
Par Al Mayadeen English, le 6 juillet 2025 à 20h48
Suivi de Un plan américano-israélien prévoit de déplacer les Gazaouis sous le prétexte humanitaire
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a retardé son départ pour Washington en raison de la pression croissante des blocs ultra-orthodoxes qui exigent des progrès tangibles immédiats sur la loi d'exemption du service militaire, a rapporté la chaîne israélienne Channel 12. Ces partis ont menacé de faire tomber le gouvernement si leurs demandes ne sont pas satisfaites dans les jours prochains.
Avec trois heures et demie de retard, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décollé de l'aéroport Ben Gourion.
Ce retard souligne les tensions politiques croissantes au sein de la coalition, alors que les ultra-orthodoxes exigent une action législative rapide.
Le député du Likoud Yuli Edelstein a rencontré des représentants du parti ultra-orthodoxe Shas afin de leur présenter un projet visant à réglementer la conscription des étudiants des yeshivas. Cette initiative intervient alors que les factions haredim, qui exigent la possibilité de revoir la législation avant la visite de Netanyahu aux États-Unis, intensifient leurs pressions.
Le projet final devrait être présenté aux législateurs dans les 48 heures, après que M. Edelstein ait insisté pour introduire de nouveaux amendements, selon Israel Hayom.
L'opposition dénonce une "loi d'évitement" antidémocratique
Les figures de l'opposition ont vivement critiqué le processus législatif. Yair Lapid, chef de l'opposition, a déclaré sur X :
"Si Yuli Edelstein, sous la pression de Netanyahu, présente la loi aux ultra-orthodoxes avant de la présenter aux soldats et aux réservistes, cela résume toute l'histoire de la dite d''évasion'".
Le président du Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a déclaré :
"Le moment est venu de mettre fin au règne des objecteurs. La conscription pour tous, tel est l'appel urgent du moment".
De son côté, le chef du parti Démocrate, Yair Golan, a ajouté :
"Ceux qui disaient avoir besoin d'une preuve que cette loi ne permettra pas de recruter un seul ultra-orthodoxe l'ont obtenue dès l'instant où Edelstein est allé approuver le projet de loi avec le représentant du Shas".
Parallèlement à ces manœuvres politiques, les forces d'occupation israéliennes ont annoncé délivrer cette semaine 54 000 avis de conscription à des ultra-orthodoxes dont l'exemption militaire en tant qu'étudiants de yeshiva a expiré. Les FIO prévoient également d'intensifier les mesures de répression contre les réfractaires et les déserteurs dans toutes les communautés.
La convergence des menaces de la coalition, du débat législatif et de l'application militaire a intensifié la crise politique, engendrant une incertitude sur l'agenda extérieur de Netanyahu et soulevant de nouveaux doutes sur la stabilité du gouvernement au pouvoir.
Des tensions inquiétantes
Au début du mois dernier, les tensions au sein de la coalition au pouvoir en Israël ont atteint leur paroxysme lorsque les partis politiques ultra-orthodoxes ont menacé, le 8 juin, de dissoudre la Knesset en raison de l'incapacité du gouvernement à adopter une loi protégeant les étudiants des yeshivas de la conscription militaire.
Selon Israel Hayom, les factions religieuses d'extrême droite, connues sous le nom de bloc Haredi, sont unies dans leur volonté de rompre avec Netanyahu, qu'elles qualifient de "boulet". Leur frustration vient du retard pris dans l'adoption d'un projet de loi d'exemption promis de longue date, bloqué à la fois par des décisions judiciaires et par des désaccords internes à la coalition.
Un haut responsable du Degel HaTorah a déclaré au journal que "tous les partis haredim sont unifiés concernant le vote". Le même responsable a fait allusion à des dissensions internes parmi les alliés du gouvernement, affirmant :
"Aryeh Deri (le chef du parti extrémiste Shas) est en conflit avec ses électeurs et ne se joindra à nous qu'après que nous aurons pris l'initiative".
Deri lui-même a confirmé la position de son parti dans des déclarations récentes :
" Nous n'avons plus le choix. Nous n'aimons pas cela, mais nous devons soutenir la dissolution de la Knesset", ajoutant que Netanyahu "se moque de nous" en continuant à ne rien faire.
Traduit par Spirit of Free Speech
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Un plan américano-israélien prévoit de déplacer les Gazaouis sous le prétexte humanitaire
Par Al Mayadeen English, le 6 juillet 2025 à 15h49
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a dénoncé un plan secret américano-israélien visant à déplacer de force des habitants de Gaza, avec la participation du Boston Consulting Group et de la Gaza Humanitarian Foundation.
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a dénoncé un plan secret américano-israélien visant à déplacer de force des Palestiniens, en utilisant la soi-disant Gaza Humanitarian Foundation et le Boston Consulting Group. Il avertit que les complices de ce plan seront tenus responsables de tout crime commis contre des civils.
Le bureau des médias du gouvernement a accusé le Boston Consulting Group (BCG) et la Gaza Humanitarian Foundation d'être impliqués dans un plan américano-israélien visant à déplacer de force des civils palestiniens au motif fallacieux de l'aide humanitaire.
Le bureau a publié une déclaration officielle faisant référence à une enquête publiée par le Financial Times, qui a révélé les détails d'un plan secret appelé "Aurora" incluant un cadre financier destiné à vider démographiquement la bande de Gaza en déplaçant de force plus d'un demi-million de Palestiniens grâce à des "programmes de réinstallation" financés par des parties étrangères.
La GHF sert de façade à un plan de déplacement
La déclaration affirme que la Gaza Humanitarian Foundation, créée avec le soutien des États-Unis et d'Israël et supervisant ce qu'elle décrit comme des " pièges mortels à Gaza", sert de façade opérationnelle à ce plan, prétendant fournir une aide humanitaire tout en ayant causé la mort de 751 civils, en blessant 4 931 autres et en faisant disparaître 39 citoyens.
130 organisations humanitaires internationales ont refusé de coopérer avec cette fondation, l'accusant de servir de "couverture aux objectifs militaires israéliens", a souligné le bureau des médias.
Selon la déclaration, le rapport révèle que le projet a secrètement reçu un financement ainsi que le soutien de sociétés de sécurité privées américaines tout en menant des pseudos activités de distribution d'aide qui contreviennent aux normes humanitaires. Il a souligné que la révélation de ces plans a entraîné l'expulsion de plusieurs partenaires du BCG.
Ces opérations ne peuvent continuer à faire passer le nettoyage ethnique pour une œuvre caritative a souligné le bureau des médias, notant que toutes les entités soutenant cette initiative partagent la responsabilité des préjudices causés aux civils. La façade humanitaire de ces manipulations ne change rien à leur illégalité, ont-ils ajouté, promettant que justice sera faite par voie juridique internationale.
La déclaration conclut en affirmant que
"notre glorieux peuple palestinien, malgré tous les crimes de guerre, les campagnes de famine, le génocide et les déplacements forcés, reste enraciné sur sa terre",
et ne renoncera jamais à ses droits inaliénables jusqu'à la fin de l'occupation israélienne sur l'ensemble du territoire palestinien.
Traduit par Spirit of Free Speech