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Bombardement israélien sur Doha
Israël a frappé Doha le 9 septembre, tuant six personnes, dont un Qatari, provoquant des condamnations internationales et l'irritation de Trump. Le Qatar maintient sa médiation malgré l'attaque, tandis que l'ONU se réunit en urgence. Cette escalade menace la normalisation arabo-israélienne et la diplomatie régionale.
Le 9 septembre 2025, Israël a mené une frappe aérienne inédite sur Doha, capitale du Qatar, ciblant des dirigeants du Hamas et provoquant six morts, dont un membre des forces de sécurité qataries, selon le Hamas.
Cette attaque, qualifiée de « chirurgicale » par Benjamin Netanyahou, a suscité une vague de condamnations internationales et irrité le président américain Donald Trump, qui s'est dit « très mal à l'aise ». Le Qatar, médiateur clé dans les négociations de cessez-le-feu à Gaza et hôte de la plus grande base militaire américaine dans la région, voit son rôle diplomatique menacé.
Le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé que son pays se réservait le droit de répondre, tout en s'engageant à poursuivre sa médiation. Emmanuel Macron a qualifié les frappes d'« inacceptables », exprimant sa « solidarité » avec le Qatar, tandis que le Canada, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont dénoncé un risque d'escalade régionale.
Solidarité internationale envers le Qatar
L'attaque intervient après les menaces du chef d'état-major israélien, le 31 août, de cibler le Hamas à l'étranger. Elle a visé un bâtiment à Doha, où le Hamas maintient un bureau politique depuis 2012. Trump, qui avait visité le Qatar en mai 2025 et reçu un Boeing 747-8 en cadeau, a critiqué Netanyahou, soulignant que cette frappe unilatérale compromettait son ambition de normaliser les relations entre Israël et les États arabes.
La Maison Blanche a confirmé que les États-Unis avaient été prévenus, mais n'avaient pas approuvé l'opération. Karoline Leavitt, porte-parole, a toutefois qualifié l'élimination du Hamas de « louable », révélant les tensions dans la position américaine.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a convoqué une réunion d'urgence le 10 septembre pour discuter de cette violation de la souveraineté qatarie, tandis que des manifestations pro-palestiniennes ont éclaté dans plusieurs capitales arabes.