01/09/2025 3 articles francesoir.fr  9min #289074

Panique à bord à l'Élysée : le 10 septembre défie la caste et son plan B (Chronique d'une rentrée explosive - Épisode 1)

Xavier Azalbert, France-Soir

Panique à bord à l'Élysée : la révolte du 10 septembre défie la caste et son plan B (Chronique d'une rentrée explosive – Épisode 1)

DR, France-Soir

Le 10 septembre 2025 pourrait marquer un tournant dans l'histoire de France. Porté par le hashtag  #NicolasQuiPaie, ce mouvement citoyen, soutenu par 58% des Français  selon un sondage MIS Group pour France-Soir/BonSens.org d'aout 2025, échappe à la caste politique qui espérait le contenir. La défiance est massive : 78% des Français n'ont aucune confiance dans le gouvernement, 71% jugent Emmanuel Macron mauvais président, et 62% exigent sa démission, dont 42% immédiatement. Cette colère, plus profonde qu'en 2018 avec les Gilets Jaunes, menace de renverser non seulement un gouvernement, mais tout un système perçu comme corrompu par 74% des citoyens.

Une crise économique imputée aux Français

La France croule sous une dette de 3 350 milliards d'euros (112% du PIB), alourdie de 1 300 milliards depuis 2017 sous Macron, avec un déficit public à 6,1% en 2024. Lors d'une interview le 31 août 2025, Sonia Mabrouk a interpellé François Bayrou sur sa responsabilité : « N'êtes-vous pas responsable de la situation autant que les autres ? Vos députés MoDem ont voté tous les budgets déficitaires depuis 2017. » Sa réponse, « Votre formule laisse entendre que c'est les gouvernements qui dépensent l'argent. Ce n'est pas vrai.  Ce sont les Français » jugée indécente, scandalise et cristallise l'exaspération. Alors que 40% des Français rapportent une dégradation économique, 55% pointent la hausse des prix alimentaires et 34% l'énergie, cette esquive trahit un mépris pour un peuple écrasé par 500 prélèvements fiscaux, travaillant « pour l'État dès le 15 du mois ». Et Bayrou esquive : ses députés MoDem ont voté tous les budgets déficitaires depuis 2017, contribuant de manière constante au un déficit du PIB. De plus comme le rappelle le compte  Gabriel de Varenne sur X, Bayrou a couté plus de 11 millions d'euro en rémunération et avantages, alors ne devrait-il pas se sentir un minimum responsable ?

🚨💸François Bayrou rejette la responsabilité de la dette sur les Français.

Pourtant, sa carrière politique nous a déjà coûté plus de 11 M€ en rémunérations et avantages.

Et vous, vous sentez-vous responsables ?

(Détails ⤵️)  pic.twitter.com/m7MzB48x84

— Gabriel de Varenne (@G_deVarenne)  August 31, 2025

Avec une croissance atone (0,3% au T2 2025) et une masse salariale publique en hausse de 6,7% (107 milliards d'euros), l'État semble hors sol.

Le plan machiavélique de l'Élysée

Face à cette tempête, l'Élysée semble orchestrer un plan désespéré, le plan B dont j'ai fait état en titre, pour retourner la situation et conserver le pouvoir. Car attention ! S'il faut leur reconnaître une chose, c'est bien celle-ci : ils sont extrêmement performants pour ce qui est de transformer un problème en une solution. Et c'est d'ailleurs bien pourquoi leur stratégie de base consiste à créer ou inventer des problèmes, pour pourvoir ensuite proposer ce qu'ils présentent faussement comme étant la solution à ces problèmes. Des mesures (lois et décrets) qui en réalité causent nettement plus de préjudice au peuple de France que ces problèmes eux-mêmes. Le covid, la dette, le réchauffement climatique, la menace russe, etc. : les exemples ne manquent pas.

Et c'est à ces occasions-ci (problèmes/solutions), qu'il est le plus évident que tous les politiciens sont dans la combine. Toutes les marionnettes que les médias imposent en tant que leaders des petits et grands partis politiques, qui participent au jeu truqué des élections et qui accaparent l'espace public dans ce domaine précis. Pareil les faux dissidents que les télévisions et radios présentent comme une alternative potentielle, extérieure au système. Et pareil également les troisièmes couteaux du même acabit pernicieux et vil, que le système cantonne à sévir de la sorte sur les réseaux sociaux. La liste est trop longue pour que je vous la dresse ici.

Par exemple, c'est exécutant là les ordres en ce sens qui leur ont été donnés, que ces marionnettes politiques-ci ont fait cela. D'abord François Bayrou se suicide. Alors que rien, constitutionnellement, ne l'obligeait à le faire, le 8 septembre il convoque l'Assemblée nationale en session extraordinaire, et il demande un vote de confiance qu'il sait qu'il n'obtiendra pas : un « non » synonyme d'obligation de démissionner, lui et son gouvernement – 64% des Français soutiennent une motion de censure contre lui.

Cette chute pourrait déclencher une crise financière « fabriquée », avec une dégradation de la note française, plongeant le pays dans un chaos comparable à celui de la Grèce. Le 10 septembre, Macron ayant convoqué un conseil de défense, pourrait invoquer une prétendue ingérence russe – amplifiée par son allié Volodymyr Zelensky – pour tenter d'activer l'article 16 de la Constitution, conçu pour un usage temporaire en cas de crise grave. Un usage prolongé, inédit depuis 1961, nécessiterait un système profondément perturbé et corrompu, suspendant les institutions démocratiques pour maintenir Macron au pouvoir au-delà de 2027 dans l'optique de finaliser un projet de démolition économique et culturelle du pays. Tout cela alors que Macron est rejeté par 62% des Français, et dont seulement 3% pensent qu'il mène le pays dans la bonne direction

La note du ministère de la Santé du 18 juillet 2025, révélée par le Canard Enchaîné (1), ordonnant aux hôpitaux de se préparer à un afflux de blessés d'ici mars 2026, suggère une escalade militaire. Cette posture belliqueuse est renforcée par l'Allemagne, dont le soutien accru à l'Ukraine (4 milliards d'euros en 2025) et la rhétorique pro-OTAN inquiètent, alignant potentiellement la France sur une voie guerrière. Mais Macron veut-il vraiment la guerre ? Comme l'analysent deux précédents éditos («  Objectif guerre, mais laquelle ? » et «  Macron s'en va-t-en guerre »), il pourrait chercher à se poser en « chef de guerre » pour galvaniser son image, tout en risquant une escalade incontrôlable, alors que 89% des Français souhaitent un accord de paix Ukraine-Russie et 75% craignent un conflit nucléaire.

Une opposition complice et des syndicats diviseurs

Les partis d'opposition – RN, LFI, PS – jouent un double jeu. Après avoir refusé de s'unir sur des motions de censure, ils s'apprêtent à faire tomber Bayrou, renforçant leur image de faux résistants. Jean-Luc Mélenchon annonce  une procédure de destitution pour le 23 septembre, un geste perçu comme une diversion pour apaiser la rue. Les syndicats (FO, CFDT, CGT), dénoncés comme « traîtres » par certains, pourraient saboter l'union en dispersant les grèves : 1er septembre (FO), 2 septembre (énergie), 5 septembre (taxis), 10 septembre (cheminots), 18 septembre (pharmaciens). Cette fragmentation empêche un blocage total du pays, exigé par 64% des Français pour un mouvement indépendant des syndicats.


Photo montage parodique

Fidèles à leur stratégie qui consiste à transformer un problème qu'ils rencontrent, en une solution à leur avantage, voici ce qu'ont déjà commencé à faire ceux qui tirent les ficelles en coulisses, pour, si elle intervient, profiter de cette occurrence pour imposer un nouveau cycle de la domination politique, économique, intellectuelle et spirituelle qu'ils ont sur le peuple de France depuis 1789 : placer un homme à eux à la tête du mouvement populaire qui aura renversé l' homme déchu.

Cet homme, que les médias présenteront alors comme étant l'homme « providentiel » qu'hélas trop de Français appellent de leurs vœux (je dis « hélas » car en réalité  pour 70% des Français, il n'en existe aucun), et comme étant un homme « extérieur au système », c'est Philippe de Villiers. Les médias sont déjà à l'œuvre en ce sens. Outre l'omniprésence de Philippe de Villiers, depuis 5 ans, sur CNEW et BFMTV, où il n'arrête pas de fustiger Emmanuel Macron avec virulence (alors que, il s'en est vanté cent fois, c'est qui lui a mis le pied à l'étrier, et qu'il fut son premier et plus fervent soutien politique en 2017, car à l'époque il espérait être nommé ministre, voire Premier Ministre), à savoir pour apparaître aux yeux (et aux oreilles) des téléspectateurs comme le leader politique des « anti-Macron », la presse papier s'est associée à la propagande menée en ce sens. C'est le magazine Valeurs actuelles qui a donné le départ,  avec un numéro spécial présentant Philippe de Villiers comme étant « L'homme de l'année », rien que ça !

Une aspiration souverainiste et pacifiste

Le peuple, lassé d'une UE jugée nuisible par 44% et d'une classe dirigeante incapable pour 85%, aspire à reprendre son destin. 60% soutiennent une Europe des Nations, 42% veulent réduire ou arrêter l'aide militaire à l'Ukraine, et 70% estiment qu'aucune figure politique n'incarne l'avenir. Avec 57% réclamant une équipe extérieure au système, le mouvement du 10 septembre porte un espoir de rupture.

La voie de la victoire

La solution réside-t-elle dans une grève générale unifiée, comme évoquée dans mon édito du 20 août 2025 ( partie 1,  partie 2) ? Les Français doivent déjouer les pièges : les Black Blocs, prêts à transformer la révolte en chaos, et l'illusion d'un « homme providentiel ». Si ce plan échoue, un soulèvement d'ampleur pourrait-il contraindre la caste à sacrifier Macron, évitant une justice populaire expéditive ?

Le 10 septembre est un rendez-vous avec l'histoire. Unis, les Français peuvent renverser une élite qu'ils jugent corrompue, taxant sans rendre de comptes et blâmant le peuple pour ses propres échecs. Refusons la guerre, les manipulations et l'illusion d'un sauveur providentiel. La survie de la France exige notre vigilance et notre action collective.

1) il y a trois jours le Canard Enchaîné a révélé que le ministère de la Santé a demandé aux hôpitaux « de se tenir prêts à accueillir des milliers de soldats blessés en cas de guerre en Europe. » Il s'agit d'une note datée du 18 juillet 2025 qui demande aux Agences régionales de santé « de se préparer d'ici mars 2026 à un engagement majeur. » Des centres médicaux pour soigner des patients issus des zones de combat, doivent ainsi être créés et installés « à proximité de gares, ports, aéroports. »

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