par Jean-François Lesgards, Dominique Cerdan et Christian Perronne
La COVID-19 touche aujourd'hui environ 400 millions de personnes et a un impact économique considérable sur l'économie mondiale.
La liste des symptômes de la COVID-19 longue est extrêmement vaste, car elle résulte de dysfonctionnements et de lésions neurologiques, cardiovasculaires, respiratoires, immunitaires et rénaux.
Nous passons ici en revue ces manifestations physiopathologiques et les facteurs prédictifs de cette pathologie multi-organique, tels que la persistance du virus, l'altération de la fonction endothéliale, les lésions tissulaires non réparées, la dysrégulation immunitaire et la dysbiose intestinale.
Nous abordons également les similitudes entre la COVID-19 longue et les effets secondaires des vaccins, ainsi que les possibles voies immuno-inflammatoires communes. La protéine Spike étant présente dans le SARS-CoV-2 (et ses variants), mais également produite par les vaccins contre la COVID-19, sa toxicité pourrait également s'appliquer à tous les vaccins à ARNm ou à ADN adénoviral, car ils reposent sur la production d'une protéine Spike très similaire à celle du virus. Après une infection ou une vaccination contre la COVID-19, la protéine Spike peut persister plusieurs mois dans l'organisme et interagir avec les récepteurs ACE2 et la lectine liant le mannane (MBL)/sérine protéase 2 liant le mannane (MASP-2), présents presque partout dans l'organisme. Par conséquent, la protéine Spike pourrait déclencher une inflammation dans de nombreux organes et systèmes, comme dans le cas d'une infection par la COVID-19.
Nous suggérons que trois voies immuno-inflammatoires sont particulièrement importantes et responsables des effets secondaires de la COVID-19 longue et des vaccins contre la COVID-19, comme cela a été démontré pour la COVID-19, ce qui pourrait expliquer en grande partie leurs fortes similitudes : le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA), le système kininogène-kinine-kallikréine (KKS) et la voie du complément de la lectine. Nous proposons que les études thérapeutiques se concentrent sur ces voies afin de proposer de meilleurs traitements pour la COVID-19 longue et les effets secondaires des vaccins contre la COVID-19.
source : Patrice Gibertie