06/07/2025 francais.rt.com  3min #283342

Liban : frappes israéliennes et tensions autour du désarmement du Hezbollah

© Getty Images

Frappe israélienne au Sud-Liban.

Des frappes israéliennes au Sud-Liban, tuant un membre du Hezbollah, ravivent les tensions malgré le cessez-le-feu de novembre 2024. Naim Qassem refuse de désarmer sous la menace, tandis que l'émissaire américain Tom Barrack presse pour une armée unifiée. Les négociations piétinent, aggravant la crise libanaise.

Le 5 juillet 2025, le Sud-Liban est secoué par de nouvelles frappes de drones israéliens, causant la mort d'un membre de la force d'élite al-Radwan du Hezbollah près de l'hôpital Salah Ghandour à Bint Jbeil, selon le ministère libanais de la Santé.

Ces attaques, survenues à la veille des commémorations de Achoura, s'inscrivent dans une série de violations du cessez-le-feu signé le 27 novembre 2024, après 13 mois de conflit entre Israël et le Hezbollah. Malgré l'accord, qui exige le retrait des forces israéliennes et le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah au sud du fleuve Litani, Israël maintient cinq positions stratégiques et bombarde quotidiennement la région, avec 2 700 attaques recensées depuis la trêve.

Le Hezbollah accuse Israël d'avoir un projet expansionniste au Liban

Le président libanais Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam condamnent ces « violations flagrantes », tandis que l'émissaire américain Tom Barrack, en visite à Beyrouth, appelle le Liban à saisir une « opportunité historique » pour dépasser le confessionnalisme et instaurer « une seule armée », visant implicitement le désarmement du Hezbollah.

Le chef du Hezbollah, Naim Qassem, rejette fermement toute capitulation. Dans un discours, il déclare que le parti « ne rendra pas ses armes sous la menace israélienne », accusant Israël de chercher à « occuper le Liban » dans un projet expansionniste. Il conditionne tout dialogue sur une stratégie de défense à l'arrêt des attaques israéliennes et au respect de la résolution 1701 de l'ONU.

Le Hezbollah, affaibli par la perte de son chef Hassan Nasrallah et de nombreux combattants, envisage une réduction partielle de son arsenal, mais pas un désarmement total, selon des sources proches du mouvement. Nabih Berri, président du Parlement et allié du parti, négocie avec le Hezbollah pour formuler une réponse à la proposition américaine, mais réfute tout ultimatum, insistant sur le fait que des discussions sont en cours.

Le coût humain et matériel du conflit, avec plus de 4 000 morts et des destructions massives, pèse sur un Liban en crise économique, rendant l'équilibre entre souveraineté et pressions extérieures délicat.

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