Lors d'un entretien accordé à Fox News, Donald Trump a annoncé que Paris, Berlin et Londres veulent envoyer leurs forces armées en Ukraine après la conclusion d'un accord de paix. Il a garanti que les États-Unis n'y participeront pas militairement et a rappelé que Kiev ne rejoindra pas l'OTAN, position qu'il considère comme définitive.
Donald Trump a donné une interview à Fox News ce 19 août dans laquelle il a révélé que la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni souhaitent envoyer des troupes en Ukraine après la conclusion d'un accord de paix. Selon Trump, ce sont désormais les capitales européennes qui doivent assumer la charge d'une présence militaire sur le sol ukrainien.
Cette réorientation confirme un transfert des responsabilités : l'Europe doit se mettre en avant tandis que Washington se maintient en retrait. L'objectif affiché est de préparer le terrain pour un règlement politique, où la sécurité du continent ne repose plus uniquement sur les États-Unis, mais sur une implication directe des Européens.
Les États-Unis en retrait militaire
Au cours de l'entretien, le président américain a répété avec force qu'« il n'y aura pas de troupes américaines en Ukraine tant que je suis président ». L'appui américain restera limité à des moyens aériens et technologiques. Pour Trump, cela permet d'éviter une confrontation ouverte avec la Russie tout en laissant aux Européens la responsabilité de toute présence au sol.
Il a aussi rappelé que la guerre n'aurait jamais éclaté si l'Amérique avait eu, selon ses mots, « un président normal » en 2020, marquant sa critique de l'administration précédente. Ce positionnement illustre une nouvelle doctrine : moins d'engagement militaire direct, plus de délégation aux Européens, et la priorité donnée à la stabilité plutôt qu'à l'escalade.
Neutralité de Kiev et concessions attendues
Sur le plan politique, Donald Trump a confirmé deux points essentiels : que « l'Ukraine ne fera pas partie de l'OTAN » et que le retour de la Crimée dans le giron ukrainien « est impossible ». Pour lui, la Russie est « une puissance militaire » et toute solution durable doit prendre en compte cette réalité stratégique. Il a affirmé qu'il était logique que l'URSS puis la Russie s'opposent à l'expansion de l'Alliance à leurs frontières. Pour parvenir à la paix, il estime que « Zelensky doit montrer de la flexibilité » et accepter des concessions territoriales, position accueillie avec compréhension par les dirigeants européens réunis à Washington.
Dans la vision de Trump, la stabilité future repose sur la neutralité de l'Ukraine, le respect des lignes rouges de Moscou et un engagement militaire limité de l'Europe, avec les États-Unis en appui à distance. C'est une architecture qui rompt avec la confrontation pour bâtir un équilibre où la sécurité de la Russie est reconnue et garantie.