14/08/2025 dav8119.substack.com  11min #287287

Le projet sioniste

 Dav

Le mot sionisme est comme le mot communisme, empli de confusions. Quand j'étais petit je n'arrivais pas à comprendre ce que signifiait le mot communisme si bien que je ne l'entendais même pas. J'ai fini par me rendre compte qu'il revenait souvent jusqu'à ce que je me pose la question.

Quand on est encore loin de comprendre quelque chose on si fie à la prosodie, et le dégoût qu'on lit sur les lèvres des uns, se reporte comme un dégoût les personnes qui, au contraire, en font les louanges. Ou le contraire selon la culture familiale.

Le communisme c'était trente millions de morts et à la fois une révolution populaire historique à l'échelle mondiale contre le capitalisme. Entre les deux, la dialectique hégélienne nous conduit à comprendre l'articulation qui explique cette antinomie. C'est simplement qu'il a été pourri de l'intérieur par les capitalistes pour le discréditer.

S'il y avait eu internet, les gens auraient été mieux informés et moins faciles à berner. Le débat ne se serait pas gravé dans l'Adn des descendants qui continuent à se haïr. Et de même, s'il avait eu l'informatique, me dis-je, le projet de réappropriation des moyens de production pour qu'ils appartiennent aux peuples aurait pu être décentralisé, et fonctionner à merveille.

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D'une part il a été long d'en arriver à cristalliser que l'entité non-étatique nommée Israël était un avatar du projet colonialiste occidental, et en particulier capitaliste. On parlait de "Palestine occupée" jusqu'à il y a une certaine époque.

On a beau critiquer "l'occident" aujourd'hui, il n'en reste pas moins qu'il se résume dans le projet capitaliste, qui concerne les autres blocs dits "civilisationnels". Il n'est cependant dénoncé que par le prisme du sous-projet "néo-libéral", qui a franchi un seuil dans la croissance en complexité du capitalisme, en n'ayant plus besoin de dissimuler aux peuples que le but de tout commerce est d'enrichir les prêteurs d'argent.

Dans ma famille, anti-communiste du côté de mon père et juive du côté de ma mère, il était d'usage d'entendre "Les juifs possèdent tout". "Les grandes banques, les compagnies aériennes, le cinéma, les médicaments, etc." Et j'ai eu tout le loisir de constater que ce n'était pas exagéré. Et même que l'adage du capitalisme, qui consiste à donner sa chance à chacun, était totalement faux, du moins conditionné par le fait d'appartenir aux bons clans. Tellement d'idées géniales auraient pu exister, mais n'existent pas.

Ainsi puis-je soupçonner que le projet sioniste soit l'étape suivant du projet néo-libéral.

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Il y a des sujets "de société" qui sont des tracas permanents, qui ont été introduits dans le débat public par des trolls sans envergure et qui sont devenus des problèmes de société. Là où à la base il n'y avait aucun problème, tout d'un coup des antagonismes sont apparus. La société s'en est trouvée divisée, en clans non-contradictoires, sachant que "1" peut être pour A, contre B, et pour C tandis que "2" peut âtre pour A, Pour B et contre C.

Avec ces nombreuses subdivisions des opinions, qui sont vivement polarisées, il est très difficile d'envisager qu'un groupe social puisse se consolider de façon fonctionnelle, de sorte à acquérir une harmonie qui lui procure une capacité à réaliser des objectifs concrets.

Un système, avant-tout, c'est la façon dont sont reliés les nœuds. C'est cela qui détermine ce qui émerge du fonctionnement des composants. La forme hiérarchique d'un micro-réseau social est sans doute la plus pauvre et la plus inefficace des organisations humaines. Elle n'est appropriée que dans les missions courtes qui servent des sous-objectifs d'un projet plus général auquel les soldats n'ont rien besoin de comprendre, et en lequel ils ont ont totale confiance et dévotion.

Lorsque les objectifs concernent ces-mêmes "soldats" - des citoyens - il vaut mieux être dans un type d'organisation co-participatif, pro-actif, où l'opinion de chacun peut être prise en compte, assimilée et traitée rationnellement. Soit le porteur de projet comprend l'insuffisance de sa proposition et en cherche une autre, soit le groupe intègre ce projet dans ses objectifs.

Dans la société où on vit actuellement, à cette époque (et je salue les gens du futur qui liront ceci) aucune proposition ou projet n'a la moindre chance d'être ni écouté ni entendu. Si bien que c'est démoralisant d'avoir des idées. Le mieux qu'on puisse en attendre est qu'elles soient récupérées et détournées à mal-escient. L'opinion des peuples est le dernier des soucis des dirigeants, qui pourtant ne se lassent pas de parler "au nom du pays", pour donner de l'importance à leurs projets aussi irrationnels que contre-productifs, pour les peuples. Mais : productifs pour quel projet ?

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Il y a des thèmes de société qui divisent les gens.

On peut commencer par le climatisme, qui consiste à rendre les gens coupables des émissions de gaz à effet de serre, en les brimant et en leur faisant payer des taxes, alors que le vrai problème est la pollution produite par des usines qui ne produisent rien de concret, ou même des armes, qui sont jetables. Les minerais sont extraits à grands frais écologiques, utilisés une fois et jetés à la mer. Les terres érables sont polluées et la couche d'humus, qui ne se régénère pas, diminue sans cesse. L'eau potable est contaminée avec les détergents et les microplastiques. Mais à part cela, on regarde le ciel, la météo qui est imprévisible, et on s'offusque dès qu'il fait douze degrés au lieu de onze.

Il y a la question de la "laïcité", qui consiste initialement à rester indifférent devant les différences des gens, leurs obédiences personnelles et privées, dans lesquelles on n'a pas à s'ingérer. Par un retournement de situation, c'est devenu le contraire, où l'on s'offusque du déguisement des uns au point de vouloir opérer une différentiabilité entre les gens, une "uniformisation". L'indifférenciation n'est pas l'indifférentiabilité. Dans le premier cas, le raciste prend sur lui d'accepter les autres comme ils sont, dans le second cas le raciste demande à tous les autres de se déguiser comme il lui convient. Même si ce ne sont que des apparences, cela le satisfait de vivre dans un monde illusoire, où grouillent des tendances qu'il hait. Ce n'est pas économique. D'autant plus que l'argument principal est que dans les pays où l'on force les gens à s'habiller comme le veut une certaine forme de dictature sociale, ils 'agirait de forcer les gens à s'habiller selon notre propre dictature sociale. Ce n'est plus de la laïcité, c'est exactement l'inverse. Cela s'oppose à la liberté et constitue une intrusion dans la vie privée.

Il y a la question du wokisme, qui prétend "accepter les différences"... cette fois, "de genres". On accole au terme "genre" un acception qui n'est pas ce qu'elle signifie. Au départ s'il s'agissait de "lutter" "pour l'égalité des droits entre les hommes et les femmes", et on a glissé furtivement dans la définition "ceux qui se prennent pour le sexe opposé au leur". Et cela a changé radicalement le sens du propos initial. Pourquoi vouloir changer de sexe si les deux sont traités à égalité ? Et à l'inverse, pourquoi renier la différence de traitement qui est due à des sexes qui sont caractérisés par une différence somatique ? On entre dans un marasme de contradictions. Au final, le terme "genre" est devenu le résultat d'une opinion personnelle, et non un fait biologique. De fait, par glissement là encore, même le "harcèlement" est devenu un délit que seule la victime peut caractériser de "délit", même si c'est de façon arbitraire et inique. Donc n'importe qui peut dire n'importe quoi, sous couvert de "tolérance", tout en confiant la définition de cette tolérance à des personnes qui s'opposent par principe à tout ce qui les irrite personnellement.

Enfin, il y a le projet du Wef, qui est ridicule et risible. On se souvient du terme de "Great Reset". Selon les économistes il consistait à réinitialiser les dettes insurmontables, comme cela se fait régulièrement dans l'histoire afin de continuer à exercer tranquillement la forme capitaliste de l'organisation de la répartition des richesses. Ils parlaient de "nouvel ordre mondial" et d'"ordre fondé sur les règles", dans l'espoir que cette dénomination occulte assez longtemps sa vraie signification qui est "[c'est nous qui définissons les règles]". Ce sont "eux" qui jugent ce qui est "bien" ou "mal", dans le plus pur style de l'autoritarisme (alors que précédemment on prétextait se défendre contre le "harcèlement"). Le jugement n'est plus un verdict porté par la morale et l'éthique démontrable, mais par les besoins d'un empire qui a construit des moyens sophistiqués d'accaparer les richesses. Le Wef disait "Vous ne posséderez rien et vous serez heureux", pour annoncer assez clairement la couleur : "on va tout vous prendre et vous, comme des imbéciles, vous allez tout céder en croyant bien faire". C'est ce même Wef qui forme les "élites" qui s'accrochent au pouvoir durant toute leur vie.

Il y a encore d'autres sujets comme ceux-ci, et ils ont un déterminant commun. Premièrement on ne tarde pas à apprendre que chacun de ces projets sont une itération du projet sioniste. On ne s'étonne qu'à moitié. Mais surtout il y a une marque de fabrique qui permet de détecter immédiatement la source des troubles, des angoisses, des contradictions et des frictions qui apparaissent immanquablement entre ceux qui y sont hermétiques et ceux qui y sont sensibles. Il s'agit de la perversion.

Dans sa définition, la perversion consiste à faire un mauvais usage d'une norme sociale ou morale. À la détourner, à s'y opposer, et parfois, dans une forme stridente, à prendre plaisir à enfreindre la morale.

Or que se passe-t-il à Gaza ? L'intégralité des lois écrites et morales sont violées, impunément, et avec une délectation qui est diffusée ouvertement sur les réseaux. Dans le même temps, ces violations flagrantes et caractérisées, ne sont ni condamnées ni mentionnées, juste "cancellées". On peut même trouver quelques tentatives de s'offusquer, avec les mêmes mots que ceux qui auraient dû être employés à escient, vers de nouvelles proies.

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Et quand on y regarde de plus près, munis de cette définition de la perversion, on découvre d'autres sujets intrigants.

Les faux-drapeaux est une tactique qui a consiste à créer des troubles dans des pays, en infiltrant des citoyens de sorte à les convaincre de se révolter contre leur gouvernement. Le plus souvent ce sont bien sûr des jeunes étudiants, mais aussi, souvent, des ouvrier incultes et faciles à berner, peu instruits et très mal informés des structures générales des projets géopolitiques, et de leurs méthodes. Ainsi en créant une friction, et même des partis politiques, on a pu créer des révolutions de couleur. L'état qui n'est pas dupe brime ces manifestants manipulés, et la "communauté internationale", scandalisée, s'efforce d'intervenir telle un sauveur de l'ordre et de la morale. C'est un coup classique. Au Bangladesh, sans que cela n'émeuve personne, le coup d'état s'est produit en menaçant la présidente - faussement accusée de corruption - de faire que les forces armées ne déciment les-dits manifestants qu'ils avaient eux-mêmes montés contre elle.

Et ce qu'il y a est que plus les gens sont fragilisés mentalement, plus c'est facile de monter ce genre de coup.

Les guerres humanitaires sont du même ordre. Elles ont évolué avec le temps, au fur et à mesure qu'elles se sont auto-dénoncées comme des tactiques de guerre. Une bonne tactique de guerre doit toujours être novatrice et prendre les gens par surprise. Ils ne doivent pas avoir le temps de réagir. Ils ne comprendront ce qui se passe qu'une fois que le piège se sera refermé. Ainsi a-t-il consisté à affamer des populations civiles afin de justifier des entrées en guerre. Toujours pour le bien de tous ; comme si cela les empêchait de dormir.

Il y avait aussi les fameux "islamistes", qui n'ont rien à voir avec l'Islam mais dont le scénario a beaucoup plu aux racistes du monde entier, en particulier les armées, premières à être radicalement désinformées. En fait différentes couches de "terroristes" ont été formées par la CIA, qui est une entité si puissante qu'elle défie les États-Unis, et lorsqu'ils se sont rebellés, ont été remplacés par d'autres plus puissantes et mieux armées. Elles ont fournis le prétexte pour attaquer un certain nombre de pays du moyen-orient. Jusqu'à récemment où un survivant de différentes couches de "terroristes" pré-fabriqués, armés et drogués, a prit la Syrie. On s'était rendu compte que jamais ces terroristes ne s'en prenaient à Israël. Par contre les attaques sous faux-drapeaux sur les sols européens et africains, eux, servaient toujours des intérêts politiques ou impérialistes.

À Gaza le terme de la "guerre humanitaire" a prit un nouveau tour. Il s'est agi d'affamer la population, après avoir rasé tous les bâtiments, interdit les livraisons d'aide humanitaire, pour s'en réserver l'exclusivité afin d'attirer les populations civiles dans un camp de concentration. Tout cela s'est fait avec le concours et le silence complice de l'ensemble des pays du monde. L'information a été très strictement étouffée par les géants du web, qui eux aussi font partie du projet sioniste.

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Dans le même temps, alors que c'est risible d'entendre des choses pareilles, les israéliens prétendent servir un dieu qui va revenir sur terre et leur a promis que toute la terre serait réduite à l'esclavage pour les servir. Que des gens croient en cela est aussi improbable que de croire qu'une entité extraterrestre a planifié d'assaillir la Terre, en se réservant un socle microscopique de survivants dans des villes étriquées sous surveillance stricte.

Et en même temps, on s'interroge sur la politique internationale qui vise de façon caractéristique et objective à appauvrir les peuples, les dépouiller de leurs moyens de subsistance, de leur capacité à être entendus, à s'organiser rationnellement, et même ne serait-ce qu'à penser rationnellement.

Ce n'est pas une crise de société normale que nous vivons, c'est une invasion aliène au sens propre. Et ces "étrangers" à l'âme humaine, à la morale, à l'éthique et au désir de former une civilisation riche, complexe et prolifique, montrent peu à peu leur vrai visage.

Sauf que désormais leurs stratégies sont facilement identifiables en tant que perversion du sens rationnel des principes qui guident une humanité vers son authentique destin, qui est philosophique, spirituel et qui a besoin de la paix comme socle sur lequel résider pour observer les étoiles.

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