Xavier Azalbert, France-Soir
La grève de l'audiovisuel public français, un sursaut contre la capture idéologique et une leçon pour les médias privés
France-Soir, IA
Résumé :
La grève de l'audiovisuel public français expose la dépendance toxique des médias publics aux subventions étatiques. Elles les transforment en relais de narratifs gouvernementaux sur l'Ukraine, le Covid ou le climat, au mépris de la charte de Munich.Des figures comme Patrice Cohen (qui dénigrent sans base factuelle des traitements comme l'hydroxychloroquine), ou Adèle Van Reeth (qui censurent les voix scientifiques divergentes), incarnent cette dérive. Les médias privés, esclaves des actionnaires et des aides publiques, ne valent guère mieux : ils oscillent entre sensationnalisme et alignement pro-gouvernemental. Macron qui ne rend pas public ses bulletins de santé, et von der Leyen qui cache ses SMS avec Pfizer, l'opacité des élites et le refus des données vaccinales alimentent une défiance massive : 84 % des Français jugent les médias biaisés (sondage MIS Group/France Soir, 2024).
Bien qu'elle est perçue comme indécente par une population en crise, la grève de l'audiovisuel public français est une aubaine : elle libère les auditeurs d'une information polluée, et offre une pause pour repenser un modèle médiatique. Par exemple, un système avec des citoyens tirés au sort pour définir les programmes, et surtout transparent et indépendant, pourrait restaurer une information au service du peuple, ainsi qu'une limite de droit de cité pour certains, à savoir afin qu'ils ne puissent pas capturer le paysage médiatique.
Oui ! Cette grève est un électrochoc contre un système médiatique, public et privé, devenu des relais du pouvoir trahissant leur mission d'informer. Et elle est aussi, en cela, le dernier rempart contre un totalitarisme normatif qui menace la France.
--- Edito ---
En paralysant radios et télévisions financées par l'État, la grève illimitée de l'audiovisuel public français expose la dépendance toxique de ces médias aux subventions, et leur alignement sur des narratifs gouvernementaux, au mépris de la charte de Munich. Cette crise, loin d'être une simple perturbation, est une aubaine pour les citoyens asphyxiés par une pollution informationnelle ou une information biaisée, une aubaine pour les grévistes en quête de sens, et opportunité pour une société en mal de vérité. Mais qu'en est-il des médias privés, souvent perçus comme une alternative ? Une comparaison avec ces derniers révèle que, malgré leurs différences, ils partagent des dérives similaires dans la course aux subventions et la dépendance aux narratifs officiels, sous peine de censure. Ils rendent ainsi la grève du service public français d'autant plus révélatrice. Ce moment de rupture est une chance de repenser l'ensemble du paysage médiatique.
Une dépendance toxique : l'audiovisuel public face aux médias privés
Financé par des milliards d'euros de subventions publiques, l'audiovisuel public français est enchaîné à l'État, contraint à relayer des narratifs idéologiques ou s'y autocontraignant.
La guerre en Ukraine est dépeinte de manière manichéenne : la Russie est systématiquement l'ennemi absolu, sans que l'occident regarde sa responsabilité dans le non-respect des accords de Minsk. La vaccination contre le Covid a été soutenue sans nuance, malgré des signaux comme les cas de myocardite signalés dès 2021 par Israël. Une étude de janvier 2024, relayée par des figures comme Patrice Cohen, prétendait faussement que l'hydroxychloroquine, traitement utilisé avec succès sur plus de 30000 patients soignés à l'IHU de Marseille, avait causé 17 000 décès dans six pays. Rétractée en août 2024 pour des biais méthodologiques, elle n'a suscité ni excuses ni débat de la part de Cohen, qui a préféré donner la parole à des professeurs idéologisés au détriment des patients. De même, le réchauffement climatique est présenté comme une vérité monolithique : Adèle Van Reeth refuse d'inviter des scientifiques aux données divergentes. Les médias privés, eux, ne sont pas en reste. Dépendants des revenus publicitaires et des intérêts de leurs actionnaires – souvent des groupes industriels comme Bolloré (CNews) ou Sadé, anciennement Drahi (BFMTV) –, ils adoptent leurs propres biais. CNews tend à verser dans le sensationnalisme, avec des thématiques constantes pour capter l'audience, tandis que BFMTV relaie des narratifs pro-gouvernementaux sur les mêmes sujets (Ukraine, Covid, climat), pour plaire à ses partenaires économiques. Cela déplait aux auditeurs, et nombreux sont ceux qui s'en détachent.
Si l'audiovisuel public est le bras armé de l'État, les médias privés sont ceux du marché, mais tous deux trahissent la mission d'informer, soustrayant ainsi le pouvoir au peuple. Comme le disait Jim Morrison, « celui qui contrôle les médias contrôle les esprits ». Selon un sondage MIS Group pour France-Soir/BonSens.org (2024), 84 % des Français jugent que les médias, publics comme privés, exacerbent leurs « peurs » et 77 % que « le mensonge est généralisé en politique ». 53 % ne font plus confiance aux médias mainstream, et 63 % jugent que « leur contenu manque totalement d'objectivité ».
Une opacité généralisée, publique et privée
L'opacité des élites mine la confiance dans les deux systèmes. Le pouvoir qui leur a été conféré est détourné dans leur intérêt.
Dans le public, le gouvernement refuse l'accès aux données de mortalité toutes causes par statut vaccinal, un indicateur clé pour évaluer la politique sanitaire vaccinale qui a fait l'objet d'une obligation vaccinale pour certaines professions à l'encontre des données objectives de la science. Emmanuel Macron, malgré sa promesse de 2017, réitérée en 2022, ne publie pas ses bulletins de santé laissant ainsi en suspens la question de savoir s'il est apte.
À l'échelle européenne, Ursula von der Leyen cache ses SMS avec le PDG de Pfizer, Albert Bourla, malgré les engagements de transparence foulés du pied par von der Leyen et consort sous couvert de droit à la vie privée ! Les médias privés, eux, ne sont pas plus vertueux : leurs contrats publicitaires et leurs liens avec des industriels influencent leurs choix éditoriaux, mais ces arrangements restent opaques. Quant aux États-Unis, Kennedy, secrétaire d'Etat à la Santé, tente de faire interdire les publicités télévisées des firmes pharmaceutiques, et les médias comme le New-York times annoncent que cela présente de vrais risques économiques. En France, Bolloré, par exemple, a été accusé d'utiliser CNews pour promouvoir ses intérêts économiques et politiques. Et en ne s'alignant pas sur le narratif officiel, il a vu la licence de C8 non renouvelée.
Cette absence de transparence, publique comme privée, alimente la défiance. Les Français se détournent des médias publics, et hormis Cnews avec d'autres biais idéologiques, les privés ne s'en sortent pas mieux : l'audience de BFMTV a baissé, et BFMTV a dû céder sa place de leader à Cnews. Pendant ce temps, France-Soir et les médias dits « alternatifs », mais qui sont indépendants des subventions gouvernementales, attirent des millions de visiteurs uniques mensuels. C'est le signe d'un véritable basculement dans le paysage médiatique.
Une grève révélatrice, mais indécente ?
La grève, portée par des salariés aux emplois protégés, soulève des revendications en apparence légitimes : défense des conditions de travail, crainte de coupes budgétaires, perte d'indépendance. Mais pour des Français confrontés à l'inflation et aux nombreux biais informationnels, ce mouvement peut sembler indécent. Pourquoi des journalistes, payés par les impôts, paralysent-ils un service public perçu comme un relais de propagande ? « Les médias et leurs journalistes, en trahissant la charte de déontologie ont œuvré à leur perte, du 4ème pouvoir. Ils sont devenus le suppôt des gouvernements en place » estime un expert des médias. Et l'AFP n'est pas en reste. Elle annonce des coupes de coûts substantielles, et les opérateurs des réseaux sociaux mettent fin à leur juteux contrats de « vérification » de faits, des contrats qui, dans les faits, n'étaient que le relais privé des narratifs gouvernementaux. Le patron de Facebook, Mark Zuckerberg est un grand donneur d'ordre de l'AFP. Il a déclaré devant le Sénat Américain avoir reçu des demandes du gouvernement Biden de retirer les posts que la Maison-Blanche jugeait « faux ou biaisés » et donc « contraires aux intérêts des citoyens ». Les médias privés, eux, ne font pas grève. Mais leur précarité – licenciements fréquents– montre une autre forme de fragilité.
La grève de l'audiovisuel public, bien que maladroite, expose un système à bout de souffle, un constat que les privés, soumis aux pressions du marché, ne peuvent se permettre d'afficher aussi ouvertement. Lassés qu'ils sont par Cohen & Cie (qui dénigrent les approches thérapeutiques alternatives en faisant la sourde oreille sur les effets indésirables de la vaccination covid) et Van Reeth (qui muselle le débat scientifique), les citoyens y voient une chance de rupture.
C'est « le juste retour des choses », estime l'expert du PAF français, renforcé par les mots d'un directeur de rédaction du service public qui explique que : « on doit s'autocensurer sous peine de ne pas avoir les crédits : c'est la méthode Ernotte ».
Une pause libératrice pour les auditeurs
Cette grève offre un répit aux auditeurs, saturés par la pollution informationnelle des médias publics et privés. Débats biaisés, experts autoproclamés, sujets à l'agenda prédéfini, les deux secteurs se rejoignent dans leur incapacité à informer sans parti pris. Les citoyens rêvent d'une information juste, sans publicité ni narratif imposé, et avec des programmes fédérateurs – musiques populaires, contenus accessibles gratuitement.
Quand les médias, publics comme privés, trahissent la confiance des contribuables et des spectateurs, le silence de la grève devient une aubaine.
Un nouveau modèle pour tous
Cette crise est une opportunité de réinventer l'audiovisuel public, mais aussi d'inspirer les médias privés. Un système où des citoyens tirés au sort, participeraient à la définition des programmes, garantirait une représentativité authentique, loin des élites étatiques ou économiques. Les citoyens pourraient exiger, via pétitions ou forums, un retour à une information pluraliste, respectueuse de la charte de Munich.
La transparence – données publiques accessibles, contrats médiatiques dévoilés – doit devenir un gage de confiance. Un audiovisuel public gratuit, sans publicité, et des médias privés affranchis des intérêts industriels, pourraient, ensemble, restaurer une information au service de la vérité. Comme dit l'expert : « Un véritable renouveau est essentiel, où des personnes comme Cohen et consorts ne devraient pas avoir un rond de serviette permanent sur les médias publics. Quand les mauvaises habitudes s'installent et le coté insidieux des relations entre les médias et le pouvoir, c'est l'information qui en pâtie ».
Des vacances pour réinventer. La grève offre un répit aux grévistes, leur permettant de réfléchir à leur éthique et au travestissement de la vérité auquel ils ont prêté allégeance idéologique, ou mains fortes par contraintes économiques. Les journalistes des médias privés, sous pression constante, pourraient s'en inspirer pour questionner leurs propres pratiques. C'est une pause pour repenser un paysage médiatique, public et privé, digne de sa mission.
Merci à la grève !
Cette grève est un électrochoc. Elle brise le carcan d'un audiovisuel public français devenu relais de propagande, et met en lumière les dérives des médias privés, otages du marché. Pour les auditeurs, elle offre un répit face à la désinformation. Pour les contribuables, elle rappelle l'urgence de médias transparents et indépendants. Pour les grévistes, elle ouvre la voie à une renaissance. Donc merci à cette grève qui fait vaciller un système défaillant, et redonne espoir en une information, publique et privée, au service des citoyens.
Les droits et libertés fondamentales ont été bafoués ces dernières années. Cependant, le droit de grève ressemble au pouvoir de dire « Non ! », ou « Stop ! » à ces dérives qui affaiblissent. C'est peut-être le dernier rempart contre le totalitarisme étatique normatif, qui de plus en plus prend place en France, au risque d'entrainer le pays dans une guerre informationnelle idéologisée. Voire une guerre civile, tellement les élites sont déconnectées de la réalité.
Alors, on dit « Stop » ?