proposition avant qu'elle ne soit envoyée au Hamas", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, aux journalistes.
Plus tôt dans la journée, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré aux familles des otages détenus par le Hamas qu'Israël est prêt à poursuivre les négociations en vue d'un échange de prisonniers et d'un cessez-le-feu à Gaza, sur la base d'une nouvelle proposition de Witkoff.
Des sources qui se sont entretenues avec Axios ont déclaré que la nouvelle proposition ne comporte pas de garantie claire de la part des États-Unis que le cessez-le-feu temporaire débouchera sur un cessez-le-feu permanent.
La proposition Witkoff ne garantit pas non plus qu'en cas de poursuite des négociations au-delà de 60 jours, le cessez-le-feu sera maintenu. Israël pourra alors le violer unilatéralement, comme il l'a fait en mars.
Un haut responsable israélien a déclaré que selon les services du renseignement israéliens, le Hamas va rejeter la proposition.
Reuters a rapporté que le Hamas a déclaré plus tôt avoir reçu la nouvelle proposition des médiateurs et être en train de l'étudier.
Mardi, des sources ont déclaré à Al Jazeera que le mouvement de résistance palestinien a accepté une proposition américaine pour un cessez-le-feu de 60 jours et la libération de 10 prisonniers. L'envoyé américain Witkoff a rapidement démenti cette affirmation.
Le Hamas a déclaré être prêt à libérer tous les prisonniers restants en échange d'un cessez-le-feu permanent. Il a également déclaré être prêt à céder le contrôle de la bande de Gaza à un gouvernement intérimaire, comme le propose le plan de reconstruction de l'enclave soutenu par la Ligue arabe à hauteur de 53 milliards de dollars.
Après un cessez-le-feu conclu en janvier, Israël a imposé un blocus total sur Gaza le 2 mars et a repris unilatéralement la guerre contre l'enclave deux semaines plus tard.
Au moins 3 822 Palestiniens ont été tués dans la nouvelle offensive israélienne.
Les autorités sanitaires de Gaza affirment qu'au moins 53 977 Palestiniens ont été tués depuis le début de la guerre en octobre 2023, et que quelque 122 966 ont été blessés. Des estimations indépendantes du nombre réel de morts sont beaucoup plus élevées.
Mercredi, le cousin du prisonnier israélien assassiné Carmel Gat a déclaré que la libération des prisonniers n'est "pas la priorité" du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Gat, détenu pendant 11 mois par le Hamas, aurait été tué, selon Netanyahu, par le groupe de résistance dans un tunnel à Gaza juste avant que les forces israéliennes n'arrivent.
Le New York Times [NYT] a rapporté en mars que 41 des 253 prisonniers capturés par le Hamas le 7 octobre 2023 ont été tués, la plupart par les bombardements israéliens.
Des milliers de Palestiniens continuent de dépérir dans les prisons israéliennes, souvent sans procès.
Le 6 mai, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a déclaré que dans six mois, la population de Gaza sera confinée dans une étroite bande de terre, le reste de l'enclave étant "totalement détruit".
"Dans quelques mois, nous pourrons proclamer notre victoire. Gaza sera totalement détruite", a déclaré Smotrich. "Dans six mois, le Hamas n'existera plus en tant qu'entité fonctionnelle".
Traduit par Spirit of Free Speech