07/09/2025 francesoir.fr  8min #289748

 Panique à bord à l'Élysée : le 10 septembre défie la caste et son plan B (Chronique d'une rentrée explosive - Épisode 1)

Panique à bord à l'Élysée : Sarkozy a dit ! (Chronique d'une rentrée explosive - 3)

Xavier Azalbert, France-Soir

Panique à bord à l'Élysée : Sarkozy a dit ! (Chronique d'une rentrée explosive – Épisode 3)

Capture d'écran Cnews, France-Soir IA

Comme annoncé à la toute fin de «  Pretty Old Man », intéressons-nous dans cet édito à la seconde option qu'Emmanuel Macron s'est offerte avec le plan B (objet de cette série d'éditos) qui a été mis en place à l'Élysée, consécutivement à l'engouement populaire autour du mouvement citoyen annoncé pour le 10 septembre 2025. Cette seconde option, c'est une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale.

Constitutionnellement, il en a la possibilité. En effet, l'article 12 de la Constitution stipule que « Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l'année qui suit ces élections ». Ainsi, plus de 365 jours après les élections législatives consécutives à une dissolution, une autre peut être ordonnée par le président de la République. Or, le second tour des élections législatives, tenu le 7 juillet 2024 après la dissolution du 9 juin 2024, remonte à plus d'un an. Une nouvelle dissolution est donc juridiquement envisageable.

Mais d'où vient cette idée ? Ce n'est pas moi qui l'affirme, c'est Nicolas Sarkozy qui l'a dit, lors d'un entretien filmé accordé au journal Le Figaro et publié le 2 septembre 2025. Ce jour-là, il a d'abord déclaré : « J'ai eu l'occasion de le dire au président de la République cet été : je suis persuadé qu'il n'y aura pas d'autre solution que la dissolution ».

Rappelons que Sarkozy purge actuellement une peine d'un an d'emprisonnement ferme et attend d'autres jugements, notamment dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007, où le parquet national financier a requis sept ans de prison ferme le 27 mars 2025. Ses démêlés judiciaires pourraient jeter un doute sur son objectivité et son influence politique, mais ses propos reflètent une analyse pragmatique de la situation. Dans cet entretien, il a précisé  son point de vue :

🔴💸 ALERTE : Sarkozy prédit la fin du macronisme.

"On se vouvoie ; je me méfie de la fausse proximité. Il fait le contraire de ce que je lui dis depuis 8 ans.

Bayrou va tomber. La pression en faveur de la démission de Macron grandira. Le front républicain ne marchera plus."  pic.twitter.com/C3BjFNUdyT

— Sir 𝕏 (@SirAfuera)  September 3, 2025

Je lui ai répondu : « Je ne vous le dirai pas, parce que vous allez faire le contraire. Vous me demandez mon avis depuis 8 ans, et vous faites systématiquement le contraire. Vous vous trompez sur mon caractère. Parce qu'un coach, dont celui qui coache fait le contraire de ce qu'il lui dit, s'il est normal, il dit : « On arrête le boulot ! » ».

Il me dit : « Non. Je vous fais confiance. »
Donc je lui dis :« D'accord. Je vais vous dire ce que vous allez faire. »
Parce qu'il pensait que Bayrou pouvait être maintenu. Un truc, heu... Bin oui, vous savez : la politique, c'est un truc de professionnels. Donc pour un professionnel, il vous dit tout de suite si un cheval est capable de courir le Grand Prix de Deauville ou le Prix de l'Arc de Triomphe.
Je lui dis : « Bayrou va tomber, et vous allez vouloir nommer un Premier Ministre. Et les mêmes causes produiront les mêmes effets. Et vous allez perdre encore trois mois. Et plus vous attendez, et plus la pression sur votre démission sera importante. » Donc il faut faire la dissolution. Et il fera la dissolution, parce qu'il ne pourra pas faire autrement, quelle que soit la personne qu'il trouve. Il fera la dissolution, il y aura des élections législatives, et le grand débat sera « front républicain ou pas front républicain. »
Et cette fois-ci, le front républicain, ça ne marchera pas. Je vous dis, moi, ce qu'il va se passer. Ne croyez pas que je le dis par prétention. Je le dis parce que les choses se passeront comme ça. Et on a eu cette discussion. J'ai quitté l'Élysée à 15 heures 45. Je n'en pouvais plus. Et là, il m'a dit quelque chose qui m'a beaucoup inquiété. Il m'a dit : « Je crois que vous avez raison. » Alors là, j'étais sûr qu'il allait faire le contraire. »

Le journaliste a conclu : « Oui. Tout ça n'est pas de très bon augure. »

Malheureusement, je ne peux donner tort ni à Sarkozy ni au journaliste.

Pourquoi une dissolution ? Parce que, face à une pression populaire croissante –  62 % des Français souhaitent la démission de Macron, alimentant les manifestations du 10 septembre à Paris, Lyon et ailleurs –, cette option pourrait permettre à Macron de détourner l'attention de sa propre situation. Cependant, certains estiment qu'une dissolution pourrait renouveler la légitimité démocratique si elle conduit à une Assemblée plus représentative, bien que cela dépende d'une forte participation électorale.

Mais à quel prix ? Une nouvelle dissolution pourrait retarder l'approbation du budget, risquant une incertitude économique, tout en offrant une chance de débloquer un processus législatif stagnant. Pourtant, comme à son habitude, Macron semble opter pour la solution servant ses intérêts personnels (politiques et financiers) et ceux des élites mondialistes auxquelles il est lié, au détriment des 70 millions de Français – contribuables, consommateurs et citoyens – réduits à être les dindons de cette farce politique, économique, sociale et judiciaire despotique, méprisante et insupportable. Sans oublier qu'en guise de vœux pour 2025, le président avait declaré qu'il soumettrait des  décisions au référendum afin que les Français puissent trancher.


Dessin satirique

C'est pourquoi le mouvement citoyen du 10 septembre 2025, organisé par des coalitions populaires pour exiger de nouvelles élections et une responsabilité accrue des dirigeants, s'annonce comme une  date charnière dans l'Histoire de France. S'il aboutit à l'éviction de la caste parasite et illégitime des politiciens, hauts fonctionnaires et grands patrons qui dirigent actuellement le pays, il pourrait même marquer un tournant dans l'Histoire de l'humanité. Galvanisés par une victoire historique arrachée aux tyrans en col blanc par le peuple français, d'autres peuples pourraient suivre cet exemple d'émancipation.

Oui, une matérialité enfin donnée à l'égalité théorique entre tous les hommes, posée par l'article 1er de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 (« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit »), grâce à cette idée grandiose, certes flatteuse pour nous, mes chers compatriotes, mais à laquelle je crois dur comme fer : « La France peut-être le phare du monde. » Surtout si les citoyens arrivent enfin à saisir ce que représente ou ne représente pas « le vote », puisqu'une fois élu, les représentants du peuple ont une fâcheuse tendance à ne pas respecter les volontés des Français. «  Présider, c'est faire ce pour quoi on a été élu» a déclaré Emmanuel Macron ce 28 aout 2025. Alors je m'étais permis quelques questions que je vous remets ici :

  • Suite aux nombreuses affaires en Macronie, est-ce là l'exemplarité pour laquelle les Français vous ont élu ?
  • Le niveau scolaire s'est effondré, la France est déclassée à démocratie défaillante par The Economist, est-ce ce modèle démocratique que vous portiez en 2017 ?
  • Une dette publique qui a explosé à 3400 milliards, un budget non équilibré, est-ce pour cette dérive budgétaire que vous avez sollicité la confiance des Français ?
  • Vous avez choisi « d'emmerder les non vaccinés», en dépit de la contestation sérieuse de vos assertions scientifiques et du non-respect des conventions internationales, est-ce pour cette discrimination que vous avez été élu ?
  • Vous avez envoyé des armes et des fonds en Ukraine sans jamais obtenir l'aval du Parlement,  violant l'article 53 de la Constitution qui exige un débat préalable pour tout traité engageant les finances publiques. Est-ce pour ce mépris des institutions et ce suivisme atlantiste que les Français vous ont porté au pouvoir ?
  • Et que dire de vos engagements moraux, comme la publication de bulletins de santé, jamais tenus ?  France-Soir vous a lancé un « défi de la vérité » en 2021, que vous avez superbement ignoré. Est-ce là respecter les Français et leurs institutions ?
  • Alors, Monsieur Macron, quand cesserez-vous de trahir ceux qui vous ont élu ?

Aussi, je lance un appel solennel à toutes les personnes qui souhaitent ardemment cette éviction dont rêvent une grande majorité des 70 millions de Français ( 62% des Français de 18 ans et plus), à participer aux actions pacifiques menées en ce sens, ou à en être solidaires, chacun selon ses moyens, limites, possibilités, contraintes et compétences.

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