La fin de la prétendue suprématie morale de l'Occident
Selon Andrea Zhok, professeur à l'Université de Milan : « … le seul élément vraiment fondamental pour l'unité idéologique de l'Occident n'a rien à voir avec la raison ou le droit, mais tout à voir avec l'idée de légitimation conférée par la FORCE. L'idéologie réelle de l'Occident est forgée d'une part sur l'idée de la force anonyme des capitaux, qui s'exprime par exemple à travers les mécanismes d'endettement international, et d'autre part sur l'idée de la force industrielle et militaire, justifiée comme le gendarme nécessaire pour « faire respecter les contrats » et « faire payer les dettes ».
« Le paradoxe de la situation réside dans le fait que l'Occident se présente au reste du monde, mais aussi en son sein, sous une forme qui ne peut être qualifiée que de MENTALEMENT DISSOCIÉE.
« D'une part, il se présente comme le défenseur des faibles, des opprimés, comme le gardien mondial des droits de l'homme, comme le protecteur sévère des libertés, comme l'incarnation d'une justice aux prétentions universelles.
« Et d'autre part, il adopte constamment des doubles standards scandaleux (« ce sont peut-être des fils de pute, mais ce sont nos fils de pute »), rompt les promesses faites (voir l'avancée de l'OTAN vers l'est), fomente des changements de régime (liste interminable), ment internationalement sans pudeur et sans jamais s'excuser (la fiole de Powell), utilise la diplomatie pour faire baisser la garde de l'adversaire et ensuite le frapper (négociations de Trump avec l'Iran), exerce également en interne toutes les formes de surveillance et de répression qu'il juge utiles (mais toujours « pour une bonne cause »), etc. etc.
« De l'extérieur de cette tradition même, on ne peut que parvenir à une conclusion simple : toutes nos belles paroles de garçons bien élevés, nos appels à la rigueur scientifique, à la vérité, à la raison, à la justice universelle, ne valent finalement pas l'air chaud avec lequel elles sont prononcées. Ce ne sont que des couvertures pour l'exercice de la Force (l'« Ideenkleid » marxiste) ».
Alexandre Jardin – Les délires écologiques cachent un projet d'état à deux vitesses
Sur Front populaire, l'écrivain Alexandre Jardin dénonce frontalement la politique écologique et méprisante de la Macronie vis à vis des « gueux », ce peuple que ne veut plus côtoyer une certaine élite. ZFE (zones à circulation restreinte), DPE (diagnostic de performance énergétique), PPE (programmation pluri-annuelle de l'énergie), autant de dispositifs qui, selon lui, participent à une écologie punitive, antisociale et profondément déconnectée des réalités du peuple français.
La programmation pluri-annuelle de l'énergie (PPE) va faire encore doubler la facture d'électricité qui a déjà doublé dans les 10 dernières années, alors que 50 % des Français sont déjà dans le rouge. Les élites veulent (entre autres folies destructrices) bétonner les fonds marins (c'est écologique ça ?) pour installer des éoliennes dont on n'a nul besoin ! Ces mesures démentielles prises sous le prétexte absurde de décarbonner une électricité déjà décarbonnée (puisque nucléaire et hydrolique) vont tuer toute la pèche, par ex, et mettre de nombreuses entreprises en faillite. Ils s'en fichent complètement, pour eux, on n'existe pas…
Éolien offshore : une croissance record attendue pour 2025
C'est pareil pour les ZFE. Le prétexte est de réduire la pollution qui, selon des modèles prévisionnels, raccourcirait la vie, raccourcissement lui-même calculé en fonction d'autres modèles prévisionnels de la durée de la vie !!! L'étude d'impact pour les ZFE fait une demi-page. Ils n'ont même pas compté le nombre de personnes qui allaient être impactées par cette interdiction d'entrer avec une voiture soi-disant polluante dans les métropoles (en fait un tiers du pays), ni calculé la perte de revenus que la perte de leurs voitures, désormais invendables, et leur remplacement va occasionner à la classe populaire (autour de 50 milliards). Ils s'en fichent, pour eux, on n'existe pas !
Il s'agit pour les élites, au nom de l'écologie et du Bien, de constituer une démocratie pour les riches, avec un peuple de sous-citoyens soumis, sur le modèle colonial.
La méthode est bien rodée : Je te fais peur et donc j'ai le droit de réduire tes libertés, et si jamais tu bronches, ça veut dire que tu es pour la catastrophe. Derrière la norme, il y a le PV, la punition, la surveillance, car il faut leur apprendre, à ces gueux !
Pour mener la révolte populaire des Gueux, Alexandre Jardin veut s'appuyer sur les maires pour éviter qu'elle ne finisse dans une impasse comme le mouvement de Gilet jaune.
Christophe Eoche-Duval – Le prévenu peut faire appel mais pas la victime
En France le ministre de l'Intérieur et celui de la Justice font assaut de rodomontades pour se placer dans la course des prochaines présidentielles, mais comme le souligne Alexandre Langlois sur Tocsin, ils ne font rien de ce qu'ils seraient censés faire. Le ministre de la Justice, ex ministre de l'Intérieur, Gérard Darmanin, promet d'augmenter le nombre de places de prison à partir notamment d'Ehpads actuellement fermés. Et Langlois d'ironiser : avec la canicule et la loi sur l'euthanasie, il espère sans doute qu'il s'en fermera vite d'autres !
Quant au ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, lui se vante de lutter contre l'immigration…légale ! L'immigration illégale, le régime Macron l'encourage car elle a le double mérite de faire régner la peur et de donner une arme au Patronat contre les travailleurs français, qui ne peuvent plus se plaindre de voir leurs salaires baisser, sinon dehors ! En Italie, Georgia Meloni fait venir des travailleurs étrangers mais elle leur donne un statut légal avec un salaire minimum. En France, l'hypocrisie, l'exploitation et le cynisme atteignent des sommets…
Toujours sur Tocsin, Christophe Eoche-Duval Haut fonctionnaire, juriste, et auteur de « Le prix de l'insécurité : Enquête sur une défaillance de l'État » constate le même biais en faveur de ceux qui violent la loi, en ce qui concerne les délits routiers (seulement 40% des gens paient leurs amendes) et notamment les homicides.
Geneviève, sa cousine a été écrasée comme un hérisson en 2001. Le chauffard a pris 3 mois de prison avec sursis, 500 d'amende et deux ans d'interdiction de permis de conduire pour homicide involontaire !!!
Le 6 février 2022, un petit garçon de 4 ans, Yanis, a été percuté par une voiture à Perpignan. Le délinquant a écopé de 2 ans avec sursis et de 12 mois de suspension de permis pour ce meurtre. Les peines pour homicide routier sont extrêmement faibles. Cela montre que les dirigeants français ont renoncé à lutter contre la délinquance et préfèrent persécuter les « honnêtes conducteurs » qui sont une source sure de profits.
En son temps, Pompidou avait lancé un plan contre la violence routière car il y avait 16 000 morts sur la route par an. On acceptait la fatalité de l'homicide routier. Ensuite ça a baissé mais aujourd'hui ça remonte avec 3000/3500 morts sur la route.
On ne pourra pas améliorer la situation sans prendre en compte la dimension délinquante des infractions routière. Il faut lever l'omerta sur le lien entre le laxisme judiciaire envers la délinquance de droit commun et l'absence de lutte contre l'alcoolisme, la drogue et le récidivisme.
Un refus d'obtempérer avec un délit de fuite devrait, par exemple, être légalement sanctionné par trois ans de prison mais la moyenne des peines de prison est de 5,6 mois. Le délinquant n'ira donc pas en prison et comme il ne paiera pas non plus l'amende, il ressort du tribunal en rigolant.
Le système n'est pas contrôlé. Personne n'est responsable. La victime n'est absolument pas prise en compte. Le prévenu peut faire appel des décisions de justice mais pas la victime… Si les victimes avait les mêmes pouvoirs juridiques que le délinquant, la plupart du temps récidiviste et connu des services de police, qui a tué leur enfant, leur conjoint, leur parent, cela rétablirait l'équilibre des forces, car actuellement la pression sur les juges ne vient que des malfaiteurs, et les victimes sont carrément ignorées, invisibilisées, puisqu'elles ne peuvent pas faire appel des jugements…
Au plan plus large encore, il faut absolument remettre en cause l'inadmissible impunité et déresponsabilisation de l'Etat et de toute la chaîne de décisions qui mènent à tous ces disfonctionnements et abus.
Jean loup Izambert – Il faut sortir de l'UE pour retrouver la prospérité
Le journaliste d'investigation, Jean loup Izambert , qui prépare un livre sur le souverainisme, montre comment les transnationales prédatrices et parasitaires nous pillent avec la complicité des dirigeants mis à la tête de l'UE et de nos pays par la grande finance…
Izambert a interrogé le secrétaire du PRCF à propos du Frexit et ce dernier lui a expliqué que la sortie de l'UE ne suffirait pas pour retrouver sa souveraineté. Ce serait comme de donner à une ménagère la liberté d'acheter ce qu'elle veut, où elle veut, mais sans les moyens de le faire, autrement dit sans argent. C'est ce qui est arrivé à la Grande Bretagne qui a eu le courage de sortir de l'UE mais pas celui de se libérer de l'emprise de la City. Il faut donc récupérer sa souveraineté politique en sortant de l'UE et sa souveraineté financière en reprenant le contrôle de la banque et notamment de la banque de France, dont au passage le dirigeant François Villeroy de Galhau et ses principaux collaborateurs se versent, comme beaucoup de hauts fonctionnaires, des salaires astronomiques sur le dos des Français paupérisés.
Selon une étude du Secours populaire 62 % des Français sont touchés ou menacés par la pauvreté et 83 % vivent dans des déserts médicaux.
En même temps, selon une étude publiée en 2012 par le groupe de pression Tax Justice Network, entre 21.000 et 32.000 milliards de dollars, (soit 17.000 à 25.500 milliards d'euros), continueraient à être dissimulés dans les zones défiscalisées du globe. Difficilement imaginables, ces montants représentent une somme supérieure au PIB combiné des États-Unis et du Japon…
Jacques Sapir – La défaite stratégique d'Israël en Iran pourrait signer la fin du projet sioniste
Jacques Sapir : Les Etats-Unis et l'Iran ont, tous les deux, intérêt à dire que les frappes étasuniennes ont été efficaces. Les Etats-Unis pour des besoins géopolitique et l'Iran pour pouvoir poursuivre tranquillement son programme nucléaire. L'Iran est affaibli mais pas tant que ça. Et Trump a levé les principales sanctions contre l'Iran, ce qui va lui permettre de vendre son pétrole à qui il veut, peut-être cela faisait-il partie des négociations de cessez-le-feu.
Par contre, il semble que, selon un rapport de la DIA, 60 % des infrastructures énergétiques israéliennes ne fonctionnent plus, qu'Israël est à court de missiles d'interception et il faudra 2 ans pour qu'Israël reconstitue son stock de missiles à cause des délais de fabrication, qu'il y a beaucoup d'Israéliens à indemniser. Israël va être confronté à une grave crise économique et va devoir dépendre encore plus des Etats-Unis. Le gouvernement peut très bien réagir par une fuite en avant, mais Israël ne peut pas finaliser son nettoyage ethnique des Palestiniens, tant que les pays voisins refusent de les recueillir.
La défaite stratégique en matière d'objectif de stabilité du régime israélien va obliger l'état hébreu à se poser la question de sa stratégie, surtout avec la crise économique qui se profile. Avec cette guerre, Israël va perdre le peu de souveraineté qui lui restait et devra obéir plus strictement aux Etats-Unis. Cela constitue une remise en cause du projet sioniste, car l'idée de départ est que l'état juif devait être un état comme les autres, un état souverain. Ce qui s'est passé est en réalité profondément destructeur pour le projet sioniste lui-même.
L'Iran pourrait développer une arme nucléaire en deux ans, mais cela ne lui donnerait la possibilité que de tirer en premier, pas en second. Et Israël a assez de têtes nucléaires pour vitrifier l'Iran en réponse à une frappe même meurtrière. Donc il n'est pas sûr que ce soit la meilleure approche, sans compter que lorsqu'un pays se dote de l'arme nucléaire, cela déstabilise toute la région, à moins de le faire en secret et très vite.
Les BRICS ont bien traversé les deux conflits de 2025, le conflit indo-pakistanais et l'attaque israélienne de l'Iran. La Russie et la Chine se sont positionnés du côté de l'Iran. Et pour les BRICS l'issue de ces deux conflits est neutre. Les 6 et 7 juillet 2025, à la réunion des BRICS de Rio de Janeiro sera discuté le développement de la fameuse unité de compte, la réponse à apporter au protectionnisme des Etats-Unis, et les évolutions géopolitiques. On peut se demander si les BRICS ne vont pas être amenés à prendre des positions de politique étrangère de bloc, malgré le fait que ce ne soit pas leur projet de base, en se positionnant comme un bloc alternatif à l'OTAN, conclut l'économiste français.
Et pour finir en beauté
Une superbe danse caucasienne de mariage
Et la gracieuse danseuse de danse classique persane Apsara. C'est une danse de la cour persane de la dynastie Qajar (1794-1925).
Mash Mash Allah- Persian Classical (Qajar) dance by Apsara رقص ایرانی قاجاری
Source de l'image en vedette : La fin de la prétendue suprématie morale de l'Occident
Dominique Muselet
La source originale de cet article est Mondialisation.ca
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