30/07/2025 arretsurinfo.ch  6min #285783

 Un officier américain témoin des massacres de l'armée israélienne

Un lanceur d'alerte de la Ghf donne des détails horribles sur les massacres de l'aide

Par  The Dissident

Anthony Aguilar, révèle des détails horribles sur les massacres de la Fondation humanitaire de Gaza.

Il y révèle les détails macabres des massacres commis lors de la distribution de l'aide humanitaire par la Fondation humanitaire de Gaza.

Par  The Dissident

Récemment, Anthony Aguilar, ancien lieutenant-colonel des Bérets verts, engagé par le groupe mercenaire américain UG Solutions pour surveiller les quatre pièges mortels israéliens déguisés en centres de distribution d'aide humanitaire par l'intermédiaire de la Gaza Humanitarian Foundation, a accordé deux interviews dans lesquelles il a révélé les détails horribles des massacres perpétrés par Israël dans le cadre de cette aide humanitaire, qui ont coûté la vie à plus de 1 000 civils non armés à ce jour.

Dans une  interview accordée au média israélien Unacceptable, il évoque le traitement réservé aux civils palestiniens affamés dans les centres d'"aide" et déclare :

"Ce sont des êtres humains et ils sont traités comme des animaux. Nous traitons ces civils à Gaza et avec moins de respect que nous avons traité les combattants de l'État islamique à Baghuz Fawqani, en Syrie, en 2018. Les civils de Gaza sont plus impitoyablement traités que l'État islamique, pour vous donner une idée du niveau d'inhumanité".

Il a raconté l'histoire effroyable d'un petit garçon prénommé Amir, qui lui a embrassé la main et l'a remercié pour "la maigre ration de nourriture" qu'il venait de lui donner. Aguilar a déclaré que le garçon avait "trouvé par terre la moitié d'un sac de riz" et qu'il ne portait "pas de chaussures", ajoutant que "ses vêtements flottaient sur lui tant il était maigre".

Photo ci-dessus : Amir remerciant Anthony Aguilar de lui avoir permis de récupérer un demi sac de riz.

Il a noté qu'Amir "a fait 12 kilomètres à pied pour parvenir jusqu'à nous" et a déclaré qu'"une fois arrivé, il nous a remerciés pour les restes et les quelques miettes obtenues".

Lorsqu'ils ont quitté les lieux, les FDI ont tiré sur Amir ainsi que sur "des femmes, des enfants, des bébés" avec "du gaz poivré, des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles tirées sur leurs jambes et en l'air", puis "avec des mitrailleuses".

Il explique que "l'armée israélienne tire sur la foule":

"Ils tirent sur cette fls tirent sans cesse sur cette foule. Et les Palestiniens, des civils, des êtres humains, tombent à terre et se font tirer dessus. Amir était l'un d'entre eux. Amir a marché 12 kilomètres pour trouver de quoi manger, n'a obtenu que des restes et nous a remerciés pour cela, juste avant de mourir. Voilà ce que nous faisons. Ce n'est pas un cas isolé, ça se produit tous les jours, à un moment ou à un autre, sur les sites de la GHF. Des civils innocents se font tirer dessus".

Dans une autre interview accordée à  Democracy Now!, Aguilar a déclaré :

"Ce dont j'ai été témoin à Gaza, je ne peux le décrire que comme un désert dystopique et post-apocalyptique. Nous, les États-Unis, sommes complices. Nous sommes impliqués, main dans la main, dans les atrocités et le génocide qui se déroulent actuellement à Gaza. À tous ceux qui affirment qu'il n'y a pas de famine ou de famine massive, ou que nous sommes au bord du précipice, non, nous l'avons déjà franchi, honte à vous. Honte à vous. C'est inhumain".

Il déclare ensuite :

"Ce que j'ai vu sur les sites, autour des sites, à l'aller et au retour, ne peut être décrit que comme des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, des violations du droit international".

Il a souligné que ces sites ont été délibérément placés dans des zones dangereuses et conçus comme des "pièges mortels".

"Ces sites ne sont pas seulement devenus des pièges mortels, ils ont été conçus comme tels. Les quatre sites de distribution ont été conçus, planifiés et installés intentionnellement en pleine zone de combat. Certains diront : 'Mais tout Gaza est une zone de guerre'. C'est peut-être vrai, mais certaines parties de Gaza sont des zones d'affrontement directes, ou considérées comme telles, où l'armée israélienne est engagée. Ces sites ont été construits intentionnellement au milieu de ces zones. Ce n'est pas le fruit du hasard. Implanter des sites en tant que lieux de distribution humanitaire destinés à une population non armée et affamée, au beau milieu d'une zone de combat active, constitue une violation des protocoles de la Convention de Genève. C'est une violation du droit humanitaire. Et selon moi, c'est surtout une violation de l'humanité en général".

Il a rappelé que l'armée israélienne et les mercenaires américains massacrent des civils affamés sur les "sites d'aide", précisant que

"les actions menées sur ces sites se caractérisent par une utilisation disproportionnée de la force, l'absence de procédures opérationnelles standard pour superviser ces actions, l'absence de règles d'engagement fournies aux contractants armés sur le terrain, le recours aveugle à la force, létale et non létale, contre des civils non armés. Je voulais le préciser. Nous ne sommes pas sur les sites de distribution pour nous défendre contre le Hamas. Nous utilisons la force sans discernement, nous visons des civils et nous recourons à toute une série de mesures disproportionnées contre une population non armée et affamée".

Il a alors ajouté :

"On nous a fourni des munitions M855 à tête verte. C'est important, car ces munitions sont des balles en cuivre recouvertes d'acier spécialement conçues pour pénétrer les blindages. Elles sont conçues pour tuer. Elles sont conçues pour perforer des obstacles blindés et tuer quiconque se trouve de l'autre côté. C'est ce dont tous les mercenaires d'UG Solutions sont actuellement équipés dans le pays. Tout le monde porte une charge standard de 210 cartouches M855, des munitions militaires perforantes. Pourquoi aurait-on besoin de tant de munitions, même pour se défendre, contre une population non armée ? C'est vraiment choquant. Cette action, en soi, est un crime de guerre".

Il confie également que "les sites ont été conçus pour faire venir, appâter, déplacer et tuer. Les rations alimentaires que nous distribuons sont de plus loin d'être suffisantes".

Il a conclu en disant :

"Il faut couper les vivres à la Fondation humanitaire de Gaza, la dissoudre, et permettre aux Nations unies de reprendre leurs activités à grande échelle, avec le soutien, les ressources et l'aide des États-Unis. Au lieu de donner 60 millions de dollars à la Fondation humanitaire de Gaza, utilisez-les pour soutenir les mécanismes des Nations unies et remettre 400 sites en activité afin de nourrir 2,1 millions de personnes par jour".

Alors que les États-Unis et Israël continuent de mentir sur la réalité de ces pièges mortels barbares conçus pour attirer et tuer les Palestiniens affamés à Gaza, il est de plus en plus difficile d'ignorer l'Holocauste moderne perpétré par Israël grâce à des témoignages comme celui d'Anthony Aguilar.

Source:  The Dissident, 29 juillet 2025

 arretsurinfo.ch