par Le Média en 4-4-2
À Marseille, les dockers CGT ont refusé de charger des armes à destination d'Israël, bloquant une cargaison militaire destinée à alimenter les crimes en cours contre les civils de Gaza.
C'est une petite défaite logistique pour Israël, mais une grande victoire morale pour la solidarité internationale. Grâce à la mobilisation déterminée des dockers du port de Marseille-Fos, un cargo à destination d'Israël a été contraint de quitter la France sans les composants militaires qui lui étaient destinés. Ces pièces - notamment pour des fusils mitrailleurs et des tubes de canons - devaient alimenter la machine de guerre israélienne, actuellement engagée dans une campagne meurtrière dans la bande de Gaza, qui a déjà coûté la vie à des milliers de civils, femmes et enfants compris.
Des armes bloquées sur le quai : une décision de conscience
Mercredi 5 et jeudi 6 juin, les travailleurs CGT du terminal de Fos-sur-Mer ont pris une décision rare mais puissante : refuser de charger trois conteneurs militaires sur le navire Contship Era, en partance pour le port israélien de Haïfa. Ces conteneurs contenaient du matériel sensible : des composants pour fusils mitrailleurs produits par Eurolinks, une entreprise marseillaise, et des tubes de canons fournis par Aubert et Duval.
🔴ALERTE INFO🚨🇫🇷🇮🇱Victoire pour les dockers de Marseille-Fos !
🔴 Après 2 jours de résistance continue des dockers du port de Marseille-Fos, qui ont refusé de charger le navire israélien avec des équipements militaires destinés à Israël, le porte-conteneurs israélien a... pic.twitter.com/oVrtsEY9Hx
- Les Spectateurs (@SpectateursFr) June 6, 2025
Le cargo est reparti vers l'Italie sans sa cargaison mortelle. Nicolas Morleo, directeur des opérations de Seayard, a confirmé à l'AFP que «les conteneurs ne sont pas à bord». Ils seront tout simplement renvoyés à l'expéditeur.
«Nous refusons de participer à un génocide»
Dans leur communiqué, les dockers ont été clairs : pas question de devenir complices d'une guerre qui cible des civils. Le gouvernement israélien est accusé de mener une campagne militaire sans distinction, dans des zones densément peuplées, où les morts s'accumulent chaque jour parmi les enfants, les familles, les hôpitaux, les écoles.
Alors que Paris s'entête dans le silence ou les justifications bureaucratiques - évoquant de simples «licences de réexportation vers des pays partenaires» - les travailleurs du port, eux, ont choisi de dire non à l'exportation de la mort.
Une mobilisation internationale
L'acte de résistance des dockers marseillais a immédiatement trouvé un écho en Italie. À Gênes, leurs homologues italiens ont annoncé vouloir bloquer toute activité portuaire liée au navire ce samedi, vérifiant d'abord que le navire n'embarque aucun matériel militaire destiné à Israël.
La CGT des douanes françaises a également exprimé son soutien. Dans un communiqué, elle rappelle que la douane a le pouvoir légal d'interdire ce type d'exportation. «La France peut refuser d'armer un État qui bombarde des écoles. Alors faisons-le», clament les douaniers.
Quand la France populaire dit stop
Cette opération de blocage, menée sans violence mais avec une détermination exemplaire, démontre une chose : les peuples peuvent encore agir quand les États se taisent. Tandis que des responsables politiques évitent le mot «génocide», les dockers l'emploient sans détour.
Ils ont agi là où d'autres ferment les yeux. Ils ont levé la main, non pour frapper, mais pour dire «plus jamais ça».
source : Le Média en 4-4-2