29/07/2025 francesoir.fr  7min #285647

 Les éditos de l'été 2025 - le déni de démocratie

Les éditos de l'été 2025 - Affaire Brigitte Macron : le feuilleton judiciaire qui pulvérise les audiences !

Xavier Azalbert, France-Soir

Les éditos de l'été 2025 - Affaire Brigitte Macron : le feuilleton judiciaire qui pulvérise les audiences !

Pixabay, France-Soir

« On peut pas dire la vérité à la télé : y'a trop de monde qui mate ! » Coluche, dans Le Chômeur , un classique à revoir.

Eh oui ! C'est reparti pour un tour ! Nonobstant l'arrêt par lequel la cour d'appel de Paris a relaxé Amandine Roy et Natacha Rey du chef du délit de diffamation publique pour leurs propos soutenant que Brigitte Macron serait un homme usurpant l'identité de Jean-Michel Trogneux. Son frère, également partie civile dans cette affaire avec l'officiellement épouse d'Emmanuel Macron, alias « Emmanuel 1er », président de la République qu'on appelle ainsi parce qu'il se prend pour Louis XIV. À ne pas confondre avec « Emmanuelle 1 », premier opus d'un feuilleton cinématographique. Il avait pour vedette Sylvia Kristel dont là nul ne peut contester la féminité. puisque cette beauté à la peau d'ivoire, on a pu l'y voir, justement, totalement nue, dans cette série cinématographique qui en comporte sept, d'opus (1)

1974-1993 : c'est donc pendant 19 ans que ce feuilleton a passionné le monde entier. Un feuilleton cinématographique « érotique », oui, excusez-moi : j'avais oublié de mentionner cette précision, petite, certes, mais très importante.

En effet, comme le sujet du feuilleton qui nous intéresse aujourd'hui, judiciaire, lui, tourne autour du sexe (masculin ou féminin) de l'individu avec qui, en 2007, Emmanuel Macron a convolé en des noces qui demeurent « justes », tant que preuve n'a pas été rapportée, officiellement, « qu'iel » est un homme, cette précision (feuilleton cinématographique « érotique ») s'imposait.

Franchement, on est en 2025, l'Ukraine compte ses morts par centaines de milliers, le Moyen-Orient est une poudrière, et l'actualité mondiale s'emballe pour savoir si Brigitte Macron a une… identité masculine ? Comme dirait Coluche : « Qu'elle habite ou pas l'actualité, et internationale, « Ça me troue le cul ! ». On s'en cogne, de savoir si Brigitte est Brigitte ou Jean-Michel, tant que les papiers officiels tiennent la route. Sauf si, bien sûr, y'a du faux dans l'air, genre crime d'usage de faux par des officiers d'état civil ou des procureurs. Ou une réelle histoire de pédophilie genre la différence d'age entre les époux 1 et 2 à l'âge de la « rencontre » qui s'avère être différente de la version officielle. Là, ça deviendrait juteux !

Pas de voyeurisme ici, hein, c'est pas le style de la maison. Ni de jeux de mots foireux – Victor Hugo parlait de « pets de l'esprit », mais nous, on reste distingués. Quoique… quand un des Macron (on sait plus lequel) lâche un « Ça m'en touche une sans bouger l'autre » face à cette histoire de « membre », on imagine Patrick Sébastien en faire un tube : « Est-ce que tu l'as vu ? ». D'ailleurs, le rap a flingué la culture populaire, et Sébastien sonne le glas – ou plutôt le gland – de l'époque des troubadours !

Revenons au cœur du scandale. Laurent Pelé  a déjà disséqué le juridique le 15 juillet, alors pas la peine de remettre le couvert. Ce qui scotche, c'est que cette histoire de genre vole la vedette aux vrais drames mondiaux. Emmanuel Macron ? Accusé par certains d'avoir achevé la France, après que Sarkozy l'a vendue à la découpe et que Hollande l'a poussée vers le « progrès LGBT XXL méga plus-plus ». Les JO 2024 ? Un show de wokisme institutionnalisé, entré par la grande porte en plein « gay Paris ».

Et là, attention, dernier rebondissement : les Macron dégainent une plainte contre la youtubeuse américaine Candace Owens, déposée le 23 juillet 2025 dans le Delaware, pour avoir relayé l'infox transgenre. Ils réclament des dommages et intérêts « exemplaires » dans un pavé de 218 pages, accusant Owens d'avoir orchestré une « campagne mondiale d'humiliation » pour booster sa notoriété et son portefeuille. Et, qui choisissent-ils pour défendre leur cause ? Éric Dupond-Moretti, l'ex-ministre de la Justice, alias « Acquittator » dans ses rêves d'avocat, mais dont le passage au gouvernement et au barreau n'a pas franchement marqué les annales. Un petit arrangement entre amis, dirait-on, pour un ministre qui a plus brillé par ses éclats de voix que par ses éclats de génie ! Dupond-Moretti,  lui, va jusqu'à accuser Owens d'être une « proche » de Marion Maréchal et de l'extrême droite française, histoire de rajouter une couche de complot au complot. Comme si ça ne suffisait pas, il balance que les Russes amplifient la rumeur. Rien que ça !

Coluche, lui, résume le topo dans Le Chômeur :

« Les affaires à scandale, c'est fini. Maintenant, y'a des affaires, mais plus de scandales. Les gros bonnets ? Intouchables. T'as l'avocat qui connaît la loi, et celui qui connaît le juge. Et nous, on n'est pas assez nombreux ! » (2)

Petit bonus : Jean-Michel Trogneux, vivant ou pas ?

L'AFP, dans sa dépêche (3), parle de Brigitte et « son frère » comme parties civiles. Mais, minute, il est pas censé être mort, Jean-Michel ? En septembre 2024, le tribunal de Paris le déclare vivant, par le truchement d'une carte électorale de 2022 comme preuve d'identité, pour faire cracher des dommages et intérêts à Roy et Rey. Sauf que l'appel a tout annulé, et si la Cour de cassation suit, pouf, alors quid des preuves de son existence ! Ce Jean-Michel, c'est le Belphégor des tribunaux, un fantôme en costard !

Conclusion : Allez, vive la trans-parence, mais surtout, vive Coluche ! Et pour les amateurs de « pets de l'esprit », hurluberlu, c'est : « Rappeur schizo qui vend ses délires à la criée. » À la prochaine pour un nouvel épisode de ce soap opera judiciaire, avec Dupond-Moretti en guest star qui risque de plaider comme il ministre : en faisant du bruit !

De plus l'affaire Brigitte opus 1 cache aussi la plainte de Christian Cotten dont je vous reparlerai prochainement.

1) les 7 opus d'Emmanuelle :

Emmanuelle 1 (1974)
Emmanuelle 2 : Emmanuelle « l'antivierge » (1975)
Emmanuelle 3 : « Goodbye Emmanuelle » (1977)
Emmanuelle 4 (1984)
Emmanuelle 5 (1987)
Emmanuelle 6 (1988)
Emmanuelle 7 : « Emmanuelle au 7ème ciel » (1993)

2) Texte complet
« Et puis alors, c'est terminé les affaires à scandale.
Maintenant y' a des affaires, y' a plus d' scandales.
L'affaire Boulin, l'affaire Markovic, l'affaire des diamants, l'affaire du Canard, l'affaire des avions renifleurs. Tout ça : pchitt !
Pis ça faut même pas essayer d'en parler, hein ! C'est la lutte du pot de terre contre le pot-de-vin. Parce que y' a deux sortes de justice.
Vous avez l'avocat qui connaît bien la loi, et vous avez l'avocat qui connaît bien le juge.
Et puis les gros bonnets, on peut pas les attraper. Ah-ah-ah. C'est toujours la même chose, hein. Ouais, y' a des biens, des hommes politiques. Y' a du beau, y'a du bon, mais y'a du bonnet.
Y' a surtout du bonnet.
On n'est pas assez nombreux. Voilà, le truc c'est qu'on n'est pas assez nombreux. »

3) Dépêche AFP

« Le Président français Emmanuel Macron et son épouse Brigitte poursuivent en diffamation l'influenceuse américaine Candace Owens aux États-Unis pour avoir relayé et exploité l'infox selon laquelle Brigitte Macron serait une femme transgenre. La plainte qui en procède a été déposée ce mercredi 23 juillet devant un tribunal du Delaware-est. Par le truchement de celle-ci ils réclament un montant « exemplaire » de dommages et intérêts à déterminer lors d'un procès.

Selon l'infox à l'origine de cette affaire, très relayée en France par des mouvances mêlant complotistes, covido-sceptiques, « platistes » (3) d'extrême droite, Brigitte Macron, née Trogneux, n'aurait jamais existé. Son frère Jean-Michel aurait pris cette identité après avoir changé de sexe.

Natacha Rey et Amandine Roy, deux des vilains complotistes, covido-septiques, d'extrême droite, platistes et « mangeurs d'enfants » (3) qui ont largement diffusé cette infox, ont été reconnues coupables, en septembre 2024, par la justice française, de la même diffamation publique dont le couple Macron, cette fois-ci, accuse Candace Owen officiellement depuis hier. Elles ont été condamnées à payer des dommages et intérêts, et à Brigitte Macron, et à Jean-Michel Trogneux.

Toutefois, elles ont été relaxées en appel en juillet 2025.

Brigitte Macron et son frère se sont pourvus en cassation contre cette décision. »

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