par Patrick Reymond
La situation actuelle montre des signes multiples du pic pétrolier.
D'abord, Ryanair se retire de 3 aéroports. Effectivement, son modèle économique est très fragile. Il repose sur le racket des autorités politiques priées de payer la note de leur liaison. Comme je l'ai souvent dit, le signe de virilité économique pour un élu local, c'est d'avoir «son» aéroport, ou plutôt «son» »Airport», tant pis si les retombées sont inexistantes, ce qui est le cas le plus fréquent. Si les subventions accordés à Ryanair avaient été dépensées autrement, le bénéfice aurait pu être bien meilleur.
Ensuite, « Déroute du commerce de centre ville», un constat évident pour beaucoup depuis bien longtemps. Les centres villes n'ont simplement pas les places de parking adéquates, des loyers souvent bien trop onéreux, une population absente, partie dans les banlieues, et puis, surtout, une population appauvrie, et une population jeune qui préfère l'achat internet. Mais le plus important de cette énumération, c'est la population appauvrie.
Dans les campagnes, il existe des problèmes de recrutement, comme pour ce restaurateur venant de la presse, qui a beau proposer des emplois, il ne trouve pas de salariés. Lui aussi, il était formaté par les 250 lettres de candidatures qu'il recevait pour un poste de journaliste. Il s'est aperçu, que les jeunes n'avaient souvent pas de voiture, pas de permis et que l'essence, ça coutait cher, et que plongeur, c'est moins glamour que journaliste. En plus j'ai une remarque personnelle. J'ai dernièrement rencontré une personne qui avait fait 23 ans dans le secteur de la restauration. Il disait qu'effectivement, ils ne trouvaient pas de personnel, qu'il y a «beaucoup de gens qui ne veulent pas travailler», mais il aussi avoué dans la conversation un peu plus tard, que beaucoup d'employeurs étaient des salopards finis, arrogants, bêtes et méchants. Il avait, dans ces 23 ans, fait beaucoup d'employeurs chez qui il était resté seulement quelques jours. Le temps de constater qu'il ne viendrait plus jamais chez eux. Ceci explique largement cela.
Autre signe de dislocation, «l'accord» Trump-Von der Leyen. D'abord, certaines clauses sont cocasses. Ils ont oublié qu'ils étaient dans une économie de marché, et que dans celle-ci, ils ne contrôlent plus certaines choses. Les achats de produits pétroliers (750 milliards sur 3 ans), et les investissements (600 milliards) rélevent du secteur privé. De plus, les 750 milliards de produits pétroliers, les USA ne les ont pas disponibles.
De plus, aussi, l'administration Biden et Trump I et Obama, avaient bien essayé de réduire le déficit commercial, sans succès. Quand on dispose de la monnaie de réserve il est relativement illusoire de vouloir réduire ce déficit. C'est tellement plus facile de fabriquer de la monnaie. Trump arrive simplement, 50 ans trop tard. Ce sera sans doute, largement inefficace, sauf s'il s'agit de réduire la demande, donc, la consommation interne. On s'achemine vers une réduction de la demande.
Question de perception en Europe, tous les européistes convaincus, passent pour des cons et des castrés. On peut aussi supposé que les services secrets US ont dans leur hotte, d'inavouables secrets sur les dirigeants européens.
L'accord donc, n'est ni dans les intérêts US, ni dans les intérêts européens, car la situation est trop pourrie et corrompue. De toutes façons, personne n'a de solution à la baisse de disponibilité des énergies fossiles, jointe à une propension à en dépenser toujours plus grande. Front Ukrainien. Ce qui est visible, c'est un martèlement continue de la ligne de front par les Russes, reprenant les pratiques de Foch pendant l'offensive de la victoire, et de l'art opératif russe. L'attaque est simultanée sur plusieurs fronts, et quand l'avance perd de son mordant, on passe à d'autres fronts. A l'heure actuelle, c'est toute la ligne de front qui est martelée, et les Ukrainiens se demandent sans doute quel est l'objectif. Le plus vraisemblable, c'est que les Russes les laissent se le demander, et qu'en fait, il n'y en a pas. Le but c'est d'ébranler le front et d'avancer, là où c'est possible et le plus facile.
source : La Chute