12/06/2025 francesoir.fr  31min #280940

L'éthique journalistique illustrée : analyse à partir des révélations de Paul Thacker

Le Collectif Citoyen, France-Soir

L'éthique journalistique illustrée : analyse à partir des révélations de Paul D. Thacker

Desinformation Chronicle, DR

L'éthique journalistique, pilier fondamental de la profession, repose sur des principes tels que la vérité, l'intégrité, la transparence et l'absence de manipulation. Les récentes publications de Paul D. Thacker, notamment  son article sur Disinformation Chronicle mettent en lumière des allégations troublantes concernant Michael Hiltzik, un journaliste primé du Los Angeles Times. Ces révélations soulèvent des questions cruciales sur les violations potentielles de l'éthique journalistique et offrent un cas d'étude poignant. Cet article explore ces incidents sur la base de l'article de Paul D. Thacker, en s'appuyant sur les preuves présentées, et propose de regarder des exemples récents en France afin d'élargir la perspective. Les articles de  Paul Thacker peuvent être retrouvés sur son site :  la chronique de la DésInformation.

Les allégations contre Michael Hiltzik

Thacker, dans son article, allègue que Michael Hiltzik aurait un historique de comportements contraires à l'éthique. Parmi les faits avancés :

  • Espionnage de collègues : en 1993, Hiltzik aurait été surpris en train de lire les e-mails de ses collègues au Los Angeles Times, entraînant son rappel de Moscou par la rédaction (The New York Times, 1993).
  •  nytimes.com
  • Utilisation de comptes fictifs : en 2006, il aurait été démasqué pour avoir créé des comptes pseudonymes afin de commenter favorablement ses propres articles, une pratique qualifiée de « bourrage d'urne numérique» par le Columbia Journalism Review (CJR).
  • Columbia Journalism Review
  • Campagne de diffamation : des enregistrements récents, impliquant deux femmes ayant subi des effets secondaires présumés de vaccins contre le COVID-19, suggèrent que Hiltzik les aurait interviewées tout en les étiquetant injustement comme « anti-vaccins», malgré leurs antécédents professionnels (l'une étant médecin, l'autre ayant participé à des essais cliniques).


Michael Hiltzik - Source  disinformationchronicle.substack.com

Ces allégations, documentées par des articles du New York Times et du Columbia Journalism Review, ainsi que par les enregistrements fournis, peignent le portrait d'un journaliste dont les méthodes auraient pu compromettre la crédibilité de son média. À ce jour le Los Angeles Times n'a pas publié de réponse officielle aux allégations de Paul D. Thacker.

Principes éthiques violés

L'éthique journalistique, telle qu'elle a été définie par des codes comme celui du Los Angeles Times ou de la Society of Professional Journalists (SPJ), repose sur plusieurs piliers (en Europe, la charte d'éthique des journalistes est dite Charte de Munich) :

  • Vérité et précision : Hiltzik est accusé d'avoir manipulé des faits en attribuant des étiquettes (« anti-vaxxers») sans preuves claires ni sources nommées, une pratique contraire aux lignes directrices du LA Times qui exigent une vérification rigoureuse et l'évitement de conjectures.
  • Intégrité : l'utilisation de pseudonymes pour se louer soi-même viole le principe d'honnêteté et de transparence envers le public.
  • Respect des sources : les enregistrements suggèrent que Hiltzik aurait exploité les témoignages des deux femmes à des fins diffamantes, trahissant la confiance accordée par ses sources.

Pour illustrer le problème et les conséquences de l'étiquetage « antivax »,  un récent sondage MIS GROUP pour France-Soir/BonSens.org fait état que 64 % des Français estiment qu'il est « inacceptable de traiter d'antivax les personnes qui sont allées se faire vacciner contre la covid et qui se sont aperçus après coup qu'il y avait des effets indésirables. »

Impact sur la confiance publique et réflexion sur les conséquences

Les réactions sur X, comme celles de @TXFreebird et @BP77California, reflètent une méfiance croissante envers les médias. L'absence de réponse du LA Times aux allégations de Thacker a été notée par des utilisateurs, renforçant les critiques sur la transparence des médias.

Le cas de Hiltzik soulève des questions sur la responsabilité des rédactions et de la direction de la publication. Historiquement, le LA Times a publié des déclarations après des incidents similaires, comme en 2006 lorsqu'il a suspendu le blog de Hiltzik après l'utilisation de pseudonymes. Les  enregistrements publiés par Thacker ( Hiltzik avec le Dr Danice Hertz,  Entretien de Hiltzik avec Brianne Dressen dans le LA Times) (transcript en note 1) accessibles au public, permettent une vérification indépendante, un outil puissant pour responsabiliser les journalistes.

Exemples en France : L'AFP et le Général Paul Pellizzari

En France, des cas similaires illustrent les enjeux éthiques dans le journalisme. L'Agence France-Presse (AFP) a été impliquée dans une controverse concernant le général Paul Pellizzari :

Le 23 avril 2025, l'AFP a publié une dépêche intitulée «  Deux anciens généraux radiés pour manquement au devoir de réserve » rapportant la radiation disciplinaire du général Pellizzari. Cette dépêche contenait des informations erronées sur son implication dans une tribune de 2021 et les raisons de sa radiation.

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Suite à  plus de 15 droits de réponse et une mise en demeure de France-Soir le 7 mai 2025, l'AFP a modifié sa dépêche le 9 mai 2025 corrigeant les faits. Cette révision a reconnu des erreurs factuelles, soulignant un manquement initial à l'obligation de vérification. Avant la mise en demeure par France-Soir, le département légal de l'AFP avait répondu à un courriel de France-Soir qu'il n'y avait pas lieu de modifier leur communiqué malgré les preuves flagrantes des manquements au devoir de vérification.

Un autre exemple français :  la désinformation de Santé Publique France malgré ses engagements

Un autre cas pertinent en France concerne Santé Publique France (SPF). Lors de la semaine européenne de la vaccination,  SPF a publié un communiqué dont les informations sont basées sur des données d'un baromètre 2023 qui donne l'impression que les données sont récentes. Tout du moins c'est ce qui sera repris dans les médias mainstream dans une communication fallacieuse virant à la propagande ce qui est contraire aux règles éthiques des médias. Le message d'une opacité troublante proclame que « 84 % des personnes interrogées en France hexagonale déclarent être favorables à la vaccination en général ».

Santé publique France et les médias : désinformation institutionnelle qui frôle la tromperie ?

Cette communication, censée promouvoir la vaccination comme un « acte essentiel » intervient dans un contexte où le ministre de la Santé, Yannick Neuder, prétend lutter contre la désinformation. Mais cette publication est une trahison de la mission de SPF : elle manipule les perceptions publiques par des données biaisées et incomplète, un acte qui, pourrait être qualifié de tromperie et mise en danger de la vie d'autrui, engageant la responsabilité civile et administrative d'une institution publique censée incarner la rigueur scientifique. Un réel exemple de désinformation institutionnelle cautionnée par les médias. Un récent sondage pour France-Soir posa les mêmes questions que celles posées par SPF en 2023. Les résultats sont clairs, il n'y aurait que 69 % des Français favorables à la vaccination et non 84 % comme l'indique SPF.

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De plus 52 % expriment des réserves sur certains vaccins. Une augmentation très marquée depuis 2023, où 37 % exprimaient des réserves. Avec 52 % estiment que « le gouvernement et ses mensonges leur ont fait perdre confiance en la vaccination ».


https://francesoir.fr/politique-france/sondage-exclusif-les-francais-expriment-leur-totale-defiance-envers-macron-et

Conclusion

L'affaire Michael Hiltzik aux États-Unis et les controverses autour de l'AFP et de Santé Publique France en France illustrent les défis éthiques du journalisme moderne. Ces cas mettent en évidence les dangers de la manipulation, de l'opacité et du manque de respect envers les sources, tout en soulignant l'importance d'une surveillance continue et de corrections publiques. Pour restaurer la confiance du public, les médias doivent s'engager à respecter rigoureusement leurs lignes directrices éthiques.

Notes

1)Enregistrement 1  Entretien de Michael Hiltzik avec le Dr Danice Hertz dans le Los Angeles Times

HERTZ : Je vais vous le demander à nouveau. Je vais l'enregistrer. Alors, est-ce que je peux enregistrer ça ?

HILTZIK : Oui, c'est vrai. Ça vous dérange si je vous cite nommément, ou préférez-vous que je le fasse ?

HERTZ : Euh, vous pouvez utiliser mon nom. Je suis très transparent sur ce qui m'est arrivé.

HILTZIK : Euh, où exercez-vous ?

HERTZ : En fait, je suis à la retraite. Je l'ai fait en octobre 2020. J'ai exercé la gastro-entérologie pendant 33 ans à Santa Monica, à l'hôpital St. John's. Et depuis environ six ans, j'étais affilié au Cedars Sinai.

HILTZIK : Oh, oh, oh, super, eh bien. Formidable.

HERTZ : J'ai eu une carrière merveilleuse.

HILTZIK : Et quel âge avez-vous, si cela ne vous dérange pas...

HERTZ : J'ai 68 ans.

HILTZIK : OK, c'est presque une retraite anticipée. [rires]

HERTZ : Oui, vous savez, c'était un véritable coup de COVID. Et comme vous le savez, tout a été fermé. Notre cabinet a fermé, notre centre chirurgical où nous faisions nos coloscopies a également fermé. Je m'étais aussi cassé le bras trois mois avant l'arrivée de la COVID. Et je ne pouvais pas encore utiliser mon bras, donc je ne pouvais pas faire d'interventions.

Nous sommes tous rentrés chez nous et nous essayions de prendre soin des patients par téléphone et Zoom. Mais tout était très lent. Il ne se passait pas grand-chose. J'ai alors décidé de prendre un congé de trois mois, simplement parce qu'ils n'avaient pas besoin de nous tous pour assurer ce que nous faisions à la maison.

Et j'ai décidé que ça me plaisait. Je ne savais pas vraiment que j'aimerais prendre ma retraite, mais ce congé m'a été très agréable, alors j'ai décidé de prendre ma retraite. J'y pensais avant la COVID, mais c'est justement ce qui m'a poussé à le faire.

HILTZIK : Bon, comme vous le savez, j'ai parlé à Brianne Dressen. J'écris pour la rubrique économique du LA Times, mais j'écris aussi beaucoup sur la santé…

HERTZ : Mm-hmm.

HILTZIK : …la recherche scientifique. J'essaie donc de rédiger un article qui examine l'étude de Yale, publiée en prépublication il y a une semaine ou deux, et qui a suscité de nombreuses discussions parmi les chercheurs et des positions sur son contenu, sa signification et sur la pertinence, compte tenu de la situation actuelle en matière de santé, de sa publication en prépublication.

Et vous pouvez me donner votre avis là-dessus si vous le souhaitez. Mais d'abord, j'aimerais savoir quelle a été votre contribution à cet article, puisque vous…

HERTZ : Bri et moi n'avons pas du tout participé à la recherche scientifique. Notre contribution consistait essentiellement à relire le manuscrit et à formuler des suggestions pour le rendre plus clair pour le lecteur. Et honnêtement, je ne savais même pas que j'allais devenir auteur. C'était plutôt une surprise. Du coup, nous n'avons pas fait grand-chose.

Nous étions en bas de la liste, ce qui signifie que nous avons eu le moins d'influence sur cette étude.

HILTZIK : Et vous n'étiez pas membre de l'échantillon de test, je veux dire que vous ne l'étiez pas.

HERTZ : J'ai participé à l'étude LISTEN, et ils ont prélevé mon sang il y a plusieurs années, mais je ne sais pas quel sang ils ont utilisé, ni s'ils ont utilisé le mien ou non. Je ne peux donc pas vraiment répondre à cette question.

HILTZIK : Oh, d'accord.

HERTZ : C'est aveugle et ils ne nous ont pas donné de résultats personnellement.

HILTZIK : D'accord, et les identités de l'échantillon du test et du contrôle sont de toute façon anonymisées, donc nous ne savons pas qui…

HERTZ : C'est exact.

HILTZIK : Euh, donc, donc, vous avez eu une expérience avec une blessure ou un problème post-vaccinal. Ai-je bien compris ?

HERTZ : C'est exact.

HILTZIK : Et quelle a été votre expérience ?

HERTZ : J'ai reçu une dose du vaccin Pfizer la deuxième semaine du déploiement. J'ai été l'un des premiers à recevoir le vaccin. Je suis arrivé à l'établissement, en bonne santé et me sentant bien. En 30 minutes, j'ai commencé à avoir des symptômes – je ne vous ennuierai pas avec les détails – mais en 24 heures, je suis tombé gravement malade. Les symptômes étaient nombreux.

J'avais une forte sensation de brûlure au visage et dans tout le corps. J'avais des tremblements, des spasmes. J'avais l'impression de vibrer intérieurement. J'avais l'impression d'être électrocuté. J'avais des acouphènes, des vertiges, des déséquilibres, un brouillard cérébral, des difficultés à parler, à penser, à distinguer les mots, à marcher. J'avais l'impression que j'allais mourir. C'était vraiment terrifiant.

Je me suis couché et j'ai été pratiquement invalide pendant au moins un an, voire deux. Et je suis heureux de dire qu'avec le temps, mon état s'est amélioré. J'ai consulté de nombreux médecins et institutions, dont Stanford, Harvard et le NIH – j'ai participé à leur étude.

Il était très difficile d'obtenir des soins médicaux. Personne ne savait rien de ces réactions. Et je n'y parvenais vraiment pas. Mais au fil de tout cela, j'ai désespérément cherché des réponses et j'ai écrit à tous ceux que je croisais, à la télévision ou en lisant des articles sur les études sur les vaccins. J'ai aussi rencontré de nombreuses autres personnes qui avaient subi des blessures très similaires aux miennes. Nous avons formé un petit groupe, qui s'est ensuite élargi, puis s'est multiplié. Et il est devenu évident que de très nombreuses personnes avaient subi des blessures similaires aux miennes.

HILTZIK : Donc, lorsque vous avez reçu le vaccin Pfizer, ce n'était pas dans le cadre d'un essai clinique. Il s'agissait essentiellement d'un vaccin destiné au grand public.

HERTZ : Oui, je l'ai reçu la deuxième semaine du déploiement. C'était le 23 décembre 2020. J'étais ravi de recevoir le vaccin. J'ai couru aussi vite que possible quand j'ai appris que je pouvais le recevoir, et je ne participais pas à un essai clinique. C'était volontaire.

HILTZIK : D'accord. Et, euh, est-ce le seul vaccin contre la COVID que vous avez reçu ?

HERTZ : C'est exact. [rires]

HILTZIK : Je veux dire, tu n'es pas revenu.

HERTZ : Non, j'étais presque sûr que je ne survivrais pas à un deuxième.

HILTZIK : D'accord. Et qu'en est-il des autres vaccins ? Je veux dire, vous…

HERTZ : Je suis entièrement vacciné. J'ai toujours été pro-vaccin. J'ai toujours recommandé la vaccination à mes patients. Je suis un médecin très traditionaliste et j'exerce de manière traditionnelle. Ma famille est entièrement vaccinée. J'ai toujours été un fervent partisan des vaccins. Et comme je l'ai dit, j'étais très heureux de pouvoir me faire vacciner contre la COVID à ce moment-là.

HILTZIK : D'accord, et conseilleriez-vous aux patients, aux amis ou à la famille de se faire vacciner contre la COVID ?

HERTZ : Je conseillerais aux patients de donner leur consentement éclairé et de bien comprendre les risques. Ils doivent être conscients des effets indésirables potentiels, y compris le décès, car de nombreuses personnes sont décédées des suites de ce vaccin. Ce sera ensuite à eux de décider s'ils veulent se le faire vacciner ou non.

Je n'ai pas obtenu mon consentement éclairé. On m'a dit que c'était sans danger. J'ai signé un papier. Personne ne m'a informé des risques. Et je crois que c'est mal.

HILTZIK : Et avez-vous une idée de la fréquence de la réaction que vous avez eue au vaccin COVID, qu'il s'agisse de Pfizer ou de Moderna ?

HERTZ : Je crois que c'est répandu. Nous connaissons des dizaines de milliers de personnes qui ont eu des réactions similaires, mais je pense que c'est bien plus grave. Je pense que beaucoup de personnes ont été blessées et ne savent pas que le vaccin est à l'origine de leur maladie.

Malheureusement, la communauté médicale est mal informée sur ces effets secondaires et ne les connaît pas. Alors, lorsqu'elle voit un patient arriver avec tous ces nouveaux symptômes, elle est déconcertée. Et malheureusement, il n'existe aucun test permettant d'établir ce diagnostic. Beaucoup d'entre nous ont subi des examens approfondis, sans résultat probant.

Je pense donc que c'est répandu. Je ne peux pas vous donner de chiffres. Mon intuition est que cela se chiffre en millions, mais au moins en centaines de milliers.

HILTZIK : Et avez-vous le sentiment qu'il existe des conditions que les gens pourraient avoir et dont ils ne sont pas conscients et qui pourraient les prédisposer au type de réaction que vous avez vécu ?

HERTZ : Nous n'avons pas de réponse à cette question. Je pense qu'il est essentiel d'identifier les personnes susceptibles d'être prédisposées afin de les conseiller correctement sur l'opportunité de recevoir ou non ces types de vaccins. Ces recherches doivent être menées.

HILTZIK : Et vos médecins ou quelqu'un d'autre que vous connaissez ont-ils dit ou suggéré que vous aviez une sorte de condition préexistante qui aurait pu vous prédisposer à cela ?

HERTZ : Non.

HILTZIK : D'accord, et aviez-vous vous-même eu la COVID ?

HERTZ : Non. J'ai eu la chance d'avoir pris ma retraite quelques mois plus tôt. Et je suis restée confinée chez moi. J'avais peur d'attraper la COVID. Mon mari est atteint de la maladie de Parkinson et j'étais très inquiète pour son bien-être. Et nous ne sortions pas de chez nous.

Nous n'avons laissé entrer personne, nous avons commandé des courses et les avons essuyées avec des lingettes alcoolisées. J'étais très nerveux à ce sujet. Nous avons finalement tous les deux contracté la COVID, fin 2023, pour la première fois. Mais c'était bien après ma vaccination. J'avais subi plusieurs tests de dépistage de la COVID lors de mon bilan préventif pour la lésion vaccinale, et mes anticorps anti-nucléocapside ont été négatifs à plusieurs reprises jusqu'au moment où j'ai contracté la COVID fin 2023.

HILTZIK : Et avez-vous des effets résiduels dus au COVID ?

HERTZ : Vous savez, mon état avant la COVID, mon syndrome vaccinal et mon syndrome post-vaccinal ont empiré pendant deux ou trois mois. Tout s'est amplifié. Puis, les choses se sont calmées et sont revenues au niveau où elles étaient avant, et je suis à ce niveau depuis. Et je n'ai plus jamais eu la COVID.

HILTZIK : Et maintenant, est-ce que vous ressentez encore les effets ? Ou…

HERTZ : Oui. Oui. Elles sont loin d'être aussi intenses que la première ou la deuxième année, mais je les ressens tous les jours. Mon visage me brûle. Ma peau me brûle. Je ressens des engourdissements. Je sens des vibrations dans mes jambes. J'ai des bourdonnements d'oreilles. J'ai des douleurs à la poitrine. J'ai une péricardite. Oui, mais je peux continuer à vivre, je reviens tout juste du marché. Mais je n'ai pas pu sortir ni faire quoi que ce soit pendant très longtemps. Je me sens donc beaucoup mieux, mais j'aimerais me sentir mieux.

HILTZIK : Bon, maintenant, vous savez peut-être, Brianne, certainement, que React 19 a été qualifié par les défenseurs des vaccins d'organisation anti-vaccin, mais je suppose que vous n'êtes probablement pas d'accord avec cela.

HERTZ : Je ne suis pas d'accord. Je fais partie du conseil consultatif et du comité de recherche de React 19. C'est loin d'être la vérité. C'est complètement inexact. Toutes les personnes impliquées dans React 19 ont été vaccinées. Nous qualifier d'anti-vaccins est donc ridicule. Nous avons tous été blessés, nous avons donc des opinions sur ce vaccin qui nous a fait du mal, et aucun d'entre nous ne se précipite pour en recevoir une nouvelle dose. Mais nous sommes tous pro-vaccins et pro-science.

HILTZIK : Et qu'en est-il de l'argument selon lequel il y a tellement d'opposition générale aux vaccins ou de scepticisme, ou quel que soit le nom que vous voulez lui donner, que les conclusions de l'étude LISTEN, qui, je crois, est citée dans le document lui-même, « Nous devons être prudents quant à l'extrapolation de ce que nous avons vu ici à la population générale. »

Que cela sera utilisé à mauvais escient par le mouvement anti-vaccination, et que par conséquent, les auteurs auraient peut-être dû attendre de pouvoir bénéficier d'une évaluation par les pairs avant de publier.

HERTZ : Eh bien, mon sentiment est que les chercheurs devraient être autorisés à poser des questions et à chercher des réponses. Ils devraient bénéficier d'une liberté scientifique pour le faire. Leur quête de réponses scientifiques ne devrait être ni censurée ni contrôlée, comme elle semble l'être.

J'ai le sentiment que ces chercheurs ont découvert des résultats alarmants, des résultats qui auraient pu faire l'effet d'une bombe. Ils ont jugé ces résultats suffisamment importants pour les publier, même s'ils étaient encore très précoces. Ils ont alors déclaré sans ambages que les travaux étaient en cours, qu'ils étaient encore très préliminaires et qu'il fallait absolument poursuivre les recherches et mener des études plus approfondies.

Ils n'avaient aucun financement pour cette étude. Ils ont sorti leurs fonds de poche pour mener cette étude très limitée. C'est pourquoi les chiffres sont faibles. Mais j'estime qu'ils avaient le droit de divulguer ces informations. J'espère que cela stimulera davantage de recherches dans ce domaine et que nous pourrons mener des études de plus grande envergure pour répondre à ces questions.

HILTZIK : D'accord, Denise, je pense que cela couvre l'essentiel de ce dont je voulais discuter avec vous. Et j'apprécie vraiment que vous ayez pris le temps de me répondre. Y a-t-il quelque chose que je n'ai pas demandé ou que vous souhaitiez me laisser ?

HERTZ : Euh, vous savez, juste pour dire les choses en aparté, je comprends votre sentiment et votre point de vue. Mais une grande partie de cette affaire a été étouffée et de nombreuses personnes souffrent. Nombreuses sont les personnes décédées, dont les familles sont en deuil. Et nous n'avons pas été entendus. Nous avons été ignorés. Nous avons été littéralement jetés dans le caniveau. Et c'est tout simplement inacceptable.

Je veux dire, les patients, les malades, ont le droit d'être soignés, ils ont le droit de savoir ce qui leur est arrivé. La recherche doit être menée. Et cette volonté de passer sous silence est néfaste. Je veux juste que vous le sachiez. Je sais que beaucoup de gens partagent votre opinion, mais je ne pense pas que vous compreniez vraiment la situation. Il est donc important que chacun garde l'esprit ouvert.

Et il n'y a pas de mal à poser des questions et à chercher des réponses. Vous savez quoi ? Si les réponses disent : « Tout va bien chez nous. » Bon, on va chercher les réponses. Bref, c'est improvisé, officieusement.

HILTZIK : Bien sûr. Avez-vous l'impression que vos médecins en savent plus sur votre syndrome qu'ils n'en avaient l'impression lors de votre première consultation ?

HERTZ : Absolument.

HILTZIK : [00:19:04] Vraiment ? Vraiment ?

HERTZ : Absolument. J'ai consulté une trentaine de médecins. Étant médecin et plutôt connu à Los Angeles, j'ai pu appeler le chef de service, puis celui de l'autre, et les joindre. Et ils ne savaient rien.

Honnêtement, certains médecins m'ont regardée avec des yeux exorbités, du genre : « Tu es devenue folle. » [rires] Et des médecins très réputés m'ont littéralement dit : « La seule chose que je peux te recommander, c'est de consulter un psychiatre. » Franchement, franchement. Et beaucoup d'entre nous ont vécu ça. Imaginez être aussi malade et [rires] que ça arrive avec le système médical !

HILTZIK : Ouais

HERTZ : Et c'est assez horrible.

HILTZIK : Ce serait le cas.

HERTZ : Ça a vraiment bouleversé toutes mes croyances. J'ai passé toute ma vie à aider les gens et à prendre soin de mes patients, à faire de mon mieux. Et c'était assez spectaculaire. Avec le temps, les médecins qui me soignent aujourd'hui, qui sont des médecins très réputés à l'USC, à St. John's à Santa Monica… ont parfaitement compris. Ils savent. Ils ont d'autres patients qui ont la même chose.

Ils m'ont défendu et ont argumenté auprès de leurs collègues sur la réalité de ce phénomène. Car, bien sûr, leurs collègues n'en savent rien. Et ils partagent nos progrès, la joie que nous ressentons lorsque quelqu'un est là pour nous aider et essayer de comprendre ce qui nous est arrivé. De notre côté, c'est une expérience formidable. C'est le premier groupe de chercheurs sérieux. Et comme vous le savez, ils sont très sérieux…

HILTZIK : Oh oui.

HERTZ : … qui nous écoutent, qui nous entendent, qui nous croient. Et qui veulent nous aider. Et ils vont supporter toute cette résistance que vous et d'autres suscitez. Ils s'en moquent. Ils veulent aider, et c'est ce qui les motive.

HILTZIK : Eh bien, je ne suis pas vraiment… Enfin, après avoir discuté avec vous et Brianne, je vois que… Je pense que votre point de vue est partagé. Donc oui, je pense que la chronique ne sera probablement pas celle que vous attendiez.

HERTZ : Je l'espère. Gardez l'esprit ouvert. Nous sommes authentiques. Nous souffrons, nous sommes nombreux et nous avons besoin d'aide.

HILTZIK : Oui, je l'entends.

HERTZ : C'est l'essentiel.

HILTZIK : Bon, j'espère pouvoir contribuer.

HERTZ : Merci. Je l'espère aussi. Merci de m'avoir écouté. Je suis désolé d'avoir râlé à la fin, mais j'ai une profonde conviction. C'est ma vie depuis quatre ans.

HILTZIK : D'accord, super. Bon, ne vous retenez pas, mais merci encore d'avoir pris le temps.

HERTZ : Avec plaisir, merci beaucoup. Enchanté, Michael. Prends soin de toi.

HILTZIK : Bonjour, c'est Brianne ?

DRESSEN : C'est Brianne. Qui est-ce ?

HILTZIK : C'est Mike Hiltzik du Los Angeles Times.

DRESSEN : Oh, salut, Mike. Comment vas-tu ?

HILTZIK : Je vais bien, merci. Vous-même ?

DRESSEN : Ce n'est pas le top, mais c'est la nouvelle norme, je suppose. Merci de poser la question.

HILTZIK : Oui, je suppose que vous avez des problèmes de santé depuis un certain temps.

DRESSEN : Oui. Ouais. Ce n'est pas le meilleur. C'est sûr. Mais j'espère qu'on aura des réponses à un moment donné.

HILTZIK : Merci d'avoir pris le temps de discuter.

DRESSEN : Oui, bien sûr.

HILTZIK : Donc, comme je l'ai mentionné, je suis intéressé par cette prépublication publiée par les chercheurs de Yale qui a reçu beaucoup d'attention, à la fois positive et négative, comme vous l'avez sûrement vu.

DRESSEN : Ouais, ouais.

HILTZIK : Ma première question est donc : quel était votre rôle ? Comment avez-vous participé à la recherche ?

DRESSEN : Ma participation a été très minime, comme vous pouvez le constater. Êtes-vous un journaliste scientifique ? En général, dans ces études, les personnes les moins impliquées se trouvent au bas de l'article. Et le nom du chercheur principal apparaît tout en bas de la liste.

HILTZIK : C'est vrai. J'ai parlé au Dr Krumholz.

DRESSEN : D'accord, super. Oui, il est super. Euh, mon rôle consistait essentiellement à relire. Je retournais sur le sujet et je leur posais des questions sur des sujets que le grand public ne comprenait pas. Et c'est tout. Oh, et j'ai ajouté quelques références d'articles différents que je connaissais, par-ci par-là. Et oui.

HILTZIK : Et étiez-vous un sujet de l'étude qu'ils ont menée ?

DRESSEN : Non, je me suis abstenu de participer.

HILTZIK : Et quelle est votre opinion sur l'intérêt de publier ce journal ?

DRESSEN : Vous savez, évidemment, ma réponse sera différente de celle du monde universitaire, n'est-ce pas ? Ou même de celle d'un industriel, car j'ai participé à des essais cliniques. J'ai participé à l'étude du NIH où une vingtaine d'entre nous ont été transportés par avion pour nos blessures liées aux vaccins, et on nous a diagnostiqué une neuropathie post-vaccinale… J'ai un dossier de neuropathie post-vaccinale dans mon dossier, provenant du NIH lui-même. Et ce dossier a été pré-imprimé.

Pour moi, il s'agit surtout de comprendre ce qui n'est pas dit et ce qui n'a pas été recherché. Et pour les personnes malades, comme moi, qui souffrent d'une vingtaine de symptômes apparus dans les 24 heures suivant la vaccination, il est essentiel de trouver des réponses à ce qui se passe. Que ce soit « C'est dû au vaccin » ou « Ce n'est pas dû au vaccin », n'est-ce pas ?

Si ce n'est pas dû au vaccin, tant mieux. Si on peut le prouver, tant mieux. J'aimerais juste savoir ce que ça pourrait être d'autre. Vous voyez ce que je veux dire ? Je crois sincèrement que ce type de recherche est important. D'abord et avant tout pour apaiser le tollé des voix qui, vous savez, continuent d'être ignorées et qui soulèvent certaines de ces questions. Et la meilleure façon de répondre à une question est de l'examiner et d'apporter une réponse éclairée.

Ignorer les gens ne sert à rien, cela les rend simplement plus contrariés.

HILTZIK : Euh, et vous aviez donc le sentiment qu'après le déploiement de ces vaccins, les rapports sur les syndromes post-vaccinaux ont été ignorés ou ont été indûment écartés.

DRESSEN : Eh bien, je pense que le meilleur endroit pour approfondir ce sujet serait l'article de Science Magazine dans lequel nous avons paru. Vous ne le savez probablement pas. Je peux essayer de le retrouver et vous envoyer un lien. Nous avons examiné la question avec plusieurs autres chercheurs. Il se passe suffisamment de choses pour inciter suffisamment de chercheurs à s'y intéresser. Mais le problème, c'est le financement de la recherche. Et puis, l'industrie n'est pas vraiment disposée à s'interroger sur ce qui pourrait se passer.

Voilà où nous en sommes. Je pense que c'est une première étape importante pour déterminer si les vaccins sont nocifs ou non. Examinons la question. Voyons si nous pouvons réunir des chercheurs de très haut niveau pour rassembler des informations permettant de comprendre la réalité.

HILTZIK : Et pouvez-vous nous parler un peu des symptômes dont vous souffrez ou de votre blessure ?

DRESSEN : Oui, j'ai une neuropathie post-vaccinale diagnostiquée par le NIH, comme je l'ai mentionné précédemment. Plusieurs autres neurologues ont vérifié ce diagnostic et ont ajouté des diagnostics de neuropathie des petites fibres, probablement d'origine auto-immune. On observe également un brouillard cérébral, de graves intolérances alimentaires, une perte de cheveux et des vertiges.

C'est la neuropathie qui fait que mes mains ne fonctionnent plus. C'est vraiment inquiétant, car j'ai l'impression de me rouler tout le temps dans un cactus, ce qui est typique de la neuropathie des petites fibres.

HILTZIK : Vous voulez dire comme des fourmis et des aiguilles ?

DRESSEN : Ouais. Ouais. Donc, ouais. Donc, on dirait des fourmillements et… Vous savez, comme quand on s'endort sur sa jambe et qu'on est profondément engourdi, mais c'est une sensation de picotement ? C'est comme ça, mais ça me traverse tout le temps, et ça a commencé dans l'heure qui a suivi mon injection, et c'est là que… Depuis, plusieurs médecins m'ont dit : « On ne trouve aucune autre raison pour que cela arrive à une femme en bonne santé et en âge de procréer, donc on dirait bien qu'il s'agit d'une neuropathie post-vaccinale. »

HILTZIK : Et quel âge as-tu, si ça ne te dérange pas ?

DRESSEN : J'avais 39 ans quand c'est arrivé.

HILTZIK : Et c'est arrivé en 2021, ou ?

DRESSEN : C'était le 4 novembre 2020. Le jour de l'élection, j'ai voté pour Joe Biden. Puis, le 4 novembre, je me suis fait vacciner. Et j'en étais fier, d'ailleurs. J'étais fier d'avoir contribué à nous sortir de la pandémie. Avant de m'inscrire à l'essai clinique, j'ai fabriqué des masques pour les hôpitaux. J'ai récupéré des masques N95 dans les garages des hôpitaux lorsqu'il y a eu pénurie de masques.

Donc, vous savez, j'étais là pour aider la société, n'est-ce pas ? Et pour nous aider à sortir plus vite de la pandémie. Et la science, entre les essais cliniques de phase 1 et de phase 2, était vraiment fascinante. Les essais ont été très concluants. Donc, arrivés à la phase 3, il semblait qu'il leur manquait plus de chiffres pour terminer l'essai. Alors je me suis inscrit.

HILTZIK : Vous avez donc reçu votre injection dans le cadre d'un nouvel essai clinique.

DRESSEN : Oui. Je l'ai eu dans le cadre d'un essai clinique ici aux États-Unis. Je l'ai eu avant tout le monde. Donc je l'ai eu avant, genre « Je l'ai eu en premier ! »

HILTZIK : De quel coup s'agissait-il ?

DRESSEN : J'ai reçu AstraZeneca. Et après que ma blessure a été signalée aux NIH, qui ont lancé l'étude sur les effets indésirables du vaccin, ils ont retiré le vaccin du marché. AstraZeneca a été retiré du marché. Deux d'entre nous ont été blessés lors de l'essai et ont signalé nos blessures aux NIH, car il y avait des affaires suspectes avec AstraZeneca.

Le NIH nous a fait venir par avion et a diagnostiqué lui-même nos complications post-vaccinales. Je ne pense pas que cela devrait être tabou de faire des recherches sur ce sujet. Y a-t-il une raison valable pour que les gens aient peur des découvertes que ce type de recherche pourrait faire ? Pensez-vous ?

HILTZIK : Non. Je ne pense pas qu'il y ait de doute sur le fait que la plupart des scientifiques semblent favorables à la recherche. Aviez-vous déjà contracté la COVID à ce moment-là, ou l'aviez-vous déjà contractée, à votre connaissance ?

DRESSEN : Je n'en avais pas eu, et c'est pourquoi j'ai été admissible à l'essai clinique. C'est parce que je n'avais jamais eu la COVID. Après ma blessure, à l'hôpital, on m'a fait passer des tests de dépistage de la COVID, car on me disait : « C'est vraiment bizarre si ce n'est pas la COVID. » Et à chaque fois, le résultat était négatif. Ils ont fait 12 ou 13 tests.

Ils ont même fait une ponction lombaire pour le trouver, mais ils ne l'ont pas trouvé. Du coup, tous les résultats sont revenus négatifs. Je n'ai pas contracté la COVID avant avril 2022. Et c'était terrible. Alors…

HILTZIK : Oh non, vous êtes un cas difficile.

DRESSEN : Oui, et la COVID longue est une réalité, et les personnes confrontées à ses complications se posent aussi des questions, tout comme nous, et ont besoin de réponses. Nous espérons tous désespérément que quelqu'un viendra et décidera que nous en valons la peine.

HILTZIK : Et pensez-vous que vous pourriez également souffrir d'un COVID long ?

DRESSEN : Je suis définitivement un hybride. Je l'ai dit à plusieurs reprises, oui. Après mon accident vaccinal, les choses ont été très, très difficiles. Mais le NIH m'a prescrit des IgIV. Vous savez ce que c'est ?

HILTZIK : Qu'est-ce qu'il y a déjà ? Qu'est-ce que tu as dit ?

DRESSEN : L'IVIG, ou immunoglobuline, est un médicament composé de cellules immunitaires saines : 1 000 à 10 000 cellules immunitaires dans un sac, injectées dans les veines. Cela a été très utile, ce qui, encore une fois, suggère une nature potentiellement immunologique. En injectant des cellules immunitaires saines, la neuropathie et la douleur disparaissent.

Quand j'ai attrapé la COVID, tout a explosé comme une bombe, non ? J'ai eu la COVID deux fois maintenant, et les deux fois, c'est arrivé.

HILTZIK : Et c'est IV, IV pour Victor, IG pour...

DRESSEN : Et je crois que l'article du magazine Science pourrait également en parler un peu plus en détail et expliquer ce que le NIH en faisait.

HILTZIK : OK, je peux probablement retrouver l'article de Science Magazine. Quand l'a-t-il publié ?

DRESSEN : Euh, 2022, peut-être 2023. Il y en avait deux, et l'un porte mon nom, et l'autre… Je crois qu'Harlan en a parlé dans le deuxième article. Ils essayaient de créer le terme « vaccin long ». Et c'est ce dont ils parlaient. Il y avait une experte en neuropathie des petites fibres, Anne Louise Oaklander. Elle aurait déclaré : « Quand il y a de la fumée, il y a du feu. »

HILTZIK : Et vous souvenez-vous de l'auteur de ce texte ?

DRESSEN : Oui, c'était Jennifer Frankel Couzin, je crois que c'est son nom.

HILTZIK : Finkel, F-I-N-K-E.

DRESSEN : F -R -A -N -K -E -L puis

HILTZIK : Je suis désolé. Je suis

DRESSEN : Jennifer Frankel, attends, attends, je peux vérifier. Je te le dirai dans une seconde. Oh oui, d'accord, Couzin, C-O-U-Z-I-N. F-R-A-N-K-E-L, Jennifer Couzin-Frankel.

HILTZIK : Si je n'y parviens pas, je vous le ferai savoir. Bon, votre organisation, React 19, a été décrite, je crois, par certains pro-vaccins comme une organisation anti-vaccins. Est-ce injuste ou faux ?

DRESSEN : Absolument. Je suis totalement en désaccord avec cette affirmation. Notre organisation compte 36 000 personnes ; rien qu'aux États-Unis, 100 % sont vaccinées. Et la majorité d'entre elles se sont portées volontaires pour se faire vacciner. Ça a été incroyablement difficile de ne pas rentrer dans une case particulière, comme « anti-vaccin » ou « pro-vaccin ». En réalité, il ne s'agit que d'une simple pathologie. Il ne devrait absolument y avoir aucune dimension politique dans cette situation, et c'est extrêmement odieux et blessant pour toutes les personnes touchées.

C'est aussi simple que je peux le dire. J'espère que c'est clair.

HILTZIK : Oui, bien sûr. Et avez-vous été vacciné contre d'autres maladies ?

DRESSEN : Oui, entièrement vacciné. Mon mari a été vacciné après ce qui m'est arrivé. Il a également participé à une campagne pro-vaccin, ici, dans le comté de Salt Lake, en Utah, après ce qui m'est arrivé. Donc, je ne vois pas ça comme… Je sais que c'est ce que les journalistes aiment faire.

Je comprends qu'il soit tellement plus facile de mettre les gens dans une case, de les laisser assis là et de continuer à nous crier dessus. Mais vraiment, quand on est malade, on a l'impression que tout le monde nous crie dessus au lieu de nous regarder et de se demander : « Oh, qu'est-ce qui ne va pas ? »

Au fait, on en reçoit de toutes parts. Pour info, Michael, on reçoit… Depuis la publication de l'étude de Yale, on reçoit de la haine de partout : parce qu'on n'est ni assez pro-vaccins, ni assez anti-vaccins. C'est brutal.

HILTZIK : Je suis désolé de l'apprendre. J'aimerais maintenant contacter Danice Hertz.

DRESSEN : Ouais.

HILTZIK : Sais-tu comment je peux la joindre ? Je n'y arrive pas.

DRESSEN : Oui, je lui ai parlé hier soir. Elle est très nerveuse à l'idée de parler. Sa santé est comme la mienne : quand on s'en prend à elle, ça vous touche physiquement.

HILTZIK : Bien sûr.

DRESSEN : Et ainsi je peux la contacter et lui dire que vous êtes très gentil et respectueux.

HILTZIK : J'espère que vous le ferez.

DRESSEN : Et vois si elle veut te parler.

HILTZIK : D'accord, et si elle veut rester confidentielle, je peux le faire aussi.

DRESSEN : Oui, elle est super gentille. C'est une médecin blessée. Je ne sais pas si vous avez fait des recherches sur elle.

HILTZIK : Oui, non, j'en suis conscient.

DRESSEN : Oui, elle est plutôt simple. Plutôt directe, madame.

HILTZIK : Ok, super, super. Merci encore beaucoup. Y a-t-il quelque chose que je n'ai pas demandé et que vous voudriez me laisser ?

DRESSEN : Je ne pense pas. Oh, vous avez posé une question sur la taille de l'échantillon, ou autre. C'est bien à ce sujet que vous posez cette question ?

HILTZIK : Oui, vas-y.

DRESSEN : Voici donc mon avis sur la taille de l'échantillon, et ce n'est que mon opinion. Je ne peux pas représenter ces personnes, n'est-ce pas ? Je parle simplement en mon nom propre. Le nombre de personnes non exposées à la COVID-19 est en augmentation… et il diminue de plus en plus. J'ai donc été surpris qu'ils aient trouvé autant de personnes dans cet échantillon incroyablement réduit. J'aimerais beaucoup qu'il existe une banque de données, un chercheur qui conserverait ce sang avant que ces personnes ne soient exposées à la COVID-19. Je pense que ce serait très intéressant pour la recherche future.

Mais pour y parvenir, il faut sortir la politique de cette affaire. Laissons les chercheurs poser les questions et trouver les réponses.

HILTZIK : D'accord, très bien, Brianne, merci beaucoup et j'espère que tu trouveras la lumière au bout du tunnel et que tu iras mieux.

DRESSEN : Oui, eh bien, merci. J'apprécie.

HILTZIK : D'accord, d'accord. Bonne chance et merci encore.

DRESSEN : Ok, au revoir.

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