18/06/2025 reseauinternational.net  10min #281549

 Is the Trump Project unravelling?

La base du Maga (les partisans de Trump) contre le soutien à Israël, selon le Times of Israel, Al-Jazeera et le Financial Times

par Alfredo Jalife-Rahme

«L'opération Lion qui se dresse» (מבצע עָם כְּלָבִיא), lancée par les Forces de défense israéliennes (FDI), le 13 juin contre l'Iran a endommagé ou détruit de nombreuses cibles en Iran. Une vingtaine de responsables militaires et de scientifiques de haut niveau ont été assassinés. Cependant, contrairement à la narration officielle israélienne et occidentale, la contre-attaque iranienne en Israël a atteint de nombreuses cibles. Plus encore que lors des opérations précédentes (Vraie promesse 1 et 2) (وعده صادق(des 13 avril et 1er octobre 2024, les missiles hypersoniques de Téhéran ont détruit des cibles avec précision à Jérusalem, à Haïfa, à Tel-Aviv, sur la base aérienne de Nevatim et sur le réacteur nucléaire de Dimona. À Washington tout a basculé lorsque les électeurs du président Donald Trump ont pris position contre l'aventurisme de Benyamin Netanyahou.

Pour la première fois de son histoire, Israël endure un sérieux bombardement. Il ne
s'agit plus des roquettes du Hamas, ni des missiles du Hezbollah, mais des missiles
hypersoniques iraniens.

Israël a porté un coup dur à l'Iran en menant la même opération que le khazar 1 Zelensky, coreligionnaire et allié de Netanyahou, dans l'opération «Toile d'araignée» contre la Russie - hypothèse de l'ancien diplomate britannique Alastair Crooke. 2

Le talmudique et eschatologique Netanyahou a attendu 30 (sic) ans pour lancer son attaque perfide contre l'Iran, alors que ce dernier négociait avec les États-Unis son différend nucléaire. 3

L'attaque de Netanyahou - qui lui a valu de sévères condamnations de la Russie et de la Chine face au soutien inconditionnel de l'OTAN (sans la Turquie) - a contraint l'Iran - qui a subi le même modèle de décapitation que le Hezbollah lorsque des hauts responsables militaires et des physiciens nucléaires ont été assassinés - à hisser le drapeau rouge de la légitime défense dans la mosquée Jamkaran, dans la ville sainte de Qom. 4

Le Financial Times, à l'unisson de l'OTAN (sans la Turquie), s'est réjoui du succès de l'attaque israélienne et s'est vanté des systèmes de défense antimissile occidentaux/israéliens - le soi-disant «Dôme de fer», les «Flèches 1 et 2» et la «Fronde de David» 5 -, tandis que le consultant militaire russe Andrei Martyanov se moque de leur performance face à la percée fulgurante des missiles hypersoniques iraniens qui ont causé des ravages à Tel-Aviv, Jérusalem, Haïfa, sur la base aérienne de Nevatim et sur le réacteur nucléaire de Dimona, ravages dissimulés par le gouvernement Netanyahou en raison de la censure stricte. 6

Qui croire ?

Le cours des actions de Raytheon et Boeing, les véritables fabricants des systèmes de défense israéliens survendus, seront un baromètre.

Le consultant Andrei Martyanov a fustigé Israël et les États-Unis pour leur erreur de calcul face aux missiles hypersoniques indétectables et imparables de l'Iran. Même ton dans les médias israéliens et ceux de l'OTAN (à l'exception de la Turquie) qui critiquent l'erreur de calcul d'Israël.

La deuxième nuit de la guerre d'Israël contre l'Iran, des protestations ont éclaté parmi la base MAGA de Trump, exposant la fracture et le rejet par «90% (méga-sic !) des partisans de MAGA (le leitmotiv de Trump)» qui «s'opposent à l'aide à Israël» 7 alors que les dirigeants républicains et démocrates, généreusement lubrifiés par le lobby israélien AIPAC 8, plaident en faveur d'une participation militaire des États-Unis pour «défendre» Netanyahou.

Même le secrétaire d'État Marco Rubio, habituellement belliciste en matière de politique étrangère, s'est empressé de prendre ses distances, au nom des États-Unis, par rapport aux attaques unilatérales d'Israël.

Al-Jazeera du Qatar (très favorable à Trump) souligne que la base de MAGA remet en question l'attaque israélienne et met en garde contre une guerre des États-Unis contre l'Iran. Steve Bannon - qui craint que les États-Unis ne soient entraînés dans une guerre avec l'Iran et donc, à mon avis, contre la Russie et la - et Tucker Carlson, qui fustige le gouvernement affamé de guerres de Netanyahou, se distinguent particulièrement, dans le même sens.

Le quotidien mondialiste anti-Trump, The Financial Times, ne peut cacher que «la base de MAGA s'est fracturée» 9 en raison de la promesse anti-guerre de Trump, qui célébrait le succès de la riposte israélienne le premier soir. Puis l'euphorie triomphaliste de la riposte a fait place à la dépression le troisième soir en raison du succès des missiles hypersoniques iraniens.

Le sénateur Lindsey Graham, connu pour son caractère combatif, a-t-il poussé Trump à l'autoflagellation ?

Une note positive a été l'appel téléphonique d'une heure passé par Poutine à Trump pour son 79ème anniversaire, selon les explications de Yuri Ushakov, conseiller du président, qui a proposé une désescalade entre Israël et l'Iran. 10

Deux notes inquiétantes ont été soulignées : 1) La question de Kirill Dmitriev, proche de Poutine, qui a demandé ce qui se passerait si l'Iran disposait de bombes nucléaires 11 et 2) La menace que le Pakistan, puissance nucléaire moyenne, soutienne l'Iran si Netanyahou osait recourir à «l'option Samson». 12

L'avion officiel de Netanyahou, «les ailes de Sion», officiellement baptisé «Jour du Jugement dernier», a été caché en Grèce. 13

Israël a perfidement déclenché la guerre, mais c'est l'Iran qui en déterminera l'issue.

source :  Réseau Voltaire

traduction  Maria Poumier

  1. Que sont les Khazars ? selon l'Encyclopaedia Britannica (Notice mise à jour le 24 mai 2025) Khazar, membre d'une confédération de tribus turcophones qui, à la fin du VIe siècle de notre ère, a établi un grand empire commercial couvrant la partie sud-est de l'Europe russe actuelle. Bien que l'origine du terme «Khazar» et les débuts de l'histoire du peuple khazar soient obscurs, il est assez certain que les Khazars étaient à l'origine situés dans la région nord du Caucase et faisaient partie de l'empire turc occidental (au Turkistan). Les Khazars étaient en contact avec les Perses au milieu du VIe siècle de notre ère et ils ont aidé l'empereur byzantin Héraclius (qui a régné de 610 à 641) dans sa campagne contre les Perses. Au début du VIIe siècle, les Khazars avaient pris leur indépendance vis-à-vis de l'empire turc à l'est. Mais au milieu de ce siècle, l'empire arabe en expansion avait pénétré jusqu'au nord du Caucase, et à partir de ce moment-là jusqu'au milieu du VIIIe siècle, les Khazars se livrèrent à une série de guerres avec l'empire arabe. Les Arabes ont d'abord contraint les Khazars à abandonner Derbent (661), mais vers 685, les Khazars ont contre-attaqué, pénétrant au sud du Caucase dans l'actuelle Géorgie, en Arménie et en Azerbaïdjan. Les Khazars et les Arabes s'affrontèrent directement en Arménie dans les années 720, et, même si la victoire passa plusieurs fois d'un camp à l'autre, les contre-attaques arabes finirent par contraindre les Khazars à se retirer définitivement au nord du Caucase. Les premières victoires des Khazars furent toutefois importantes, car elles eurent pour effet de bloquer définitivement l'expansion arabe vers le nord et l'est de l'Europe. Contraints de déplacer le centre de leur empire vers le nord, les Khazars établirent après 737 leur capitale à Itil (située près de l'embouchure de la Volga) et acceptèrent les montagnes du Caucase comme frontière sud. Au cours de la même période, cependant, ils se sont étendus vers l'ouest. Dans la seconde moitié du VIIIe siècle, leur empire avait atteint son apogée : il s'étendait le long de la rive nord de la mer Noire, depuis le cours inférieur de la Volga et la mer Caspienne à l'est jusqu'au Dniepr à l'ouest. Les Khazars contrôlaient et percevaient un tribut des Alains et d'autres peuples caucasiens du nord (vivant entre les montagnes et le fleuve Kouban), des Magyars (Hongrois) habitant la région autour du fleuve Donets, des Goths et des colonies grecques de la péninsule de Crimée. Les Bulgares de la Volga et de nombreuses tribus slaves reconnaissaient également les Khazars comme leurs suzerains. Bien que fondamentalement turc, l'État khazar ressemblait peu aux autres empires turcs d'Eurasie centrale. Il était dirigé par un souverain suprême isolé, à caractère semi-religieux, appelé khagan, qui n'avait que peu de pouvoir réel, et par des chefs tribaux, appelés beg. L'organisation militaire de l'État semble également avoir manqué de la force de celle des grands empires turco-mongols. Les Khazars semblent avoir été plus enclins à un mode de vie sédentaire, construisant des villes et des forteresses, cultivant la terre et plantant des jardins et des vignobles. Le commerce et la perception de tributs constituaient leurs principales sources de revenus. Des témoignages écrits datant des IXe et Xe siècles affirment que les Khazars ont adopté le judaïsme au VIIIe siècle. Ces textes ne sont toutefois pas sans poser problème, et l'absence de preuves archéologiques ou autres indiquant une conversion massive a jeté le doute sur l'ampleur et l'historicité de cette conversion. L'importance et l'influence de l'État khazar se reflétaient dans ses relations étroites avec les empereurs byzantins : Justinian II (704) et Constantin V (732) avaient chacun une épouse khazare. La principale source de revenus de l'empire provenait du commerce, en particulier du contrôle par les Khazars de la route commerciale est-ouest qui reliait l'Extrême-Orient à Byzance et de la route nord-sud qui reliait l'empire arabe aux terres slaves du nord. Les revenus provenant des droits de douane sur les marchandises transitant par le territoire khazar, en plus des tributs versés par les tribus soumises, ont maintenu la richesse et la puissance de l'empire tout au long du IXe siècle. Mais au Xe siècle, l'empire, confronté à la puissance croissante des Petits Pechenègues au nord et à l'ouest et des Russes autour de Kiev, a connu un déclin. Lorsque Sviatoslav, le souverain de Kiev, a lancé une campagne contre les Khazars (965), le pouvoir khazar a été écrasé. Bien que les Khazars aient continué à être mentionnés dans les documents historiques jusqu'au XIIe siècle, leur rôle politique dans les terres au nord de la mer Noire avait considérablement diminué en 1030. Malgré le niveau relativement élevé de la civilisation khazare et la richesse des données sur les Khazars conservées dans les sources byzantines et arabes, aucune ligne de la langue khazare n'a survécu.
  2. « ¡El Mossad detrás del Ataque de Ucrania a Bases Militares de Rusia ! : Según Alastair Crooke», Alfredo Jalife-Rahme, Substack, 05 de junio de 2025.
  3. « ¿Trump superará el veto de Netanyahou para un acuerdo nuclear con irán y bendición rusa ?», Alfredo Jalife-Rahme, La Jornada, 11 de junio de 2025.
  4. « Iran Raises Red Flag of Revenge», Kashmir Observer, June 13, 2025.
  5. « Iran hit back. But can it deter Israel ?», Financial Times, 14 June, 2025.
  6. «Miscalculation ! », smoothieX12, YouTube, June 15, 2025.
  7. « Israeli strikes on Iran divide Trump's coalition, pitting hawks against isolationists», AFP, June 13, 2025.
  8. « American Israel Public Affairs Committee», Official website.
  9. « Donald Trump's anti-war pledge tested as Israel's attack on Iran splits Maga base», Financial Times, June 14, 2025.
  10. « Putin and Trump discuss Iran and Ukraine - Kremlin», Russia Today, June 14, 2025.
  11.  Kirill A. Dmitriev, X, June 13, 2025.
  12. « Israel amenaza aniquilar a Irán con sus armas nucleares : la Opción Sansón», Alfredo Jalife-Rahme, La Jornada, 21 de agosto de 2024.
  13. « Israel's 'Wing of Zion' official state plane takes off from Ben Gurion Airport», Emanuel Fabian, Times of Israel, 13 June 2025.

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