par Alfredo Jalife-Rahme
Les révélations d'Alastair Crooke sur la victoire iranienne et le cessez-le-feu proclamé par les États-Unis modifient notre perception de cette guerre de 12 jours. Non, Israël n'est pas en position de dominer le Moyen-Orient.
Alors que commence à se dissiper l'épaisse fumée de la Première Guerre mondiale de désinformation orwellienne, pleine de mensonges et de tromperies, l'ancien diplomate britannique Alastair Crooke, à contre-courant de la propagande goebbelsienne occidentale, révèle des informations troublantes. (1)
Selon Alastair Crooke, les cyberattaques massives et les drones provenant d'Azerbaïdjan et d'Erbil - capitale de la province autonome du Kurdistan irakien, en alliance avec le groupe terroriste renégat MEK (Mujahideen-el Khalq) -, ainsi que le puissant logiciel terrestre et satellitaire des États-Unis, ont constitué une part essentielle de la perfide attaque d'Israël contre l'Iran.
L'attaque israélienne a été mise en scène un jour après la révélation de la complicité de l'Argentin Rafael Grossi, ignominieux directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) - accusé par l'Iran et la Russie d'être un vulgaire agent du Mossad - et à la veille des négociations trompeuses de Téhéran avec les États-Unis.
Ce sont ces attaques perfides - qui, selon Alastair Crooke, ont nécessité plusieurs années de préparation interne/régionale - qui ont paralysé le pays perse pendant huit heures, affectant ses systèmes de défense. Israël et les États-Unis visaient le K.O.
L'Iran a pu se remettre de ces attaques - principalement menées par des cellules dormantes internes du Mossad qui s'étaient préparées pendant des années - et infliger de graves dommages - dissimulés par la censure totalitaire du gouvernement Netanyahou - qui, selon l'ancien agent de la CIA Larry Johnson et l'ancien inspecteur nucléaire Scott Ritter - dans leurs interviews respectives avec le célèbre juge Napolitano -, auraient endommagé un tiers (méga-sic !) d'Israël.
Selon Alastair Crooke, Israël a infligé des dommages importants à l'Iran - les assassinats télécommandés de 30 hauts responsables militaires, à l'instar de la décapitation de la direction du Hezbollah au Liban, et de 11 scientifiques nucléaires de premier plan avec leurs familles, grâce à l'espionnage vulgaire de l'Argentin Rafael Grossi qui a donné au Mossad les renseignements pour la localisation de leurs domiciles.
Alastair Crooke rejette la propagande dithyrambique de Trump selon laquelle il aurait anéanti le programme nucléaire civil iranien. Tout au plus, en attendant des preuves à l'appui, le programme aurait été retardé de quelques semaines ou quelques mois au maximum, si l'Iran décidait de fabriquer la bombe nucléaire qu'il ne possède pas, une fable inventée par Netanyahou il y a 30 ans (sic). Alastair Crooke cite abondamment le scepticisme de l'éminent scientifique Ted Postol du MIT quant à cette destruction. Alastair Crooke estime que cette cyberattaque massive a désormais été mise à jour et qu'il ne sera pas facile de la répéter.
Contrairement à ce que diffusent les médias occidentaux goebbeliens contrôlés par Israël, les défenses aériennes iraniennes sont désormais pleinement opérationnelles et bénéficient de l'aide de la Chine.
Alastair Crooke adopte la thèse du théâtre Kabuki, conjecturée tant par Scott Ritter que par moi-même : les États-uniens avaient prévenu à l'avance les Iraniens - de leur bombardement des trois centrales nucléaires de Natanz, Ispahan et Fordow - peut-être par l'intermédiaire de l'ambassade suisse à Téhéran ou via Oman.
À l'époque, j'avais avancé que l'Iran avait transféré 400 kg d'uranium enrichi à 60% vers un autre site et que, curieusement, aucune radiation n'avait été détectée. Alastair Crooke considère comme enterrée la perfide inspection de l'AIEA menée par l'Argentin Rafael Grossi, qui a utilisé le programme de renseignement MOSAIC de Palantir contre l'Iran. (2)
Selon Alastair Crooke, la réponse de l'Iran, par le biais de ses missiles hypersoniques indétectables et imparables, a été très sévère, allant jusqu'à frapper le centre du Mossad à Herzliya, en plus de la destruction de l'institut scientifique Weizmann et de la raffinerie du port de Haïfa.
Alastair Crooke affirme que les Américains (méga-sic) et les Israéliens ont tiré 93 (sic) missiles défensifs THAAD (Thermal High Altitude Area Defense) dysfonctionnels d'une valeur de 1,2 milliard de dollars.
Ce sont les Israéliens qui ont imploré Trump de déclarer un cessez-le-feu par l'intermédiaire d'Oman. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Iran, critiquent le fait que le pays n'aurait jamais dû accepter le cessez-le-feu alors qu'il tenait Israël à genoux.
source : La Jornada via Réseau Voltaire
traduction Maria Poumier