par Machibuse.oikake
Dès 1908, on utilise le radium pour soigner de nombreuses affections, notamment les affections cutanées.
Tout au long des années vingt, les médecins rédigeront à la chaîne des ordonnances de radium pour l'arthrite, la goutte, l'hypertension, la sciatique, le lumbago et le diabète. Une société new-yorkaise productrice d'eau minérale au radium prétend même qu'elle compte cent cinquante mille clients...
Pierre et Marie Curie venaient juste de découvrir la radioactivité et ses pouvoirs miraculeux, la génération d'avant la 2ème guerre mondiale, nourrie au petit lait du progrès moderne, s'enthousiasmait pour ces mystérieux produits dont le pouvoir rayonnant éclairait un avenir qui ne pourrait être que radieux.
En 1916 la revue médicale Radium affirme que « le Radium n'a absolument aucun effet toxique, étant accepté harmonieusement par le corps humain, comme la lumière solaire pour les plantes. » Les médecins ont appris sur le radium de la même manière qu'ils ont fait pour les rayons X: par tâtonnements et par erreurs.
CES HORREURS QU'ON CROYAIT « SCIENTIFIQUES »
Pendant des siècles, on a vidé des gens de leur sang (la fameuse saignée ultra populaire) persuadé que ça les guérirait d'une pneumonie, de migraines ou des rhumatismes, alors que ça les tuait bien souvent.
Des personnes atteintes de troubles psychiatriques étaient battues, exorcisées, parfois jusqu'à la mort, sous prétexte qu'elles étaient possédées. Au XIXe siècle, des femmes jugées trop émotives ou "nerveuses" étaient étiquetées "hystériques" et soumises à des masturbations forcées, prescrites comme traitement médical.
Des médecins passaient des autopsies de cadavres aux accouchements sans se laver les mains, déclenchant des épidémies meurtrières chez les femmes en couches et chez leurs nourrissons.
Début XXe siècle, on buvait du radium (une substance radioactive) censé donner énergie et vitalité, qui a finalement rongé les os et provoqué des cancers atroces.
Dans les années 40-50, le tabac était prescrit contre l'asthme et vanté dans les publicités de célèbres revues médicales, jusqu'à ce qu'on réalise qu'il semait des cancers par millions.
Jusqu'aux années 80, on accusait le stress d'être responsable des ulcères, avant de découvrir qu'une bactérie (Helicobacter pylori) en était souvent la cause.
Le DDT, présenté comme un insecticide miracle et soi-disant sans danger, a été répandu partout, contaminant sols, animaux et êtres humains, provoquant cancers, troubles hormonaux et effondrement de la faune, avant d'être interdit.
La lobotomie (pratiquée notamment pour "soigner" la dépression, l'anxiété ou la schizophrénie) a laissé des milliers de personnes mutilées mentalement, réduites à l'état de zombies ou incapables de vivre seules.
Le mercure, l'arsenic, la cocaïne et même l'héroïne figuraient dans des médicaments vendus comme remèdes miracles. La cocaïne était prescrite pour la fatigue ou la douleur, tout comme aujourd'hui on vend le fentanyl, autre "solution médicale" devenue poison mortel pour des milliers de vies.
Pendant des décennies, le gras était diabolisé, tandis que le sucre était quasiment sanctifié, contribuant à une épidémie de diabète et d'obésité. Et jusqu'aux années 90, des médecins osaient encore recommander les cigarettes "light" comme un choix "santé". Tout cela était estampillé scientifique, validé, "prouvé", et pourtant, ça a tué, rendu malade ou brisé des vies.
Et aujourd'hui, certains continuent de brandir la « Science » comme une vérité absolue, une arme pour clouer au pilori quiconque ose douter ou poser des questions. Comme si remettre en cause une théorie, c'était commettre un crime de pensée.
La science a-t-elle toujours raison ? Non. Parce qu'elle est censée être un outil de recherche, pas un dogme religieux. Ce qu'on érige aujourd'hui en certitude scientifique sera peut-être, demain, jugé criminel ou absurde. Et la grandeur de la science, la vraie, c'est qu'elle accepte de se tromper. Ceux qui refusent le doute ne défendent pas la science. Ils la trahissent.
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