Par Quds News Network, le 20 juin 2025
Gaza - Au moins 27 Palestiniens ont été tués et des dizaines d'autres blessés vendredi matin par l'armée israélienne alors qu'ils attendaient de la nourriture près d'un site de distribution d'aide humanitaire géré par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenue par les États-Unis, dans le centre de Gaza. Les attaques israéliennes contre les personnes affamées en quête d'aide sont désormais une triste réalité quotidienne.
Dans le centre de Gaza, des sources locales ont confirmé qu'au moins 27 personnes en quête d'aide ont été tuées et au moins 120 autres blessées par des tirs israéliens tôt ce matin près du site de distribution d'aide de la GHF, près du couloir de Netzarim.
Israël a quotidiennement attaqué les gens affamés venus chercher de l'aide, en particulier ceux qui attendaient près des sites de distribution de l'aide gérés par la GHF, tuant plus de 420 personnes et en blessant plus de 3 000 depuis que la GHF a lancé ses opérations le 27 mai, a rapporté le ministère palestinien de la Santé.
Le 2 mars, Israël a annoncé la fermeture des principaux checkpoints de Gaza, coupant l'approvisionnement en nourriture, en médicaments et en aide humanitaire, aggravant ainsi la crise humanitaire pour 2,3 millions de Palestiniens, selon les rapports d'organisations de défense des droits de l'homme qui l'accusent de recourir à la famine comme arme de guerre contre les Palestiniens.
Un rapport de l'IPC (Integrated Food Security Phase Classification) publié le mois dernier a averti que près d'un quart de la population civile sera confrontée à une insécurité alimentaire catastrophique (phase 5 de l'IPC) dans les mois à venir.
Après plus de 80 jours de blocus total, de famine et d'indignation internationale croissante, une aide limitée aurait été distribuée par la GHF, une organisation scandaleuse soutenue par les États-Unis et Israël, créée pour contourner l'infrastructure d'aide humanitaire mise en place par l'ONU dans la bande de Gaza.
La plupart des organisations humanitaires, y compris l'ONU, ont pris leurs distances avec la GHF, arguant que le groupe viole les principes humanitaires en limitant l'aide au sud et au centre de Gaza, en obligeant les Palestiniens à parcourir de longues distances pour se procurer l'aidealimentaire et en ne fournissant que des quantités limitées, entre autres critiques.
L'ONU a confirmé qu'Israël continue de bloquer l'acheminement de la nourriture aux Palestiniens affamés, seuls quelques camions d'aide ayant atteint Gaza.
Médecins Sans Frontières (MSF) a averti que
"le recours à la famine comme arme constitue un crime contre l'humanité"."Chaque jour, les Palestiniens sont confrontés à un carnage lorsqu'ils tentent de recevoir les maigres provisions qui parviennent à Gaza", a
déclaré MSF mardi dans un communiqué.
"J'ai vu des gens déchiquetés, c'est une catastrophe. Chercher de quoi se nourrir ne devrait pas être une condamnation à mort".
Dr Wafaa Abu Nemer, pédiatre de MSF.
Les massacres perpétrés par Israël contre celles et ceux qui sollicitent de l'aide sont devenus l'horrible réalité quotidienne dans un contexte chaotique, les Palestiniens désespérés ne disposant que d'un court laps de temps pour se précipiter vers la nourriture avant d'être pris pour cible par l'armée israélienne.
Mardi, l'armée israélienne a tué au moins 70 Palestiniens et en a blessé des centaines alors qu'ils cherchaient de l'aide dans les sites d'aide humanitaire de Gaza, lors de la journée la plus meurtrière à ce jour.
Le commissaire général de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a condamné le mécanisme "meurtrier" de distribution de l'aide américaine et israélienne à Gaza. Dans un message publié sur X, M. Lazzarini a souligné la "dévalorisation extrême" des vies palestiniennes.
"C'est devenu une la routine de tirer et de tuer des personnes désespérées et affamées alors qu'elles tentent de récupérer un peu de nourriture auprès d'une entreprise composée de mercenaires", a-t-il déclaré."Provoquer la mort de gens affamés est un crime de guerre. Les responsables de ce système doivent être tenus pour responsables. C'est une honte et une tache sur notre conscience collective".
Traduit par Spirit of Free Speech