Un des pires maux de la terre est d'agir de façon désinvolte pour se croire débarrassé du problème.
L'époque moderne met bien en évidence le problème des failles de sécurité mais en est-il de même avec les prises de décision qui modèlent notre société, notre civilisation.
Le résultat final de la gouvernance, à l'échelle mondiale, détermine l'esprit de la Terre, la façon dont elle peut être identifiée. Que les citoyens en soient conscients ou qu'ils soient forcés de se soumettre, ne change pas grand chose à ce résultat. C'est une civilisation qui se jette à la mer, suicidaire. Elle n'a aucun sens de la mesure, et le montre bien dans son architecture, qui exprime la vanité et la cécité mentale. La folie.
Les politiciens ont un grand secret, c'est que l'humanité au final n'est qu'un peuple d'hommes préhistoriques qu'on berce d'illusions pour les mettre en esclavage.
La question ici, de résoudre le problème de la démocratie, a besoin de ce recul pour ne pas tomber dans le piège d'une présomption de qualités qui n'existent pas, et qu'il faudrait défendre.
Pour couronner le tout, le système d'adressage des moyens de subsistance est conditionné au taux de soumission et de cécité mentale, ou de contribution à la cécité mentale des autres. Ceci fait que par essence, la motivation principale de chacun est de prendre aux autres ce qu'ils ont.
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Dans un tel cadre, la démocratie est ce qu'elle est. Si on était dans le cadre illusoire et fantasmatique d'une société noble et orientée vers le bien commun, elle ne serait pas du tout la même.
Il est toujours périlleux de s'attaquer à un objet, ici la démocratie, en le critiquant pour essayer de l'améliorer, sans tenir compte du cadre dans lequel cela se fait. Dans le cadre actuel, améliorer la démocratie reviendrait seulement à donner plus de pouvoir aux esclavagistes.
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Les failles de sécurité dont nous parlons, se définissent comme des actes immoraux que la loi autorise. Elle ne les autorise pas explicitement, mais en jouant sur les mots, sur le fait que la loi soit si pointilleuse là où ce n'est pas nécessaire, on peut déduire logiquement que rien n'interdit pas exemple, d'acheter toute la nourriture et de la brûler. Faut-il une loi contre cela ? Peut-être, mais il n'y en aura une que lorsque le problème sera devenu intolérable. En attendant, si quelqu'un trouve un profit à faire cela, il le fera sans hésiter et en se croyant plus malin que tout le monde. C'est ainsi que marche la loi. Il aura même la jugeote de faire que son crime dure le plus longtemps possible avant d'être démasqué. Si, selon son calcul, le temps pour être démasqué est supérieur à celui qui lui permet de tirer des profits irrécupérables, alors il aura gagné. Certains passent leur vie entière dans la plus grande impunité.
Ici, on a un exemple factice et topique de l'exploitation d'une faille de sécurité. Il y a de nombreuses manières de faire beaucoup mieux.
En terme démocratique, le hacking consiste à jouer sur toutes les couches successives qui font l'illusion de démocratie. La manipulation mentale, la pression psychologique, le sentiment de ne pas avoir le choix, des règles démocratiques qui sont idiotes et non consistantes, et enfin quand tout cela n'a pas suffit, il est aisé de truquer les votes, puisque personne n'a le droit de les vérifier (puisque ce serait une atteinte morale à la sainte bonté d'âme de ceux qui comptent).
On peut faire ce qu'on veut, et les gens n'ont qu'à subir.
Graduellement on les convainc d'admettre et de s'habituer lentement à des conditions de vie de plus en plus indignes ; et d'y prendre leur parti ; de prouver leur valeur, etc.
Nous parlons de faille de sécurité dans le sens où elle paraît mince et interstitielle, mais uniquement dans le contexte fallacieux d'une berlue collective que croit agir pour le bien commun. En réalité, c'est une faille béante, tellement évidente qu'elle est systémique. En réalité, le système est criminogène à sa source. C'est au contraire en trouvant une faille dans cette criminalité institutionnalisée qu'on pourrait, quelquefois, avec la chance, pour un temps limité, contribuer au bien commun.
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Malgré tous les garde-fou qui permettent la perpétuation d'une société criminogène et qui servent à bercer les peuples d'illusions, il y a de nombreux moment où la folie et l'irresponsabilité sont trop visibles.
Il faut dire que les mafieux qui sont aux commandes prennent leurs aises, et aiment bien ne pas avoir à s'embêter pour le dissimuler. Après tout, ils ne doivent rien à personne. Dans cette société, avec quelques billets, on ne doit plus rien à personne.
Pour autant rien n'empêche d'espérer des jours meilleurs. D'autant que la principale partie de la guerre qui doit se mener se joue sur les choses auxquelles personne n'a pensé.
La vie est bien faite, les criminels n'ont aucune imagination, et la moindre intelligence peut les faire chuter totalement. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'ils ont une telle hargne à rabaisser le niveau des discussions et à faire se chamailler les gens sur des questions sans issue.
Si on prend n'importe quelle situation, qu'on l'analyse avec soin, et qu'on élucide correctement ses causes et comment empêcher que cela ne se reproduise, il est possible de gripper totalement la machine d'esclavagisme.
Cela peut se faire à n'importe quel niveau, sachant qu'une solution probante aura toujours a cœur de servir d'exemple et de se répandre comme une nouvelle contrainte à laquelle les mafieux doivent se plier, s'ils veulent rester discrets.
Partout où l'injustice est flagrante - indépendamment, bien évidemment, de ce qu'en dira la légalité - il y a un travail a faire.
L'exemple qui nous a conduits ici sont les élections présidentielles. On voit des personnes qui sont pas seulement inaptes et incompétentes, indécentes et ouvertement arrivistes, mais surtout psychologiquement instables. Rien que sur ce point, l'entretien d'embauche qui permet de rendre une personne éligible devrait se faire avec l'aval des meilleurs spécialistes dans tous les domaines, la diplomatie, la connaissance de l'histoire, les marqueurs positifs (actions commises pour le bien commun) et les marqueurs négatifs (drapeaux rouges), et enfin l'équilibre psychologique et émotionnel, sans compter les aptitudes psychotechniques.
Le fait est que ces personnes sont l'expression du système qui a fait d'eux des dirigeants, et c'est ce système qu'il faut soigner. Si on a des élus dépravés et inconséquents, c'est parce que notre système est dépravé et inconséquent. Ils en sont la preuve, l'expression. On ne peut même pas les blâmer, ils ne font que refléter l'incompétence du système.
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Ce à quoi nous voulons en venir, est que pour s'attaquer à un problème il faut commencer par son contexte, les questions qui sont dans l'environnement de l'objet étudié. On part du plus lointain, avec le plus de recul, et on s'approche de l'objet étudié pas à pas. Enfin, une fois posées les bases concrètes, on peut évaluer l'objet méthodiquement.
Si au contraire on reste hypnotisés sur l'objet à essayer de se figurer ce à quoi ressemblerait le monde si les douces paroles de ce malade mental psychopathe étaient vraies, on reproduit une erreur qui est le fondement de leur psychopathologie, qui est de se fier aux apparences et d'essayer d'en déduire la réalité qui va avec ; et de se forcer à y croire même quand tout s'y oppose.
La question ici est d'ordre méthodologique, mais aussi paradigmatique. Pas seulement pour évaluer les personnes, mais aussi les situations et les problèmes, il faut une approche holistique.