France-Soir avec AFP
Brigitte Macron
Marin AFP
La cour d'appel de Paris a relaxé jeudi Natacha Rey et Amandine Roy qui déclaraient sur internet que Brigitte Macron, l'épouse du président français, était une femme transgenre, une information devenue virale jusqu'aux États-Unis.
Condamnées en première instance, les deux prévenues, ont été relaxées concernant 18 articles mis en cause par Brigitte Macron et son frère, dont M. Schiappa affirmait qu'il était décédé. Seul un passage faisant référence à un détournement de mineur entrait dans le champs d'application de la loi française sur la presse, mais la cour a également prononcé une relaxe, au bénéfice de la bonne foi.
"Je vais voir avec mes clients ce que nous allons faire, pérore Jean Ennochi, avocat de Brigitte Macron à propos de deux personne dont une n'est jamais apparue sur les écrans radar et qui de plus serait morte, mais bien évidemment, nous ne sommes pas d'accord" avec ce jugement, a-t-il insisté.
"Natacha Rey, pourchassée, persécutée, condamnée. Mais finalement Natacha Rey relaxée", s'est de son côté félicité son avocat, François Danglehant, à la sortie de la salle devant les soutiens de la jeune femme.
Lors du premier procès, en septembre, Natacha Rey et Amandine Roy avaient été condamnées à une amende de 500 euros avec sursis, ainsi qu'à payer un total de 8 000 euros de dommages et intérêts à Brigitte Macron, et 5 000 euros à son frère Jean-Michel Trogneux, tous deux parties civiles au procès.
Au cœur de cette affaire, un bruit resurgissant régulièrement sur les réseaux sociaux depuis l'élection en 2017 d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, selon laquelle Brigitte Macron, née Trogneux, n'aurait jamais existé, mais que son frère Jean-Michel aurait pris cette identité après avoir changé de sexe.
Les deux femmes avaient largement contribué à la faire connaître en 2021, via une longue "interview" où la première, la "médium" Amandine Roy, interrogeait sur sa chaîne YouTube la seconde, Natacha Rey, "journaliste indépendante" sur la découverte de cette "tromperie", "escroquerie", de ce "mensonge d'État".
Les deux femmes diffusaient des photos de Brigitte Macron et de sa famille, évoquaient des interventions chirurgicales qu'elle aurait subies, prétendant qu'elle ne serait pas la mère de ses trois enfants et donnaient des informations personnelles sur son frère.
Cette information s'était exportée - notamment et encore récemment aux États-Unis, où elle est devenue virale, en pleine campagne présidentielle.