22/08/2025 open.substack.com  12min #288000

Sur le 10 septembre

 Russel Magazine

Concernant la révolution du 10 septembre

Eu égard à la défiance des citoyens envers leur gouvernement, corrompu, au-dessus des lois, dictatorial, et impénitent, il est logique que des personnes dynamiques et actives aient envie de bloquer le pays.

En même temps, on voit avec quelle facilité on peut infiltrer, détourner, coincer dans une impasse de tels mouvements. On peut même le faire par anticipation au profit d'un projet dont on ne découvrira que trop tard l'objectif réel.

On connaît la propension du gouvernement à créer des lois à la volée sous l'impulsion d'un fait-divers, dans le but de maximiser la dictature aliénée qui caractérise cette époque. Si on ne regarde pas la télé (et si on ne la croit pas fébrilement) on ne peut pas être au courant de ces lois caractérielles qui sont pondues tous les quatre matins.

On a le souvenir américain des "Occupy" qui s'est terminé avec des bandes d'irréductibles siégeant dans le rue, drogués et n'ayant rien d'autre à faire de la vie. Ils servaient à donner un aspect de volonté populaire à l'enfoncement du clou dans le cercueil de cette-même volonté populaire, en particulier au caractère autoritaire de l'idéologie Woke. C'était une opération Clinton. Les gens de Wall Street devaient bien rigoler.

Les Gilets-Jaunes, ont donné lieu à des analyses édifiantes, d'autant qu'une sorte d'intelligence collective avait permis de faire tenir le mouvement assez longtemps pour qu'il n'y ait ni représentant officiel ni centre opérationnel, et que cela reste une initiative populaire, s'est elle aussi s'est terminée en grillades-saucisses. Cela n'a eu strictement aucun effet.

La question est : que peut-on faire ? Comment arrêter un gouvernement qui n'en a strictement rien à fiche de ce que pensent les gens, triche sur la démocratie, écrase et assène de la souffrance aux gens avec des opinions irrémédiablement aberrantes, et dilapide impunément les finances publiques dans des projets dont absolument personne ne peut dire quoi que ce soit des montants, de l'utilité, et de où est passé tout cet argent ?

Depuis des années les gouvernements, dans différents pays, exercent astucieusement un contrôle poussant les gens à la révolte, volontairement, avec l'avide désir d'instaurer un état de siège, une loi martiale. Cloîtrer les gens chez eux, est la principale politique de ce début de siècle. Quel que soit le prétexte, il faut tout faire pour immobiliser les gens et les empêcher de se déplacer, et de vivre dignement. C'est le seul et unique objectif et le seul et unique résultat.

Le pire et le plus inquiétant est que tout cela se fait sous l'égide d'une chape de plomb où personne n'a le droit de dire quoi que ce soit sans se voir attaqué de toutes parts, de façon inique, en utilisant le substrat de ce qu'on nomme "la justice" comme une arme d'oppression.

Le rouleau-compresseur qui est en marche est déterminé à convertir la france en pays du quart-monde, et déjà les principaux centres urbains sont des bidonvilles jonchés de déchets et de toxicomanes. On ne peut même plus mettre de majuscule au mot "france", on a honte de dire qu'on vient de france, et on est presque contents quand un logiciel a pensé à mettre une version française, même si elle est approximative. D'ailleurs l'académie elle-même souhaite autorisé les fautes de participe passer.

Si on veut détruire quelque chose, c'est que cela a de la valeur. On détruit l'abondance pour le profit des industriels. On détruit la démocratie pour le profit de l'impérialisme. Et on détruit des cultures pour le profit de l'ingénierie sociale. Mais il y a une limite à la stupidité, c'est quand il n'y a plus rien à prendre. Que se passera-t-il ensuite ?

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Covid Magazine conseille cette année à ses fidèles clients de se lancer dans une opération d'auto-ruine et d'auto-destruction afin de se venger de la pauvreté. C'est une démarche purement vaccinale. L'espoir est qu'en activant la pauvreté cela va déclencher des défenses immunitaires qui vont remplir les portefeuilles de sorte que tout le monde soit heureux avec les dents blanches comme sur les pots de Nutella.

Dans une première version, afin qu'elle soit séduisante, le mouvement du 10 septembre avait pour intention de faire une grève des achats et des paiements. Certaines idées anciennes ont resurgi, comme la grève des loyers et les bank-run, en dépouillant les banques de son propre argent. On ne connaît pas les répercussions mais les riches s'en sortiront mieux.

L'auto-boycott est une idée sympathique, et en réalité il n'y a pas que Israël qu'il faut boycotter pour ses violations impénitentes de toutes les lois, et normes du droit international, en particulier celles qui sont humanitaires et celles qui ont été fondée pour que plus jamais une situation comme celle du nazisme ne se reproduise. Ce sont tous les pays collaborateurs, et en réalité commanditaires du colonialisme qui doivent être visés, à commencer par la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, et bien-sûr les États-Unis. Donc en soi l'idée est cohérente. Vivent les produits chinois. On peut même se faire livrer de la nourriture depuis la chine.

Le problème des éleveurs s'est immiscé dans l'équation entre-temps, en étant subitement abattus d'une balle dans la tête, du moins leurs bovins, sans raison démontrable ou justifiable. C'est dommage parce que précisément à notre époque on n'a plus aucun besoin d'intermédiaires pour passer de l'éleveur au consommateur. Même avec la livraison à domicile les prix auraient pu être cinq fois moindres qu'en supermarché.

Le fait de consommer local et sans intermédiaire reste une des révolutions les plus pertinentes à mettre en place. Pour cela une agriculture soucieuse de la préservation de la richesse biotopique doit être favorisée.

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Il faut noter que l'idée de Covid Magazine n'est pas nouvelle. Elle ne fait que reprendre des initiatives populaires plus ou moins fines et astucieuses qu'on a pu voir sur différents comptes d'auteurs semi-publics (sur TikTok par exemple).

Avec la récupération politique, le mouvement du 10 septembre a été converti en une simple "grosse manif pour faire plier le gouvernement". Les gens se disent "on n'a rien à perdre de toutes façons". Il va sans dire que les révolutions colorées ont toujours eu cette intention, et que le fait que ce soit le gouvernement lui-même qui initie cette idée en se donnant l'air scandalisé qu'on ose sortir de sa réserve comme des enfants gâtés alors que tout va super bien, n'est pas nouveau.

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Il y a un honneur à défendre. Et un pays à sauver.

Le principal problème de ce pays est que les gens qui ont les moyens de faire changer les choses, ont un peur bleue du moindre changement. Il n'acceptent que les changements qui sont instaurés par des instances supérieures, qui les effraie et les fascine, et qui ne font qu'aggraver les choses en permanence. Où est l'innovation ? Où est l'intelligence ? Où est l'esprit de la France ?

L'esprit de la France c'est typiquement "la tuile" envoyée depuis le toit d'une maison à Annecy à un défilé militaire déployé pour impressionner et mater la rebellion en 1789. Cette tuile était le premier passage à l'acte d'un grognement populaire qui disait "Vous ne nous impressionnez plus".

Beaucoup de gens critiquent la révolution française, sans se rendre compte que l'esprit caractériel de l'opinion publique est invitée à renier, une fois de plus, ses propres intérêts. Peu importe que cela ait été "un plan maçonnique". L'histoire est très complexe, et les intérêts très divers et opposés. On a parfaitement le droit de prendre au pied de la lettre les Droits de l'Homme et de les réclamer, puisqu'ils sont probants, et qu'ils parlent ni plus ni moins que de la santé d'une civilisation. Tant que les critères qui font que la vie est rendue possible ne sont pas réunis, la civilisation est un échec. C'est une vérité simple.

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Quand l'immensité du travail à accomplir pour que la civilisation soit viable sera rendu consciente, on verra que ce n'est pas un travail à faire en quelques manifs. C'est un travail sur le long terme et le très long terme. C'est le résultat de résolutions qui doivent être tenues et qui ajoutent un degrés de difficulté au quotidien. Cela doit se faire contre vents et marrées, avec détermination, et en ne gardant qu'un seul objectif en tête, unique et commun.

Il faut y aller par petites touches, point par points. C'est seulement cela qui peut faire un vrai changement.

Chaque étape doit être soigneusement murie, et ensuite ancrée, puis maintenue et défendue. L'idée est de faire que le principe de l'état consiste à agir pour le bien des peuples. Cela suppose, bien évidemment, l'éviction de l'intégralité des politiciens actuels qui ont pris de mauvaises habitudes de se croire supérieurs aux autres et de ne s'intéresser qu'à leur propre bien au détriment des autres, ou encore pire, à croire que leur opinion frivole et déconnectée de tout, injustifiable et indiscutable, fera l'affaire.

Premièrement un qui relève de l'aspect pratique, facile à mettre en place, passif, et un second qui est défensif et actif, à mettre en place en cas d'urgence absolue.

1. Le vote

Le premier est de refuser le vote. Le vote n'est pas la démocratie. La démocratie est-elle suffisante ? C'est une autre question. Dans son essence elle signifie "la volonté populaire d'obtenir le bien de tous". Pour obtenir ce résultat, il peut y avoir différentes méthodes. Cela peut passer par des jugements, mais aussi par des calculs déterministes.

Mais on ne peut pas faire compliqué. Le vote en soi est une arnaque. Le choix des candidats n'est pas le fruit d'un vote. Le choix des lois n'est pas le fruit d'un vote. Ensuite, le vote en lui-même est invérifiable, puisqu'il est secret (stupidement, et à escient). Sans le secret du vote, aucune triche n'est possible. Grâce à l'informatique, les votes peuvent avoir lieu tous les jours sur tous les sujets, et non pas une fois par lustre avec des petits papiers laborieusement comptés à la main.

Enfin les systèmes de votes doivent être consistants sur le plan mathématique, afin de pouvoir quantifier objectivement ce qui au départ est une opinion populaire. On croit, car il est sous-entendu, que c'est le cas avec le système de vote actuel, mais il n'y a rien de plus faux. Par contre il n'y a rien de plus vrai que la question du système de vote est radicalement rejetée par tous les partis politiques, même ceux qui se prétendent "challengeurs". Ce rejet ne peut être que de l'intelligence. Et cette intelligence ne peut pas être due au fait que la proposition n'est pas pertinente. Donc par déduction cette intelligence est celle qui consiste à nier la démocratie.

En l'absence de systèmes de votes probants, en choisissant les sujets et les solutions (ce qui fait deux séries de votes), et d'une comptabilisation viable et probante, il vaut mieux ne pas voter du tout.

Certains (Etienne Chouard) prônent le vote par le hasard, ce qui est carrément stupide, même si la proportion de criminels dans la population (10%) est bien moindre que parmi les politiciens.

Cependant c'est exactement à ce même résultat qu'aboutirait un refus du vote. Boycotter les élections, les référendums, et simplement rester tranquille à profiter du dimanche, est bien plus profitable que de voter.

Il en résultera une catastrophe parfaitement équivalente au fait d'aller voter, étant donné que seuls les fanatiques et les attardés iront voter, mais au moins cela marquera une volonté populaire notable.

L'intérêt majeur est de faire que ces gens arrêtent de se prendre pour "la France", de parler en son nom, et de n'avoir de compte à rendre à personne tout en n'écoutant aucune voix discordante. L'intérêt est de leur ôter leur légitimité, dont ils se servent pour insulter, arnaquer et piller les autres pays en notre nom. L'intérêt est de ne pas avoir sa part de responsabilité dans les crimes qu'ils commettent, infailliblement.

Si 70% des électeurs ne vont pas voter, au bout de quelques scrutins la question va commencer à se poser. Et si elle ne se pose pas, alors il faut passer au plan d'urgence.

Ps. Et nous sommes désolés pour des candidats nobles et bien intentionnés qui ont l'espoir de redresser la situation, mais sans objectifs concrets, ce ne sera qu'une nouvelle sorte d'erreur, dont le prix serait trop élevé.

2. Refuser la loi

L'idée est simple. Là où la loi est injuste, il n'y a pas besoin d'un tribunal ou d'une instance populaire pour s'en rendre compte.

Si une personne juge faussement qu'une loi est injuste, son exceptionnelle perversion sera vite recadrée.

Mais les personnes victimes de l'arbitraire de la loi, de la tyrannie, d'une justice à deux vitesses, aberrante, utilisée à mal-escient, dans le but d'opprimer, ou de nourrir l'ogre, sont largement majoritaires.

"Quand la loi ne peut plus rien pour vous, il y a l'Agence Tous Risques".

Face à l'injustice, que n'importe qui peut facilement constater quand il en est victime ou qu'un concitoyen en est victime, refuser la loi est un acte de résistance.

La fait est que cette résistance, seul face à un rouleau-compresseur, est du suicide. Cependant, si ce sont des millions qui se mettent volontairement dans l'illégalité, la gestion des dossiers va exploser. Y compris ceux qui gèrent ces dossiers peuvent se mettre hors-la loi.

La question qui restera sera celle de la priorisation de l'application de la loi.

Car il est certain qu'avec cette idée dangereuse, peuvent se mettre hors-la-loi ceux qui profite d'y être.

C'est alors qu'un tribunal populaire peut prendre en charge la question de "par où commencer".

L'aspect séduisant de ce genre de révolution est que chacun se protège mutuellement. Pendant la période Covid, si chacun avait refusé de porter le masque en sachant pertinemment que cela a plus d'effets négatifs que positifs, que respirer ses propres microbes mêlés de microfibres plastique ou contenant des détergents est une idiotie, il n'aurait pas pu y avoir de répression massive de tout le monde. Les gens peuvent se protéger les uns les autres, et c'est bien l'esprit du refus massif de la loi.

L'aspect négatif est que des gens peuvent en profiter pour commettre des délits en cherchant l'impunité, au milieu d'un chaos organisé. C'est la raison pour laquelle l'acte de priorisation des dossiers doit relever d'un tribunal populaire. Voire-même, les jugements et les condamnations.

Stimuler la justice populaire peut être une solution profitable, car cela mettrait en place les mécanismes de sa mise en application, en incluant les systèmes de vote massifs et justes.

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Une des questions essentielles d'une révolution, est de faire ce que l'état devrait faire, puisque l'état c'est le peuple. Redonner ses lettres de noblesses aux institutions passe par le fait de leur redonner une légitimité et des mécanismes transparents et fiables.

Il n'y a aucun besoin d'attendre sagement que d'autres aient l'idée de le faire. Cela ne peut avoir de substance que si le peuple organisé le fait.

En terme plus général, les fonctions de l'état, telles que la collecte d'impôts et son utilisation à des fins constructives et profitables, peut être confié à une organisation publique autonome.

La nationalisation des productions de biens essentiels, pour les vendre à prix coûtant, peut très bien être confiée à des organisations publiques autonomes, axées sur la recherche du bien commun, autour d'une charte générale.

La question initiale, de l'infiltration par des agents qui cherchent sans cesse à distordre les objectifs et freiner, ralentir puis détourner, déjouer les buts nobles, peut être résolue par les principes fondateurs d'une charte générale de mise en application des droits de l'homme.

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